Mahamat Idriss Déby, à la tête du Conseil militaire de transition (CMT), a ainsi nommé par décret 40 ministres et secrétaires d’Etat, avec la création d’un nouveau ministère de la Réconciliation nationale. Plus tôt dans la journée, la junte avait annoncé la levée du couvre-feu mis en place après le décès d’Idriss Déby. Ce couvre-feu, initialement instauré de 18h00 à 05h00 sur l’ensemble du territoire, avait ensuite été ramené de 20h00 à 05h00.
Pendant cette période de transition, Mahamat Idriss Déby concentre pratiquement tous les pouvoirs. Entouré de 14 généraux, tous fidèles à son père, il a dissous l’Assemblée nationale et le gouvernement et s’arroge les titres de président de la République et de chef suprême des armées. Des manifestations contre la junte à l’appel de l’opposition et la société civile qui dénonce un « coup d’Etat institutionnel » ont fait le 27 avril six morts à N’Djamena et dans le Sud, selon les autorités, neuf selon une ONG locale. Plus de 650 personnes ont été arrêtées lors de ces manifestations interdites et durement réprimées.
Quelle est la composition de ce gouvernement de transition. MahamatIdriss Déby avait déjà nommé lundi Albert Pahimi Padacké au poste de Premier ministre de transition. Dernier Premier ministre d’Idriss Déby Itno avant que ce dernier ne supprime le poste en 2018, Albert Pahimi Padacké avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » et avait lancé des « larges consultations » durant la semaine en vue de proposer des noms au président du CMT.
Le nouveau portefeuille de la Réconciliation nationale et du Dialogue a été confié à Acheick Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Opposant historique à Idriss Déby Itno, Mahamat Ahmat Alhabo du Parti pour les libertés et le développement (PLD), a été nommé ministre de la Justice.
Le principal opposant, Saleh Kebzabo, ne fait en revanche pas partie du gouvernement. « On reconnaît le Conseil militaire de transition (CMT), sinon on ne va pas être au gouvernement », a déclaré ce dernier à l’AFP dimanche. Deux membres de son parti ont été nommés dimanche dans le nouveau gouvernement de transition, aux postes de ministre de l’Elevage et de secrétaire général adjoint du gouvernement.
Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby Itno ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères. Porte-parole du dernier gouvernement, Chérif Mahamat Zene est nommé ministre des Affaires étrangères, poste qu’il a déjà occupé de 2018 à 2020. Lydie Beassemda, première femme candidate à une présidentielle en avril dernier, qui fut ministre sous Idriss Déby Itno, est nommée à l’Enseignement supérieur et la Recherche.
Le CMT a promis des « élections libres et démocratiques » dans 18 mois. En attendant, la Charte de transition prévoyait la mise en place d’un gouvernement de transition, dont les membres sont nommés et révoqués par le président du CMT. Les principaux partis d’opposition, ainsi que syndicats et société civile, ont vu dans l’arrivée au pouvoir du fils d’Idriss Déby Itno un « coup d’Etat institutionnel » et ont appelé à une « transition dirigée par les civils ».
4 Commentaires
Faya Largeau
En Mai, 2021 (11:12 AM)Vraiment naif pr penser que celui qui sest installe par la force,qui na pas fait fi de la contitution va le regler
Non mais ohhh africains deleen lheekhal senn bop!Kenn dougnou kheeekhal neu ler nagb
Mann les gros vieux generaux qui acceptent de se mettre derriere ce gamin jen parle mm pas.kii mlni fell
Pff
Défenseur
En Mai, 2021 (12:48 PM)Sidonie Thea
En Mai, 2021 (16:06 PM)Participer à la Discussion