Les discussions politiques reprendront vendredi au Togo. Après quelque six mois de crise, ce dialogue s’est ouvert, hier, lundi 19 février, sous facilitation ghanéenne. Mais il est déjà suspendu et ne reprendra que vendredi. Le point de discorde majeur autour de ces discussions : l’opposition, qui réclame toujours le retour à la Constitution de 1992 limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. Hier, les discussions se sont concentrées sur les mesures d’apaisement.
Un certain nombre de détenus doivent être libérés dans les prochains jours. A commencer par 47 personnes arrêtées dans le cadre des manifestations, qui bénéficieront d'une grâce présidentielle. Quarante-sept, c'est à peu près la moitié des détenus interpellés lors des marches.
Sept autres personnes doivent également être libérées. Dans une toute autre affaire, elles avaient été arrêtées en 2013 après les incendies des marchés de Lomé et Kara. Les autorités togolaises ont indiqué que ces sept détenus pourraient déposer le plus rapidement possible une demande de mise en liberté provisoire. Les procédures en cours concernant ces incendies ne seront pas abandonnées.
Echéances électorales
L'opposition a également tenu à parler hier des prochaines échéances électorales. Des locales et des législatives sont prévues cette année au Togo et l'opposition avait des réclamations concernant ces scrutins, comme l'explique la facilitation ghanéenne, par la voix de son ambassadeur, Daniel Osei : « Ils ont demandé à ce que la partie gouvernementale fasse un effort pour suspendre ces activités jusqu’à ce que la partie de l’ordre du jour qui discute des réformes électorales soit terminée. La partie gouvernementale a accepté de considérer la demande. Ils donneront suite à cette demande à la prochaine réunion ». Pouvoir et opposition se retrouvent vendredi pour reprendre les discussions.
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