C’est encore le statu quo au Mali. En effet, quelques jours après la déclaration de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) exigeant une «transition civile», les putschistes reviennent sur leurs positions.
Ils ont ouvert, ce lundi 31 août à Kati, à 15 km de Bamako, une série de discussions en prélude aux assises sous le format de cette transition.
En effet, dans un document consulté par Seneweb, il est annoncé que la junte rencontre des partis politiques, des centrales syndicales, les représentants de la diaspora et les chambres consulaires. L’objectif étant de recueillir les impressions de toutes les forces vives de la nation, en vue d’arriver à un format «consensuel».
Pour rappel, le Conseil national du salut du peuple (Cnsp) a proposé une transition de 16 mois, qui serait menée par un Conseil suprême. Ce que continue de rejeter la Cedeao qui réclame un gouvernement intérimaire dirigé par un officier civil pour une durée de 9 à 10 mois au maximum.
Mais, en attendant de trouver un accord politique pour la mise en place d’une transition, les militaires se sont efforcés d’asseoir leur pouvoir. Dans l’«Acte fondamental» publié jeudi dernier au journal officiel malien, le Cnsp annonce qu’il «désigne en son sein un président qui assure les fonctions de chef de l’Etat», à savoir le colonel Assimi Goïta, propulsé à ce poste au lendemain du coup d’Etat.
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