Trois manifestants contre la troisième candidature du président Pierre Nkurunziza ont été tués jeudi par des policiers qui ont tiré à balles réelles sur des jeunes qu’ils tentaient de disperser en commune urbaine de Ngagara et Musaga, dans la ville de Bujumbura.
Des tirs ont été entendus toute la journée dans ces quartiers mais les manifestants, qui se défendent par des jets de pierres, ne désarment pas et jurent qu'ils ne quitteront la rue que quand le président Nkurunziza aura retiré sa candidature.
Des tirs ont été entendus dans la mi-journée dans la capitale quand des femmes venues des quartiers proches du centre ville comme Bwiza et Nyakabiga ont voulu manifester, mais dispersées aussitôt. Une panique généralisée a envahi à ce moment le centre ville où quelques véhicules et des motos se sont cognés en tentant de quitter au plus vite l'endroit où se déroulaient les manifestations.
Les militants du Parti UPRONA (Union pour le Progrès National), en campagne électorale pour les élections communales et législatives dans la commune urbaine de Bwiza, ont essuyé des jets de pierre des manifestants. La police a dû tirer des balles en l'air pour les disperser.
Ces deux derniers jours la vie était redevenue calme dans le centre ville de Bujumbura où les principales routes desservants les quartiers qui avaient été bouchées par les manifestants ont été pour la plupart dégagées par les militaires lourdement armés.
Ainsi beaucoup de magasins et bureaux avaient rouvert ces deux derniers jours et les vendeurs de denrées de consommation courante vaquaient à leur travail.
La situation délétère a affecté beaucoup de ménages qui vivaient de petits boulots informels.
Dans le domaine de l'éducation, il faut noter que beaucoup d'écoles n'ont pas encore ouvert leurs portes.
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