Accusé d’avoir empêché l’accès de la chaîne Wataniya à un militant et à une syndicaliste, son PDG Laassad Dhahech a été limogé mercredi soir. Le président tunisien Kaïs Saïed a promis de défendre et protéger les libertés publiques.
Trois jours après son coup de force, le président tunisien Kaïs Saïed a exprimé son attachement aux libertés publiques. La présidence a limogé, mercredi 28 juillet, le PDG de la chaîne de télévision nationale Wataniya après qu’un militant et une représentante du syndicat des journalistes se sont vu brièvement interdire l’accès à la chaîne où ils devaient intervenir dans une émission.
La journaliste Amira Mohamed, vice présidente du SNJT, a indiqué être restée bloquée à l’entrée de chaîne par un agent de sécurité qui attendait l’autorisation de la direction de la télévision lui permettant d’y entrer.
"Le PDG de la Wataniya m’a dit qu’il avait reçu des instructions d’un responsable militaire de ne pas laisser d’invités entrer au siège de la télévision", a ajouté le militant des droits de l’Homme Bassem Trifi. Le ministère de la Défense et la présidence de la République ont affirmé qu’ils n’avaient donné aucune instruction dans ce sens.
Quelques heures plus tard, le président de la chaîne, Laassad Dhahech, accusé d’avoir tenté de semer le trouble en limitant l’accès de la chaîne, a été limogé. Il a été remplacé par une journaliste qui a déjà occupé ce poste par intérim, Awatef Dali.
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