Abdallah Hamdok, économiste chevronné, a été désigné, jeudi, par les leaders du mouvement de contestation, pour devenir Premier ministre du futur gouvernement de transition au Soudan. Une nomination qui doit être confirmée par le Conseil souverain.
Au Soudan, les leaders du mouvement de contestation ont désigné, jeudi 15 août, un ancien haut fonctionnaire de l’ONU, Abdallah Hamdok, pour devenir Premier ministre du futur gouvernement de transition.
Économiste chevronné, celui-ci a été vice-secrétaire de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies de 2011 à 2018.
Le Conseil souverain, autorité qui chapeautera la transition, doit encore confirmer la nomination.
Désigné par l'ALC
Fer de lance de la contestation, l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC) "s'est mis d'accord pour désigner Abdallah Hamdok comme Premier ministre", a ainsi déclaré dans un communiqué l'Association des professionnels soudanais, partie de cette coalition.
L’accord, conclu en deux temps, en juillet et en août, entre la contestation et les généraux ayant pris les rênes du pays après la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril, prévoit que le pouvoir doit être transféré aux civils avec la création du Conseil souverain qui comptera six membres civils et cinq militaires.
La signature formelle de cet accord, qualifié d'historique dans un pays où le général Béchir a tenu le pouvoir pendant 30 ans doit avoir lieu samedi 17 août.
Il a été obtenu après des mois de manifestations qui avaient débuté le 19 décembre 2018 après le triplement du prix du pain, avant de se transformer en mouvement de contestation contre Omar el-Béchir, puis des généraux au pouvoir.
Selon l'accord de transition, il revient aux représentants du mouvement de protestation de nommer le Premier ministre.
En septembre 2018, l'ex-président Omar el-Béchir avait désigné Abdallah Hamdok comme ministre des Finances. Ce dernier avait toutefois refusé le poste.
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