Au moins une quarantaine de personnes sont mortes à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo, dans les échanges de tirs lundi entre forces de sécurité et adeptes d'un pasteur ex-candidat à la présidentielle de 2006, a indiqué un témoin."J'ai vu une quarantaine de corps dans des camions de la GR (garde républicaine, chargée de la protection du président Joseph Kabila) qui se dirigeaient vers des morgues. Tous étaient habillés en civil, c'est difficile de dire si tous étaient des adeptes ou s'il y avait aussi des civils qui n'avaient rien à voir" avec les fusillades, a déclaré à l'AFP ce témoin sous couvert d'anonymat.
Il a ajouté que plusieurs gardes républicains avaient été tués dans les échanges de tirs qui se sont déroulés aux abords de la résidence du pasteur Joseph Mukungubila Mutombo, candidat à la présidentielle de 2006 remportée par l'actuel chef de l'Etat, Joseph Kabila. Selon ce témoin, les adeptes ont "résisté" et cinq gardes républicains auraient été tués. Une autre résidence du pasteur dans cette ville située dans le sud-est de la RDC a été perquisitionnée et "des armes ont été retrouvées dans une cave", a-t-il affirmé. Lundi matin à Kinshasa, peu après une prise d'otages à la télévision publique, des tirs ont résonné à l'aéroport international de Ndjili et à l'état-major général.
A Lubumbashi et à Kolwezi (sud-est), des tirs ont aussi été entendus, et à Kindu (est) l'aéroport a été ciblé. Le gouvernement a donné lundi soir un bilan provisoire de plus de 70 assaillants tués, dont 52 à Kinshasa. Plusieurs assaillants à Kinshasa se sont clairement réclamés du pasteur Mukungubila Mutombo. Le chef de l'Etat et lui sont originaires de la riche province du Katanga (coltan, cuivre...), dont Lubumbashi est la capitale et où se trouvait lundi le président. Il est rentré mardi à Kinshasa.
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