Le gouvernement congolais a fait connaître son mécontentement à l’égard du Sénégal, le 11 décembre. Une quarantaine de Congolais, membres de « mouvements citoyens », de l’opposition et de la société civile, ont en effet choisi Dakar pour se réunir, du 12 au 15 décembre, et discuter des moyens d’obtenir le respect de la Constitution et l’alternance en 2016.
La réunion avait été discrètement organisée sur l’île de Gorée, au large de Dakar. Mais ses initiateurs, les « mouvements citoyens » congolais, Filimbi et Lucha, ne sont pas parvenus à empêcher que l’information ne parvienne aux oreilles du gouvernement de Kinshasa.
Le 11 décembre, le gouvernement congolais s’interrogeait ouvertement sur l’attitude du Sénégal, pays hôte de cette réunion. « Nous sommes choqués que le Sénégal, pays frère et ami, accueille une réunion où l’on planifie des manifestations de rue au Congo, a déclaré à Jeune Afrique, Barbané Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du président Joseph Kabila. Nous réfléchissons à une protestation officielle ».
De quoi s’agit-il ? La réunion qui doit se tenir à Dakar, du 12 au 15 décembre, est officiellement un atelier de réflexion « sur les processus électoraux » rassemblant « des hommes politiques africains ». Mais dans la quarantaine d’invités, on trouve essentiellement des membres de l’opposition et la société civile congolaise.
Initié par les « mouvements citoyens » Filimbi et Lucha, cette réunion a été facilitée et financée par les fondations Konrad Adenauer (Allemagne) et Brenthurst (Afrique du Sud). Les débats doivent, en principe, rester secrets.
Parmi les personnes qui ont confirmé leur présence : Félix Tshisekedi et Samy Badibanga, pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Vital Karmerhe, pour l’Union pour la nation congolaise (UNC), Eve Bazaiba pour le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Martin Fayulu pour les Forces acquises au changement (FAC), Olivier Kamitatu, pour le « G7 », ou encore l’Abbé Léonard Santedi, pour l’Église catholique.
Tous soupçonnent le président Joseph Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà de la limite constitutionnelle de 2016 et tous craignent en particulier que l’élection présidentielle, qui doit marquer son départ, ne soit pas organisée dans les temps.
Convié, Moïse Katumbi l’ex-gouverneur de l’ex-Katanga passé à l’opposition, a préféré aller soutenir son équipe de football, le Tout puissant Mazembe, lors de la Coupe du monde des clubs, au Japon. Mais, avant son départ, il a transmis un message aux participants et s’est concerté avec plusieurs d’entre-eux, dont Félix Tshisekedi à Paris le 10 décembre.
Aucun représentant des autorités congolaises n’a en revanche été convié.
« Seuls les personnes favorables à la démocratie et au respect des échéances électorales étaient invités », confie un organisateur. Ce nouvel épisode rappelle les incidents qui avaient émaillé le lancement du mouvement citoyen « Filimbi » le 15 mars dernier à Kinshasa. En apprenant la tenue de cette réunion, à laquelle participait les militants sénégalais de Y’en a marre et du Balai citoyen, les autorités congolaises avaient arrêté tous les participants. Les Sénégalais et Burkinabè avaient été expulsés. Quant aux militants congolais Fred Bauma et Yves Makwambala, ils sont toujours en détention.
« Il y a quelques mois, nous avons reçu un groupe de jeunes gens venus de ce pays pour apprendre à nos compatriotes comment faire des cocktails molotov et résister à la police, affirme le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende à Jeune Afrique. Il y a eu une intervention sénégalaise pour qu’ils soient libérés, ce que nous avons accepté par amitié. Et voici que les mêmes personnes se réunissent dans ce pays sans que le gouvernement ne nous informe. Qui peut entrer au Sénégal sans que le gouvernement soit au courant ? ».
« Le gouvernement sénégalais n’a rien à voir là-dedans, rétorque l’un des organisateurs. Il n’avait pas à donner son autorisation. D’ailleurs, ce pays a supprimé le visa payant à l’entrée en mai dernier ».
Pierre Boisselet
La réunion avait été discrètement organisée sur l’île de Gorée, au large de Dakar. Mais ses initiateurs, les « mouvements citoyens » congolais, Filimbi et Lucha, ne sont pas parvenus à empêcher que l’information ne parvienne aux oreilles du gouvernement de Kinshasa.
Le 11 décembre, le gouvernement congolais s’interrogeait ouvertement sur l’attitude du Sénégal, pays hôte de cette réunion. « Nous sommes choqués que le Sénégal, pays frère et ami, accueille une réunion où l’on planifie des manifestations de rue au Congo, a déclaré à Jeune Afrique, Barbané Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du président Joseph Kabila. Nous réfléchissons à une protestation officielle ».
De quoi s’agit-il ? La réunion qui doit se tenir à Dakar, du 12 au 15 décembre, est officiellement un atelier de réflexion « sur les processus électoraux » rassemblant « des hommes politiques africains ». Mais dans la quarantaine d’invités, on trouve essentiellement des membres de l’opposition et la société civile congolaise.
Initié par les « mouvements citoyens » Filimbi et Lucha, cette réunion a été facilitée et financée par les fondations Konrad Adenauer (Allemagne) et Brenthurst (Afrique du Sud). Les débats doivent, en principe, rester secrets.
Parmi les personnes qui ont confirmé leur présence : Félix Tshisekedi et Samy Badibanga, pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Vital Karmerhe, pour l’Union pour la nation congolaise (UNC), Eve Bazaiba pour le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Martin Fayulu pour les Forces acquises au changement (FAC), Olivier Kamitatu, pour le « G7 », ou encore l’Abbé Léonard Santedi, pour l’Église catholique.
Tous soupçonnent le président Joseph Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà de la limite constitutionnelle de 2016 et tous craignent en particulier que l’élection présidentielle, qui doit marquer son départ, ne soit pas organisée dans les temps.
Convié, Moïse Katumbi l’ex-gouverneur de l’ex-Katanga passé à l’opposition, a préféré aller soutenir son équipe de football, le Tout puissant Mazembe, lors de la Coupe du monde des clubs, au Japon. Mais, avant son départ, il a transmis un message aux participants et s’est concerté avec plusieurs d’entre-eux, dont Félix Tshisekedi à Paris le 10 décembre.
Aucun représentant des autorités congolaises n’a en revanche été convié.
« Seuls les personnes favorables à la démocratie et au respect des échéances électorales étaient invités », confie un organisateur. Ce nouvel épisode rappelle les incidents qui avaient émaillé le lancement du mouvement citoyen « Filimbi » le 15 mars dernier à Kinshasa. En apprenant la tenue de cette réunion, à laquelle participait les militants sénégalais de Y’en a marre et du Balai citoyen, les autorités congolaises avaient arrêté tous les participants. Les Sénégalais et Burkinabè avaient été expulsés. Quant aux militants congolais Fred Bauma et Yves Makwambala, ils sont toujours en détention.
« Il y a quelques mois, nous avons reçu un groupe de jeunes gens venus de ce pays pour apprendre à nos compatriotes comment faire des cocktails molotov et résister à la police, affirme le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende à Jeune Afrique. Il y a eu une intervention sénégalaise pour qu’ils soient libérés, ce que nous avons accepté par amitié. Et voici que les mêmes personnes se réunissent dans ce pays sans que le gouvernement ne nous informe. Qui peut entrer au Sénégal sans que le gouvernement soit au courant ? ».
« Le gouvernement sénégalais n’a rien à voir là-dedans, rétorque l’un des organisateurs. Il n’avait pas à donner son autorisation. D’ailleurs, ce pays a supprimé le visa payant à l’entrée en mai dernier ».
Pierre Boisselet
14 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2015 (19:25 PM)None
En Décembre, 2015 (19:35 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (19:47 PM)Pompom
En Décembre, 2015 (20:07 PM)Dekendo
En Décembre, 2015 (20:40 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:20 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:33 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:38 PM)Qu'est ce qui empeche les opposants congolais de se réunir dans leur pays puisque après la rencontre de Gorèe ils vont tous rentrer au Congo.
Pourquoi le Senegal permet t il que des réunions secrètes se tiennent sur son sol.
Encore une mentalité de tirailleur qui ne finit pas .
Le Senegal est un pays miserable avec ses enfants qui emigrent partout pour chercher à ameliorer leur vie.
Ils sont presents massivement en RDC et dans les pays de la SADC.
Doit on risquer l'avenir de ces senegalais pour faire plaisir aux maitres occidentaux de ces opposants?
Ces fondations financent ces rencontres dans quels buts.
Nos dirigeants senegalis ont choisi de servir comme garçons de course d'un occident aux abois.
La RDC est devenu un grand partenaire de la Chine sur le plan economique et cela explique toute cette agitation occidentale car le pillage de ce pays est entrain de cesser..
Notre democratie de merde n'apporte que misère et exil.Allez visiter le Zimbabwe ,l'Angola la Guinee equatoriale et voyez la difference.
Qu'est ce que l'alternance a apporté au Senegal sur le plan economique rien sinon que le Senegal reste un pays dominé qui n'a meme pas une seule banque nationale.
La RDC doit taper sur la table .
Et si la RDC donnait quelques milliards et des armes lourdes au MFDC on verra bien.
Senegalais occupons nous de nos oignons,
Anonyme
En Décembre, 2015 (22:01 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (22:39 PM)tant que nous n aurons paas cette logique ,jamais nous n avancerons .
il est grand temps de pacifier l afrique et passer a autre chose .
Anonyme
En Décembre, 2015 (02:32 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (04:52 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (12:07 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (20:18 PM)Participer à la Discussion