Le dernier rapport du Département d’Etat sur la situation des droits de l’Homme au Maroc se démarque par sa “négligence déconcertante” à l’égard du Royaume, “une monarchie constitutionnelle et un modèle régional en matière de réformes, chose rare dans cette partie du monde en proie à l’instabilité et aux doutes”, écrit jeudi Forbes Magazine, dans une analyse, qui pointe du doigt une politique étrangère US marquée par “l’ignorance et l’arrogance”.
“Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale qui se distingue à juste titre comme étant un modèle régional en matière de réformes et d’élections transparentes, chose rare dans un contexte régional marqué par l’instabilité et les doutes”, souligne l’analyse de cette influente publication américaine, qui s’interroge sur les véritables motivations derrière le contenu du dernier rapport de la diplomatie US sur la situation des droits de l’Homme au Maroc, “si ce n’est qu’éloigner les Etats-Unis de leurs amis traditionnels dans le monde en réduisant l’Amérique en un géant isolé dans un monde de plus en plus dangereux”.
Le rapport est d’autant plus inique, biaisé et mal-informé que son contenu s’attaque à un pays “où les droits des minorités religieuses, notamment les marocains de confession juive, sont sauvegardés tout autant d’ailleurs que les droits des femmes par la force de la loi Fondamentale de la nation”, souligne le magazine US, rappelant à ce propos que les institutions gouvernementales, et tout particulièrement le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), s’acquittent avec les honneurs de la mission qui leur est confiée pour la préservation et la consolidation des principes fondamentaux des droits de l’Homme et de l’Etat de droit.
“Le Royaume du Maroc, souligne Forbes Magazine, est l’un des pays les plus libres du continent africain, avec une presse dynamique et des plus inquisitives”.
L’analyse revient, dans ce contexte, sur la convocation mercredi, de l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Dwight L. Bush, par le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Nasser Borita, en présence de M. Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation, en faisant observer qu’un tel acte constitue dans la tradition diplomatique “une mesure sévère”.
Les autorités marocaines ont, preuves à l’appui, démontré que les dérapages du rapport du Département d’Etat passent de l’approximation de l’information à son invention pure et simple et de l’appréciation erronée au mensonge, constate l’analyse.
Le magazine revient sur plusieurs cas fallacieux et sans fondements cités dans le document de la diplomatie US, notamment celui de Hamid Mahdaoui qui, selon le rapport du Département d’État, “avait été condamné le 29 juin par un tribunal de Casablanca pour diffamation du Chef de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, Abdellatif Hammouchi”. “Seul problème, ironise Forbes magazine, M. Hammouchi n’était pas encore en charge de la DGSN !”.
Et de s’interroger sur les motivations derrière “ces accusations, qui révèlent une négligence caractérisée et une approximation du rapport du Département d’Etat à couper le souffle”.
“Le rapport du Département d’Etat a fait état d’un certain nombre de cas de violations des droits de l’Homme au Maroc sans prendre la peine de vérifier les sources et la véracité de ces allégations mensongères”, dénonce Forbes Magazine qui pointe du doigt les concepteurs actuels de la politique étrangère US qui ont réussi la prouesse d’éloigner l’Amérique de ses alliés traditionnels qui “sont confus et offensés” par cette posture teintée d’“ignorance et d’arrogance”.
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