Un correspondant du quotidien américain New York Times (NYT) au Zimbabwe, Jeffrey Moyo, a été libéré mardi sous caution après trois semaines en prison pour avoir, selon l'accusation, aidé des journalistes étrangers à obtenir de fausses accréditations, a indiqué son avocat. La caution a été établie à 5000 ZW$ (59 dollars). La libération de Jeffrey Moyo, 37 ans, est intervenue après un appel contre la décision, la semaine dernière, de lui refuser une caution.
«Nous avons présenté, avec succès, un appel contre la décision du magistrat qui a refusé la libération sous caution de Jeffrey Moyo», a déclaré à l'AFP Me Amanda Ndlovu. «Cette décision de justice a été accordée, et rendue publique aujourd'hui par la Haute Cour». Jeffrey Moyo, installé à Harare, a été arrêté le 26 mai. Il est accusé d'avoir aidé deux journalistes étrangers, Christina Goldbaum et Joao Silva, travaillant également pour le NYT, à obtenir de fausses accréditations, ce que dément l'intéressé.
Christina Goldbaum et Joao Silva sont entrés au Zimbabwe le mois dernier pour un reportage d'une semaine. Quatre jours après leur arrivée, ils ont été expulsés vers l'Afrique du Sud. Selon la Commission des médias zimbabwéenne, les deux journalistes n'avaient pas obtenu d'autorisation pour travailler dans le pays et ils n'étaient pas accrédités.
Le NYT s'est dit en mai «profondément préoccupé» par l'arrestation de Jeffrey Moyo, qui «soulève des questions troublantes sur l'état de la liberté de la presse au Zimbabwe».
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