Des organisations de producteurs du Saloum sont sur le sentier de guerre. Leur cible : l’Union nationale des coopératives agricoles du Sénégal (Uncas), en pleine restructuration.
Une renaissance ponctuée par un vaste programme d’implantation de mille (1000) entreprises rurales, pour un financement global estimé à cinq cent (500) milliards de francs Cfa.
« L’Uncas a été créée à partir de cotisations de dizaines de milliers de paysans, à travers tout le Sénégal. Et, à ce jour, il n’y a jamais eu d’assemblée générale pour faire des comptes de l’organisation. Nous assistons à une gestion familiale de l’Union, avec des directeurs qui s’en mettent plein les poches », a dénoncé Ibrahima Badiane, président de l’Association des paysans du bassin arachidier (Apba) au cours d’un point de presse dans la capitale régionale.
Une sortie qui sonne comme une mise en garde à l’endroit du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, le Docteur Pape Abdoulaye Seck.
« La restructuration de l’Uncas, annoncée avec un battage médiatique sans précédent, ne doit pas se faire au détriment des organisations paysannes qui étaient là, en dépit des difficultés de tous ordres, alors que ladite organisation qui collectait les cotisations dans les coins les plus reculés du pays, n’a jamais fait le bilan à ses membres », enfonce le leader paysan.
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