Le président de la République, Macky Sall, compte sur des privés dans sa politique d’autosuffisance alimentaire. Et, la société de crédit bail Locafrique vient de lever 4 milliards de francs Cfa, avec une garantie des Américains, pour les agriculteurs de la vallée. La signature de l’accord est prévue ce matin au ministère des Finances avant la rencontre des bailleurs demain sur la mécanisation de l’agriculture. La première structure de crédit bail, Locafrique, vient de lever 8 millions de dollars, soit 4 milliards de francs Cfa pour booster les agriculteurs de la vallée. Une manne financière puisée des fonds de la Coopération italienne Plasepri, bloqués dans les caisses de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao).
En fait, l’argent était destiné aux immigrés, mais il a été finalement viré dans les secteurs prioritaires du Sénégal comme les Btp, l’agriculture, l’artisanat…C’est ainsi que la société de crédit bail au Sénégal, Locafrique, a ficelé un projet pour les agriculteurs de la vallée dans le cadre de la politique d’autosuffisance alimentaire du Sénégal.L’Usaid s’est portée volontaire pour garantir la ligne de crédit. Et l’accord sera signé aujourd’hui en présence du ministre de l’Economie et des Finances, du directeur de l’Usaid, du ministre de l’Agriculture, du directeur général de Locafrique…
«L’argent était destiné aux immigrés, mais il a été finalement viré pour des projets prioritaires du Sénégal. L’argent est géré par l’Etat et la coopération italienne via Plasepri. Nous avons étudié des projets que nous avons envoyés à Plasepri. Cette ligne de crédit de 4 milliards FCfa est garantie par l’Usaid. Et le remboursement se fait en moins de 60 mois, avec un taux de 6,5 à 7,5%. Nous investissons dans le secteur agricole dans la vallée pour l’autosuffisance alimentaire», explique Khadim Bâ, directeur général de Locafrique. Ce dernier avance que les bailleurs qui se réunissent demain mardi à Dakar pour débattre de la mécanisation du secteur agricole, «veulent assurer une autosuffisance alimentaire au Sénégal». Seulement, ne peuvent bénéficier des fonds que les agriculteurs qui disposent de terres avant de verser un acompte de 20% dans les comptes de Locafrique.
La société a investi en 18 mois 16 milliards de francs Cfa dans le tissu économique du Sénégal, dont 23% dans l’agriculture et plus particulièrement dans la filière du riz. Dans le domaine de l’agriculture, la structure de crédit bail achète des décortiqueuses, des tracteurs, des moissonneuses batteuses pour le développement de la production agricole. Et au bout de 5 ans, les agriculteurs deviennent les propriétaires des matériels.Créée depuis 1977 comme première structure de crédit bail au Sénégal, cette boîte était barrée en rouge dans le milieu des affaires à cause de ses dettes. Et c’est en 2011 qu’elle a été rachetée par la boîte Carrefour automobile, avant d’être recapitalisée à hauteur de 2,5 milliards de francs Cfa. Et après avoir épongé ses dettes et le retour des partenaires, elle est passée de 3 milliards de francs Cfa en 2010 à 28 milliards en termes de bilan.«Nous travaillons pour avoir des ressources longues pour soutenir l’activité économique, le secteur agricole et les investissements. C’est ce qui manque, parce que les Banques n’ont pas ces ressources longues et c’est pour cette raison que nous cherchons à lever les fonds à l’étranger. Il nous faut des ressources longues pour pouvoir soutenir le secteur agricole. C’est l’unique problème, nous devons avoir des prêts longs», soutient le patron de Locafrique.
1 Commentaires
Mbourou.
En Novembre, 2013 (11:24 AM)La banque de développement devrait pouvoir placer le matériel produit par nos sociétés sous forme de crédit bail et ouvrir un département dédié à l'agriculture. tout le monde parl d'aider l'agriculture, arler de transformation et on ne s'interesse pas aux entreprises sénégalaises qui oeuvret dans ce secteur depuis plus de 20 ans et qui ont une expertise certaine et confirmée avec des ingénieurs spécialistes dans leur domaine de compétence.
Quand c'est comme ça des manifestations doivent être menées dans toutes les rues pour exiger de l'Etat qu'il se tourne vers les sociétés sénégalaises lorsque les produits recherchés peuvent être fabriqués localement. Au lieu d ça on va manifester pour exiger quoi la libertés de K.WADE. Bon courage Peuple Sénégalais.
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