
Au total 20 personnes considérées comme des acteurs clés de l’élevage ont entamé vendredi à Tambacounda, et ce jusqu’au mardi prochain, une session de formation sur les enjeux du commerce de bétail en Afrique de l’Ouest.
Cette session s’inscrit dans les activités du Programme d’appui à la productivité de l’élevage (PAPE), un projet sous-régional lancé en 2010 et déjà présent au Mali, au Burkina Faso, au Bénin et prochainement au Tchad, au Togo et en Mauritanie, a indiqué Samba Djiby Diallo, formateur principal du module et représentant l’Association pour la recherche, l’éducation et le développement (ARED), structure chargée du volet renforcement de capacités.
Le PAPE/Sénégal, initié en janvier 2013, cible la région de Tambacounda, avec comme objectif de faire en sorte qu’il y ait ‘’de la viande de qualité, régulièrement et en abondance’’, a dit M. Diallo.
Cet atelier, organisé au centre de formation en santé, est en droite ligne d’une série de formations dénommées ‘’débats informés’’ et assurées par des animateurs encadrés par le programme, à Bakel, Kidira, Goudiry et prochainement à Koumpentoum.
La session qui consistera en un ‘’débat sur les enjeux autour de l’élevage’’ plutôt qu’à une formation, selon le formateur, cible une ‘’pléiade d’acteurs clefs de l’élevage, de la fourche à la fourchette’’. Il s’agit entre autres, des éleveurs, des transporteurs, des ‘’téfankés’’ (marchands de bétail), des transporteurs et des forces de l’ordre, a-t-il noté.
‘’A l’issue de la formation, nous suivons ces acteurs-là sur le terrain pour recueillir leurs besoins et élaborer un plan d’actions’’, a indiqué M. Diallo. De ce fait, chaque département mettra en place son plan d’actions, et l’ensemble de ces documents seront moulés en un plan d’actions régional, qui sera proposé pour être intégré dans les programmes régionaux d’élevage comme le Programme de développement de l’élevage au Sénégal oriental et en Haute Casamance (PDESOC).
Au cas où il ne serait pas prévu de financement dans ces programmes pour certains besoins jugés prioritaires dans le plan d’actions, il n’est pas exclu que le PAPE prenne en charge leur financement, a dit M. Diallo. Le PAPE a financé le balisage de piste au Bénin, par exemple, a-t-il noté.
A Tambacounda, le sous-secteur de l’élevage fait face à divers défis, liés à la préservation des pâturages. Cette région est la ‘’capitale de la transhumance au Sénégal’’ avec des éleveurs qui y convergent, en provenance d’autres régions du pays et de pays limitrophes, pour la sécurisation du bétail contre le vol, a relevé Alassane Guissé, secrétaire exécutif du Groupe d’action pour le développement communautaire (GADEC), un opérateur du PAPE.
La réalisation d’infrastructures comme les comptoirs de commercialisation de viande respectant les normes en la matière, ou encore l’organisation des acteurs de la filière où subsistent des ‘’querelles’’ intestines, constituent autant d’enjeux dans la zone, a-t-il noté.
ADI/SAB
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