En Tunisie, la traque des jihadistes se poursuit, quatre jours après les attaques sanglantes qui ont visé les forces de l'ordre à Ben Guerdane, près de la frontière libyenne, faisant plus de 50 morts. Ces attaques déjouées ont été imputées par les autorités tunisiennes à l'organisation Etat islamique. Ce jeudi 10 mars, les autorités ont annoncé avoir tué trois nouveaux jihadistes présumés et en avoir arrêté un autre. Cela fait monter à 49 le bilan des terroristes présumés éliminés par les forces de l'ordre et 8 suspects arrêtés depuis le début de l’opération dans la région de Ben Guerdane. Mais sur l'identité de tous ces combattants, pour le moment, les éléments sont parcellaires.
L'enquête ouverte par le parquet tunisien, lundi 7 mars, n'en est qu'à ses débuts, mais le juge d’instruction chargé de l’affaire et un membre du parquet se sont déjà rendus sur place à Ben Guerdane. Ils ont recueilli des témoignages et pris connaissance des auditions de sept jihadistes présumés arrêtés. Ces sept hommes ont été transférés à l'unité centrale de lutte contre le terrorisme de à Tunis.
Mais ni l'identité ni le pédigrée de ces terroristes présumés n'ont été dévoilés. La seule certitude, c'est que 22 des jihadistes tués lors desattaques sanglantes du lundi 7 mars et qui ont été identifiés sont tunisiens, d'après les autorités. Rien d'étonnant quand on sait que les tous les jihadistes qui ont frappé la Tunisie en 2015 étaient tunisiens.
A Ben Guerdane, plusieurs habitants ont assuré avoir reconnu des voisins parmi les assaillants de lundi. Un porte-parole du gouvernement a reconnu que la majorité des jihadistes se trouvaient à Ben Guerdane depuis un certain temps et que même les armes utilisées lors du double assaut déjoué étaient stockées depuis plusieurs années sur place. C'est peut-être la raison pour laquelle le gouvernement a limogé ce jeudi le délégué de la région, l'équivalent du sous-préfet.
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