
Depuis plusieurs semaines, leurs noms reviennent sans cesse sur les réseaux sociaux ivoiriens. Le premier, Johnny Patcheko, est un ressortissant ivoirien installé en Finlande et connu de la diaspora pour ses vidéos dans lesquelles il critique ouvertement la politique d’Alassane Ouattara, le président ivoirien ainsi que d’autres dirigeants africains. Ancien gendarme des Forces de défense et de sécurité (FDS) ayant servi lorsque Laurent Gbagbo était président, il s’est exilé à l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011, craignant des représailles. Il affirme faire parti du Djossi gang , le gang de la débrouille .
Le second se fait appeler Taliban Choco et vit à Paris. Il s’est fait connaître comme danseur auprès de Ben Chico, un chanteur ivoirien. Aujourd’hui, il est davantage connu pour ses vidéos sur l’actualité de la diaspora ivoirienne. Dans ses dernières, il affirme vouloir régler le compte à ceux qui critiquent l’action d’Alassane Ouattara, visant précisémentJohnny Patcheko. Il arbore une grosse barbe, se faisant tantôt appeler Le Moudjahidine , ou l Alqaida par ses comparses.
Johnny Patcheko violemment agressé à la Courneuve
Les deux hommes se provoquent depuis plusieurs mois sur Internet, Taliban Choco n’hésitant pas à arborer fièrement une Kalachnikov, lançant à son rival on arrive chargé lors d un de ses passages à Abidjan à l été 2014. Des provocations violentes mais jamais suivies de faits jusqu’à récemment.
Vendredi 21 août, Johnny Patcheko, en vacances en France, a été violemment agressé par des individus qui lui ont infligé plusieurs coups de couteau dans un bar à la Courneuve, en banlieue parisienne. Des images de l’arrivée de la police sur les lieux ont circulé sur Internet, de même que des photos de la victime en convalescence sur son lit d’hôpital. Des témoins ont affirmé avoir reconnu des proches de Taliban Choco à l’origine de la correction.
Cet épisode n’a cependant pas dissuadé Johnny Patcheko et Taliban Choco de continuer à diffuser leurs vidéos : le premier s’est filmé à la sortie de l’hôpitalmenaçant une nouvelle fois son rival. Le second a posté un selfie-video où il dit être au Maroc, d’où il nargue ses adversaires.
Pour l’heure, Christophe Crépin, le porte-parole de l UNSA principal syndicat de la police nationale, n’était pas en mesure de confirmer si des arrestations ont eu lieu après l’affrontement de la Courneuve. Il explique que d’autres récents affrontements ont eu lieu à Paris entre des ressortissants ivoiriens favorables à Laurent Gbagbo et des pro-Ouattara à Château-Rouge le 15 août dernier.
Cet épisode n’a cependant pas dissuadé Johnny Patcheko et Taliban Choco de continuer à diffuser leurs vidéos : le premier s’est filmé à la sortie de l’hôpitalmenaçant une nouvelle fois son rival. Le second a posté un selfie-video où il dit être au Maroc, d’où il nargue ses adversaires
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