L'augmentation du montant de la caution pour la prochaine présidentielle est une des preuves de l'inconstance libérale. Dans l'opposition, Wade avait toujours jugé excessif les 6 millions demandés par les Socialistes au pouvoir. Dix ans après l'alternance, la somme a été multipliée par dix. Les arguments de la majorité présidentielle sont encore plus choquants. C'est une manière efficace, selon eux, de filtrer les candidatures. Seuls les prétendants sérieux, nous dit-on, auront voix aux chapitres. Cette manière désinvolte d'insulter l'histoire récente du pays est une provocation inacceptable. Vous vous rendez-compte ? En 2000, le candidat Abdoulaye Wade n'avait pas un sou vaillant si on en croit même les confidences de Idrissa Seck dans le “partage du butin”. Le candidat de l'opposition traditionnelle n'aurait jamais pu se présenter si la caution était aussi importante. L'Alliance Sopi avait des problèmes de trésorerie graves. Il a fallu inventer la stratégie low cost de la marche bleue pour masquer les défaillances financières. Aujourd'hui la galaxie libérale veut nous faire avaler un argumentaire contraire. Si on suit leur logique, un candidat pauvre n'est pas un candidat sérieux. Dans ce cas, Wade qui n'était pas un candidat sérieux en 2000 ne saurait le devenir. A moins d'avoir participé au partage du butin comme suggéré par une partie de l'opposition.
Pour juger de la représentativité d'un candidat, de la qualité de ses proposions et de sa capacité à présider aux destinées de ce pays, l'argent n'est pas un appareil de mesure fiable. Dans une République normale, le talent et la vertu sont les seuls critères d'élection. Et avoir l'ambition de la normalisation ne tient pas d'un romantisme pépère. D'autres appareils de mesure auraient pu constituer des obstacles bien plus démocratiques à l'émergence de candidatures fantaisistes. Exemple : la loi aurait bien pu exiger de chaque candidat à la présidentielle, indépendant ou non, un certain nombre de signature de citoyens en âge de voter. Ensuite, une audition des prétendants après enquête devrait pouvoir se tenir. Il est fort instructif de retracer les trajectoires, d'interroger les connaissances proches et les partenaires d'un jour. Car il y a un constat qui tient de l'évidence. Si vous n'êtes pas capable de dire la vérité à vos proches, vous ne la direz pas aux électeurs que vous ne connaissez même pas.
Le nouveau ministre des élections a aussi raté son test de crédibilité. Manifestement, Cheikh Guèye avait organisé un simulacre de concertations autour de la caution. Il cherchait juste un cadre de validation à travers les partis politiques. Son explication en atteste la preuve. Le Sénégal devait selon lui aller faire du benchmarking dans les pays de la sous-région pour fixer le montant de sa caution. Vous vous imaginez ? Le maître es démocratie est devenu un élève du préscolaire. Ce n'est pas une descente, c'est une dégringolade. Elle montre bien que Cheikh Guèye est un poste téléviseur. Il fonctionne à la télécommande. Et c'est bien dommage pour la suite. Sa caution est immorale.
11 Commentaires
Detectiv
En Septembre, 2011 (12:41 PM)Deuss
En Septembre, 2011 (12:42 PM)Constantine1
En Septembre, 2011 (12:55 PM)Aussi une chose vous étes un journaliste ou un opposant ou un journaliste de l'opposition?
Pom
En Septembre, 2011 (13:03 PM)C EST EUX QUI CHERCHENT LE POUVOIR
Bill
En Septembre, 2011 (13:27 PM)INFORMONS JUSTE ET VRAI
Cos X
En Septembre, 2011 (13:53 PM)Ok
En Septembre, 2011 (14:48 PM)Alamtoto35
En Septembre, 2011 (14:53 PM)les partis politiques viables, n'ayant aucune source de financement que les contibutions de leurs membres , ne pourront jamais s'acquitter de cette somme asstrominale.
Le fait d;augemter une caution pour eliminer les pretendants a prendre le pouvoirs est anti democratique
Il ressort que les senegalais de tous bords quils soient doivent dire non et oeter plainte contre l'augemtation tres abusive et excessive de cette caution.
A la limie, il se pose avec acquite une revision de constitition pour limite le nombre e partis politiques a 2 ou bien 3 maximum.
C'est faisable car sans meme le definir nous avons deux tres grandes coalitions de partis que sont Benno et la Cap 21. pourquoi pas un troisieme pole de formation de partis independants pour balancer la donne et a faire montre d'arbitre incontournable.
Nous devrions mediter sur cela pour apporter notre contribution a un apaisemen du climat politique avec plus de 120 partis partis non representatifs qui frisent avec l'anarchie au plus haut niveau
Tuff Gong
En Septembre, 2011 (16:40 PM)Bachir Diallo
En Septembre, 2011 (20:36 PM)et le sage de dire : " il n ya pas de vents favorables pour un navire qui n'a pas pris la bonne direction...
Les sopistes et cie seront tot ou tard largués , c'est des clandestins de l'histoire !
Lanar
En Septembre, 2011 (21:44 PM)Le peuple doit finir avec Abdoulaye Wade avant qu’il en finisse avec nous. Depuis l’annonce de sa troisième candidature, le Sénégal n’a plus de président. C’est un individu hors-la-loi qui est à la tête du pays. Le peuple a l’impératif catégorique de l’arrêter à tout prix, y compris par l’usage de la force. Car la légitimité est toujours à côté du peuple. La violence physique et symbolique qu’il assène chaque jour au peuple appelle à un devoir de résistance sans concession pour le débarquer. C’est une légitime défense vitale, sans quoi le pays risque de sombrer dans l’abyme. Abdoulaye Wade n’est pas élu pour faire ce qu’il veut, selon son libre arbitre et ses calculs mesquins. Mais, il est élu pour défendre la constitution. Donc toute tentative de violation de celle-ci par le président est un reniement de son mandat. L’article 5 de la Constitution dit : « le président de la République veille au respect de la constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Au regard de cette disposition fondamentale de notre république, Abdoulaye Wade a failli à sa fonction première. Il a mis fin à son mandat légitime. Par conséquent, il est un président illégal et doit être mis hors d’état de nuire.
Le peuple a trop laissé faire. Depuis 11 ans, le président a modifié 14 fois la constitution pour ses intérêts particuliers et pour ceux de son clan. Nous n’avons plus de président de la République mais un chef de clan qui se comporte comme tel. Tous les actes qu’il pose renferment une volonté apparente d’instaurer un pouvoir absolu. Nous risquons de perdre toutes nos libertés et les bases fondamentales de la République. Le désir de violer la constitution constitue un acte de haute trahison. C’est une préméditation d’un crime odieux. En temps que gardien de la constitution, le président a l’obligation de le défendre. C’est pourquoi dans une justice en marche, lorsqu’une personne qui doit protéger un enfant le viole, la loi sera plus rigoureuse à son encontre. C’est une situation aggravante. La même problématique se pose avec le cas qui nous préoccupe. Aujourd’hui le temps est venu pour tous les citoyens soucieux de l’intérêt de la nation de se regrouper pour faire face à cet absolutiste aux méthodes bonapartiste. Partis politiques, mouvements citoyens, simples citoyens tous doivent défendre la République sous peine de tomber sous le coup de « trahison à la patrie ». Le 23 septembre prochain doit déclencher une résistance populaire de grande envergure. On entend souvent dans la bouche de personnes hypocrites les mots suivants : « il faut faire confiance à la justice ». En réalité aucun citoyen ne fait confiance à la justice. Tout le monde sait que la justice sénégalaise est un système qui défend une minorité de forts contre une majorité de faibles. Les décisions rendues par la justice montrent à merveille qu’elle est plutôt le bras armé d’un parti politique. L’affaire Bara Tall, les chantiers de Thiès suffisent à démontrer que nous n’avons plus de justice. Wade a inculpé puis libéré l’ancien Premier ministre à l’insu de la justice. Dans toutes les affaires l’Etat impose sa propre décision. L’assemblée nationale qui devait être l’émanation de la volonté populaire est un appareil de légitimation de toutes les forfaitures opérées par le président. Les députés et les sénateurs figurent (avec Wade, les ministres et les magistrats) sur la première marche du podium des plus grands criminels de la nation. L’omnipotence de Wade ne laisse aucun compartiment de la vie publique en rade. Il décide de tout pour des choses qui concernent 12 millions de Sénégalais. Ce chenapan goguenard est sans morale ni éthique. Depuis qu’il est à la tête du pays, il fait tout pour nous imposer sa volonté personnelle : désigner son successeur à la place du peuple. Wade viole la volonté du peule en tentant d’imposer un régime filiale. Il a hérité d’une République qu’il veut transformer en monarchie comme Napoléon Bonaparte a su le faire un certain 18 brumaire. Jamais dans l’histoire du pays, un chef d’Etat n’est descendu aussi bas dans le crime, le mensonge et la forfaiture. En réalité Abdoulaye Wade est incapable de grandeur. L’acabit de cet individu refuse de fond en comble l’intégrité car sa nature est antinomique avec la vertu. Qu’est-ce qu’on peut attendre d’un corrupteur, d’un menteur et d’un flibustier de cette espèce ? Rien, hormis des coups bas dignes d’un bandit de grand chemin. Wade n’a même pas le caractère des hommes de la pègre : le sens de la loyauté. Pour assommer ses adversaires politiques, il instrumentalise la loi fondamentale. Le projet de ticket en est cas particulier de lâcheté wadienne. C’est un coup en bas de la ceinture. On doit se débarrasser de cet individu fatigué, vieillé et usé. Il n’a plus d’avenir et il compte hypothéquer le nôtre. Wade est illégale et les hommes qui servent son système le sont autant que lui. « A l'heure qu'il est, que tous ceux qui portent une robe, une écharpe ou un uniforme, que tous ceux qui servent cet homme le sachent, s'ils se croient les agents d'un pouvoir, qu'ils se détrompent, ils sont les camarades d'un pirate. Depuis le 2 décembre, il n'y a plus en France de fonctionnaires, il n'y a que des complices. Le moment est venu que chacun se rende bien compte de ce qu'il a fait et de ce qu'il continue de faire » disait Victor Hugo à propos de Napoléon Bonaparte dans son pamphlet intitulé Napoléon Le petit. Grâce à la petitesse de Wade cet énoncé écrit au 18ème siècle est curieusement d’actualité. Le wadisme s’inspire des caractères les plus abjects du napoléonisme. N’est-ce pas Wade qui disait : « je suis pour une dictature éclairée ».
Depuis le 27 juin des nobles citoyens sont incarcérés de façon arbitraire dans les prisons. On leur reproche de vouloir se réapproprier des biens publics volés par cette caste de pirates qui nous dirige. Devant les juges ceux, que l’on demande pourquoi ils ont pris ces biens, devront répondre ceci : « Awa Ndiaye a volé notre argent pourtant, elle est promue. Idrissa Seck a subtilisé nos milliards et il est libre. Depuis 5 ans, Karim Wade nous dépouille toutes les minutes de nos maigres ressources et il nous administre. Abdoulaye Wade a pris 1,2 milliard pour acheter un terrain pour sa famille et il est à la tête de l’Etat ». Ceux qui sont arrêtés pour viol devraient dire : « Abdoulaye Wade a violé 15 fois la constitution ». Ceux qui sont jugés pour trouble à l’ordre public doivent répondre que « Abdoulaye Wade a troublé l’ordre public le 23 juin par son ticket et il compte le refaire par sa candidature scélérate sans qu’un magistrat ne lève le plus petit doigt ». Si les juges sont justes et intègres, ils ne peuvent que prononcer une relaxe pure et simple pour les prévenus. Ces gens ne sont pas des bandits, ce sont des soldats de la démocratie, des défenseurs d’une République à terre. Ils ont rendu justice par leurs actes qui montrent à leurs oppresseurs toute la souffrance qu’ils endurent depuis 11 années. N’attendons pas que Wade nous afflige un autre coup mortel. Ce sera trop tard. Au moment où la candidature de Wade sera déclaré recevable par le Conseil constitutionnel, Wade sera entièrement responsable de toutes violences qui découleront de sa forfaiture ignoble. Ce crime contiendra en ce moment précis d’autres délits que la trahison, le parjure, la spoliation, l'escroquerie, l’abus de confiance, le viol et le vol. Il sera coupable de meurtre et d’assassinat. L’heure est à l’action. Il faut faire face. Toutes les forces doivent impérativement s’organiser pour barrer la route à ce voyou. L’urgence est d’éviter qu’une momie de 90 ans installe son clan de pirates à la tête de l’Etat pour perpétuer le système cleptocratique en cours. Ne le sous-estimons pas. L’auteur de cette forfaiture est un malfaiteur de la plus cynique et de la plus basse espèce. Il a déjà tué Me Babacar Sèye pour accéder au pouvoir et il n’hésitera pas à le refaire pour se maintenir au pouvoir. C’est une légitime défense de l’arrêter alors qu’il est encore temps. Sinon, si son crime pas, toute tentative de conjurer le mal qu’on a vu venir restera simple palliatif. Le peuple aura sa part de responsabilité.
En vérité, si tout le monde œuvre à l’arrêter la tâche sera facile. Il tombera comme un fruit mûr. Avant 2000 Wade n’avait aucun pouvoir. Tout ce qu’il a aujourd’hui, il le tient du peuple. Si des personnes isolées lui feront face, ils seront écrasées une par une. Alors que si c’est le peuple qui se lève, il n’y pourra rien. Il suffit que les forces de l’ordre représentant la violence légitime refusent de lui obéir et il sera trouvera sans moyens. Les rares miliciens acquis à sa cause pour défendre des rentes n’auront pas la même force de détermination que les millions de citoyens engagés pour reconquérir leurs libertés confisquées.
Participer à la Discussion