L’ancien maire de Djeddah Thiaroye Kao tombe dans les caniveaux de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Cheikh Dieng aura donc passé deux mois à la tête de cette structure stratégique. Depuis son limogeage surprenant, parce qu’étant intervenu en pleine saison des pluies marquée par des inondations dans plusieurs localités notamment à Kaolack et Touba, beaucoup de supputations sont faites autour des vraies raisons. Mais les faits relayés dans la presse sont plutôt liés à ses relations heurtées avec son ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye, à la suite de l’acquisition d’un véhicule, aux supposés recrutements « abusifs » et à « une gestion clanique », entre autres griefs.
Même si, aujourd’hui, aucune communication n’est faite de la part des autorités, retenons que Cheikh Dieng semble être la première victime du « Jub Jubal ». Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont longuement insisté sur ces valeurs éthiques avant de s’attaquer à corriger la prétendue « mauvaise gouvernance » des défunts régimes qui se sont succédé à la tête du pays (Jubanti).
L’ancien baron du Parti démocratique sénégalais (Pds) créé par l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, a été récompensé par son alliance, à la veille de l’élection du 24 mars –il est recalé à l'étape des parrainages-, avec la coalition « DiomayePrésident » qui a porté la candidature de l’actuel chef de l’État.
Mais cet acte, qui frise une « véritable sanction », constitue un message lancé par le tandem Diomaye-Sonko à l’endroit des membres du gouvernement et des directeurs généraux, plus particulièrement aux alliés, qui ont eu à goûter aux délices du pouvoir.
Et c’est exactement pour ce même souci de gestion vertueuse que Cheikh Dieng a, dès son installation le 13 mai dernier, commandité un audit concernant la gestion de son prédécesseur Mamour Diallo. Une enquête dont il n’aura pas le temps d’apprécier les résultats. Pire, son passage à l’Ofnac, aussi court qu’il soit, risque de faire l’objet d’audit, en tout cas si l’on en croit aux récentes déclarations du chef du gouvernement Ousmane Sonko mettant en garde toutes les personnalités investies d’une mission de service public. Car les faits qui lui sont reprochés sont identiques aux pratiques connues des libéraux, en général des hommes du « système ».
En lançant, le 6 juillet dernier à Saint-Louis, la deuxième journée nationale « setal sunu reew », Sonko avait exprimé son inquiétude quant à la gestion des 60 milliards F CFA du fameux programme d'assainissement des 10 villes du Sénégal, en donnant des instructions claires au directeur général de l’Onas pour qu'il évalue ledit programme.
Alors, le leader de Fraternité et éthique pour le progrès et la prospérité (Feep/ Tawfekh) va-t-il rester au pouvoir ? Va-t-il emprunter le chemin inverse de Malick Gackou qui vient de réaffirmer son « soutien résolu et sans condition » aux nouvelles autorités ?
7 Commentaires
Jub-jubal-jubanti
En Août, 2024 (13:41 PM)Des Sénégalais sont morts pour faire accéder le projet au Pouvoir.
Il faut que nous arrêtons de nous tromper nous même.
Son ministre de tutelle ne connaît absolument rien dans ce domaine. Il est à la tête de l’un des ministères les plus stratégiques du Sénégal. Parce qu’il s’est retiré courageusement des élections pour soutenir DIOMAYE.
Un ministre doit être accompagné de conseillers techniques compétents pour traduire en actes concrets le programme du président.
Le conseiller technique numéro 1 du ministère est maintenant Julien Sagna. Il est là uniquement parce que c’est un fidèle à Cheikh Tidiane Dieye. Il a été son mandataire pour les parrainages.
Comment voulez-vous espérer une seule seconde que le problème de l’eau , assainissement, inondations soit réglé ? Comment ?
D’autant plus qu’en dehors de ces nominations basées sur l’affinité, ce sont les mêmes vipères qui restent aux manettes des affaires.
Cerise sur le gâteau, c’est le beau-frère de ce même Cheikh Tidiane Dieye qui prend la tête du Développement Communautaire.
Notre espoir est grand, très grand même. Mais cela ne doit pas nous aveugler.
On recommence subtilement les mêmes erreurs.
On ira nulle part en prenant le chemin qui se dessine
Bon week-end
Reply_author
En Août, 2024 (14:53 PM)Doudou
En Août, 2024 (13:56 PM)Paco
En Août, 2024 (16:34 PM)Ngouri
En Août, 2024 (18:35 PM)Si ce n'est pas déjà fait chaque personne nommé doit faire une déclaration sur l'honneur que les informations et les documents fournis sont authentiques.
Il faut aussi que chacun signe une déclaration sur les conflits d'intérêts . La déclaration doit doit indiquer une absence de conflit d'intérêt ou déclarer un conflit d'intérêt que l'autorité va évaluer pour décision. Ce ne sera pas de trop d'expliquer c'est quoi un conflit d'intérêt. Quand aux directeurs et personnes nommées une évaluation des résultats doit se faire pendant l'année de transition et la seconde année l'obligation de résultat doit être le critère qui doit permettre à un directeur de continuer sa mission ou d'être remplacé. es directeurs qui cumulent des déficits doit être écarté si on veut aller de l'avant.
Les indemnités de 1 million doivent cesser d'autant plus que ces directeurs ont des entreprises déficitaires et à genoux. Tout cela est fait avec la complicité de conseils d'administrations qui nous coutent chers et ne nous apportent rien. Le mandat de conseillers du CA ne doit pas excéder 2 mandats de 3 ans. Il est reconduit si les résultats de l'exercice sont positifs.
Xeme
En Août, 2024 (20:03 PM)Participer à la Discussion