
Le Sénégal est un pays où, parfois, les combats prennent des proportions étonnantes. Nous avons vu des féministes affirmer, il y a quelque temps, qu’elles allaient marcher nues pour exiger la castration des « monstres » qui commettent des violences sur les femmes. Une démarche radicale qui a suscité son lot de débats et de réactions, en passant par les menaces de poursuites pour attentat à la pudeur. Aujourd’hui, le vent semble souffler dans une autre direction, mais toujours avec la même intensité. Un autre groupe de féministes, surfant sur la vague de la solidarité numérique, s’attaque à une autre cause : dénoncer publiquement et « déchirer » les notes de service émises par les entreprises pour aider les femmes, agents et mères de famille, à mieux gérer la rupture du jeûne pendant le mois sacré du Ramadan.
Là encore, ces féministes, principalement célibataires, dénoncent ces mesures comme une forme de discrimination, suggérant que les femmes devraient être traitées sur un pied d’égalité avec leurs homologues masculins, sans avoir besoin de cette « aide ». Mais ces réactions soulèvent une question : pourquoi vouloir systématiquement s’opposer à des mesures qui, en principe, visent à alléger la charge de travail des femmes, déjà souvent surchargées de tâches familiales et professionnelles ? Qu’est-ce qui pose problème dans un simple geste de soutien, un soutien qui ne prive en rien les femmes de leurs droits ?
Mesdames, respirez un bon coup. Le monde, et particulièrement le combat pour l’émancipation des femmes, ne se résume pas à ce que vous pensez qu’il devrait être. Le féminisme n’est pas une guerre ouverte contre les hommes, ni une quête désespérée pour l’égalité dans le seul cadre domestique. C’est un mouvement qui doit embrasser la diversité des expériences et des choix de vie des femmes.
« Il est tout à fait possible d’être une femme professionnelle accomplie, une mère présente, une épouse épanouie (oui, j’utilise ce mot que vous semblez parfois détester), et cela sans sacrifier ni sa liberté ni son épanouissement personnel. L’émancipation ne consiste pas à cocher des cases dictées par des normes extérieures. Ce n’est pas un mode d’emploi universel, mais une quête personnelle ». La jeune Aissata Ndiatte Fall l’a parfaitement compris. Elle incarne l’idée que chaque femme peut se définir selon ses propres aspirations, sans être enfermée dans des stéréotypes ou des attentes sociales.
Être libre, c’est choisir sa voie, sans se laisser imposer des modèles, qu’ils soient issus de la société, de la tradition ou des tendances actuelles. Il est primordial de comprendre que l’émancipation se construit individuellement. Chacune de nous, selon ses valeurs, ses réalités et ses priorités, peut bâtir son équilibre. Ce n’est pas à la société de définir ce qui est « juste » pour chaque femme, mais à chaque femme de tracer son propre chemin.
Il faut dore alors que l’émancipation ne doit pas être une uniformisation de toutes les femmes selon un seul modèle, mais plutôt une reconnaissance de la liberté de chaque femme à choisir son propre destin, sans être jugée ni condamnée pour ses choix. C’est là, à mon sens, la véritable essence du féminisme : la liberté de choisir et d’être soi-même, peu importe les conventions ou les jugements des autres.
Alors, mesdames, au lieu de vous perdre dans des combats de forme, réorientons votre énergie vers ce qui compte vraiment : l’émancipation, la liberté, et l’égalité des droits. Mais surtout, n’oublions pas que le féminisme, c’est avant tout un combat pour la liberté d’être soi, à sa manière.
1 Commentaires
Djibson
il y a 13 heures (10:31 AM)Et quelle condescendance ! Et quel besoin avais-tu de " préciser " que ces " féministes " sont célibataires pour la plupart ?
La question est qu'il faille tout de même "alléger" la charge des femmes. Pourquoi cela ? C'est qu'il doive y avoir déjà un problème, non? ( Ça me rappelle " L'islam a "adouci" la condition des esclaves ou que "waagni" na mesicordieusement torokhou djigueen gni en autorisant la polygamie unilatérale parce que les femmes seraient plus nombreuses , des trucs à dormir debout de ce sens, il paraît même que "djigueen motoul "...).
Ah , ces messieurs ! Aka nioo moussa.
Et puis le gars qui "divise" pour " mieux régner". Ça c'est une leçon héritée de "l'extérieur ", non? . Tu partagerais donc une influence avec ces " féministes " alors ?
Sénégalaiseries De Management
il y a 10 heures (14:00 PM)Participer à la Discussion