« Nous sommes tous en sursis », avait dit Jean Paul Sartre au lendemain de la seconde guerre mondiale. L’écrivain français faisait ainsi allusion à l’insécurité ambiante que ressentait chacun à la suite de ce massacre mondial. Ne sommes nous pas en train de vivre la même psychose avec le manque de moyens de nos forces de sécurité et d’intervention ?
Faute de moyens adéquats, le bateau le Joola n’a pu être secouru à temps et n’a pu être renfloué malgré la demande insistante et persistante de bon nombre des familles de victimes. Faute de moyens, des corps sans vie coincés dans le bus de Tambacounda accidenté le dimanche 21 juillet à l’entrée de Mbour n’ont pu être extirpés à temps. Faute de moyens, le puisatier de Yeumbeul a péri tristement dans le puits qu’il forait. Faute de moyens, le bateau battant pavillon espagnol, qui a échoué sur les rochers des Iles des Madeleines, séjourne encore dans nos eaux avec encore plus de deux cents (200) mille litres dans ses soutes.
La liste est loin d’être exhaustive. On est tenté de se demander où l’Etat met ses moyens. La première priorité d’un Etat doit être sa sécurité intérieure, puis celle de ses frontières. Même nos brigades de gendarmeries peinent à se mouvoir. Un seul véhicule pour toute une brigade qui gère un département entier n’est guère rassurant. Les hommes en bleu veulent souvent tout faire, mais à l’impossible nul n’est tenu. Les véhicules qu’on avait octroyés aux chefs de villages devraient leur être cédés. Nos sapeurs pompiers aussi ont encore besoin de plus de moyens d’intervention pour mieux soulager. On leur reproche d’arriver en retard sur les lieux des sinistres.
Circulation ou absence de moyens ? Quoi qu’il en soit, une région comme Sédhiou, dont le seul département de Bounkiling fait plus que la région de Thiès, mérite plus d’attention. Ce n’est pas plus tard hier, lundi, que le maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane, se plaignait de l’absence d’un camp de sapeurs dans la région. A ces corps d’intervention, il est important d’y ajouter la santé.
Les accidentés de Mbour ont perdu du temps à l’hôpital département qui ne pouvait les prendre en charge, faute de moyens. La député de Tambacounda avait même suggéré que le plateau technique de l’hôpital de Mbour soit relevé afin d’éviter que des accidentéss soient toujours obligés d’être évacués à Dakar. Combien de personnes sont morts avant la fin de leurs jours ? Podor fait combien de kilomètres pour évacuer ses malades à Saint Louis ? Sédhiou fait combien de kilomètres pour évacuer ses malades à Ziguinchor ? Quelles difficultés liées à la circulation ne rencontrent pas les autorités sanitaires de Mbour pour évacuer leurs malades à Dakar ? Il y a des urgences qui ne sont pas forcément liées à la baisse des produits de consommation courante.
Quoi choisir entre vivre et lutter et lutter pour vivre ? Personne ne choisirait le second cas, je crois. La santé n’a pas de prix, disent certains. Moi, je dis que la sécurité n’a pas de prix. Il s’agit là aussi bien de la sécurité individuelle que collective. Ce que je ne partage pas surtout, ce sont les droits du voleur, de l’agresseur qui, apparemment, priment sur ceux des victimes. A Mbour, par exemple,, des voleurs de panneaux solaires raflent tout sur leur chemin et on interdit aux populations de faire leur propre police. Quand maintenant ceux qui ont la charge d’assurer les droits de l’Homme violent les droits d’autres hommes n’a-t-on pas le droit de s’inquiéter ?
10 Commentaires
Diaw
En Août, 2013 (10:37 AM)....
En Août, 2013 (10:38 AM)Nid Engourdi
En Août, 2013 (11:28 AM)Deug Reck
En Août, 2013 (12:03 PM)Boundou
En Août, 2013 (12:04 PM)Pinthiou
En Août, 2013 (14:35 PM)Cotoyen
En Août, 2013 (15:08 PM)Ci Lou Weur
En Août, 2013 (16:07 PM)Deug Deug
En Août, 2013 (18:33 PM)Maïmoune
En Août, 2013 (08:45 AM)Participer à la Discussion