On a tous crié de joie au coup de sifflet final du match remporté hier par le Sénégal devant le Ghana, même si on s’en fiche de savoir comment Youssou Ndiaye ou Demba Ndour ont suivi la rencontre depuis un salon. On a compris comment certains hommes politiques ont tenté de faire dans la récupération avant et après la victoire de nos braves Lions qui n’ont bénéficié d’aucun parachutage, d’aucun traitement de faveur.
Mais on avait auparavant crié fort lorsqu’on a appris, dimanche, que le frère du président de la République avait finalement réussi à faire main basse sur l’Association des maires du Sénégal (Ams) dont il est devenu le patron. Talla Sylla connu pour son langage de vérité nous a aussi soufflé que de «grosses enveloppes» d’argent ont été distribuées à la classe politique pour qu’elle accepte de cautionner les ambitions pouvoiresques d’un membre de la galaxie Faye-Sall qui ne cesse d’étendre ses tentacules dans l’univers du pouvoir.
Et jusqu’ici aucun démenti, aucune plainte pour diffamation ou diffusion de fausses nouvelles sur une affaire que l’on cherche à étouffer par le silence, sinon par le mépris. Et ce n’est pas la faute à Macky si son frère roule déjà sur l’or noir et ce pour plusieurs décennies dans un Dakar qui regorge de puits à milliards. Et ce n’est pas non plus à Aliou Sall qu’il faut s’en prendre après son parachutage à la tête de l’Ams, mais à cette classe politique dont la lâcheté et le «barayego» ont permis au frère du président de s’asseoir sur la tête des maires du pays réunis en association.
Après qu’un «barayego» de même nature lui avait balisé la voie menant au fauteuil d’une mairie de la banlieue dont il faut récupérer l’électorat au profit du frère. Un détournement d’objectif réussi avec la complicité d’un Benno prêt à tout pour la sauvegarde de ses portefeuilles. Dans les ministères comme dans les directions. Après ce nouveau coup de massue, on est en droit de se demander quelle sera la prochaine étape et jusqu’où ira-t-il. Oui, mais «Aliou», quoi encore ?
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