Dans l’opposition, leur discours est distinctement audible. Une fois au pouvoir, repus de privilèges et de pouvoir, ils parlent si hautement que leur langage n’est plus perceptible que par les délicates oreilles de leurs partisans et autres laudateurs. Ainsi va la vie de nos politiciens, selon qu’ils aspirent à nous gouverner où qu’ils sont en position de pouvoir et se mêlent de nous gouverner.
Au gré de ces circonstances définitivement circonscrites, de ce qu’ils disaient hier, aujourd’hui, point de nouvelles. Ils sont exactement comme ces poètes autoproclamés dont parle Paul Valérie, qui ont de la poésie « une conception si vague que c’est ce vague de leur esprit qu’ils prennent pour la poésie ». Leur attitude est une sorte de « branloire pérenne » entre la réalité de l’opposition et la fiction du pouvoir. Avec la même régularité, ils disent aujourd’hui une chose, demain son contraire, font, défont, foncent et s’enfoncent dans leurs propres contradictions.
Qu’ils s’efforcent de nous faire prendre pour des modèles de vérité. Le dernier exemple en date est celui de Ousmane Ngom. Qui, après avoir tout fait et dit pour que Macky Sall ne soit pas qui il est aujourd’hui, que Me Wade ne soit pas où il est aujourd’hui, découvre subitement et nous enseigne que leurs positions actuelles procèdent du décret divin. Et que ce même décret lui commande d’intégrer le « Macky » sans se salir. Oubliant que le même peuple qui avait décidé de cette double sanction, est toujours aussi souverain, confronté aux mêmes contradictions qu’en 2012. Pourtant, la monstrueuse parole proférée par Ousamane Ngom accusant ses « frères » de connexions jihadistes n’a en soi rien de monstrueux.
La véritable monstruosité réside dans la tribune qui lui a été échafaudée par le président de notre République, et du haut de laquelle il s’est fait littéralement Judas. Quant au Président Macky Sall, en faisant croire à sa recrue que c’est la République qui a besoin de lui, il a admis, a contrario, que sous sa gouvernance, celle-ci est tombée bien bas. Bien en dessous des inconduites de cet avocat de toutes les causes et qui, en l’occurrence, ne défend qu’un effet sans cause : sa volonté, son irrépressible instinct de transhumance.
De l’opposition au pouvoir, du pouvoir à l’opposition, du libéralisme au socialisme. , il se fait Don Quichotte, chevalier errant, sabre au vent, en quête de causes perdues à défendre. Insultant les uns et honorant les autres, au gré des circonstances : il aurait pu dire, comme le poète éprouvant l’ultime degré du « spleen » : « Je m’en vais au vent mauvais ; qui m’emporte, deça, delà ; pareil à la feuille morte ». Le Président Macky Sall pour sa part, doit comprendre que dans cette affaire, la parole publique qu’il porte au nom de la République, a été comprimée, privatisée et travestie en une parole partisane, qui ne saurait engager que ses intérêts partisans de chef de parti. En définitive, après la métaphore de la transhumance pour qualifier la ronde presque foraine de nos politiciens à travers les prairies politiques, on devrait recourir désormais à l’image iconoclaste du fou.
En effet, prisonnier d’un passage définitivement inaccompli, le fou appartient toujours à la société des hommes, mais en est socialement et moralement exclu par son geste de fou. Si bien qu’en définitive, selon qu’ils sont dans l’opposition ou au pouvoir, à considérer leurs gestes et leurs paroles, on se résignerait à la conclusion que de l’ouvrage au maître d’œuvre, « il y a plus d’outils que d’ouvriers, et de ces derniers, plus de mauvais que d’excellents ». Et puis après, dans une belle unanimité et sur le mode de la surenchère, nos hommes politiques de tous bords nous demandent de toujours leur faire confiance.
Pour le moment, notre confiance est placée en Macky Sall. S’il veut continuer à la mériter, il doit s’employer à faire toujours mieux, en attendant le meilleur. Sachant que pour un homme de pouvoir, le meilleur se situe toujours après le pouvoir. Là où on ne regrette pas son pouvoir, où on se fait regretter de ceux au profit de qui on a exercé le pouvoir. Car dans la logique de la vie en société, il n’y a rien de vraiment utile que ce qui peut servir à tous. En vérité, ce n’est pas la République, mais vous monsieur le président, qui avez besoin de Ousmane Ngom. Pas la République, mais vous...
Galasse, [email protected]
23 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (19:33 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (19:35 PM)Bounkhatab
En Avril, 2016 (19:39 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (19:56 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (19:58 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (20:04 PM)Mooo
En Avril, 2016 (20:14 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (20:36 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (22:12 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (05:00 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (05:16 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (05:23 AM)Arissoi
En Avril, 2016 (07:55 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (08:44 AM)Basho
En Avril, 2016 (09:02 AM)Laissons Galass alias Maodo, Mame Diarra, Elimane Donaye, Kittane, Mamadou Omar Wone de La World Strategium Consulting etc, s'exprimer. C'est son plein droit
« Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire". Que Voltaire qui l'ait dit ou un autre n'est finalement pas important. L'essentiel , c'est que quelqu'un l'a dit, et c'est fondamental en DÉMOCRATIE. c'est valable pour Galass, vous ou moi.Courage. Ce n'est pas facile, de lire les élucubrations ou les vérités sèches de certains,mais c'est comme ça.
Chaque sénéwébien dit ce qu'il pense et veut. On ne peut refuser à qui que ce soit ce droit, tant qu'il n'offense personne.
Basho.
Joox
En Avril, 2016 (10:44 AM)Galasse = Fallou Mbacké DIALLO
Gore
En Avril, 2016 (11:04 AM)La liberte commence la oú s arrete la liberte d autrui.Galass est tres à l aise dans ses argumentaires si le lecteur est de bonne foi. De quelque bord que ce soit il est qu en meme aise de faire le distingo entre affabulations circoncris et realites palpables. C est pr dire in fine que c est la diversite de nos opinions que le regime en place gagnerait à rectifier le tir ou comprendre le vecu quotidien du senegalais lamda.
Gore
En Avril, 2016 (11:04 AM)La liberte commence la oú s arrete la liberte d autrui.Galass est tres à l aise dans ses argumentaires si le lecteur est de bonne foi. De quelque bord que ce soit il est qu en meme aise de faire le distingo entre affabulations circoncris et realites palpables. C est pr dire in fine que c est la diversite de nos opinions que le regime en place gagnerait à rectifier le tir ou comprendre le vecu quotidien du senegalais lamda.
Gore
En Avril, 2016 (11:04 AM)La liberte commence la oú s arrete la liberte d autrui.Galass est tres à l aise dans ses argumentaires si le lecteur est de bonne foi. De quelque bord que ce soit il est qu en meme aise de faire le distingo entre affabulations circoncris et realites palpables. C est pr dire in fine que c est la diversite de nos opinions que le regime en place gagnerait à rectifier le tir ou comprendre le vecu quotidien du senegalais lamda.
Gore
En Avril, 2016 (11:04 AM)La liberte commencer la oú s arrete la liberte d autrui.Galass est tres à l ai se dans ses argumentaire si le lecture est de bonne foi. De quelque bord que ce soit il est qu en meme aise de faire le distingo entre affabulations circoncris et realites palpables. C est pr dire in fine que c est la diversite de nos opinions que le regime en place gagnerait à rectifier le tir ou comprendre le vecu quotidien du senegalais lamda.
Gore
En Avril, 2016 (11:04 AM)La liberte commence la oú s arrete la liberte d autrui.Galass est tres à l aise dans ses argumentaires si le lecteur est de bonne foi. De quelque bord que ce soit il est qu en meme aise de faire le distingo entre affabulations circoncris et realites palpables. C est pr dire in fine que c est la diversite de nos opinions que le regime en place gagnerait à rectifier le tir ou comprendre le vecu quotidien du senegalais lamda.
@paul Ndour
En Avril, 2016 (15:17 PM)Traitre à tous ceux que tu déclares servir, ton quotidien est marqué de cet exercice sans honneur ni dignité: insulter tout ce que ce pays compte d'hommes et de femmes de valeurs. Dans ce pays où être homme est assimilable au djambar, ta vie est l'antithèse et l'antipode de toutes les valeurs de la société sénégalaise. Courtisan zélé, chargé de toi même de toutes sortes de basses oeuvres, quelle est ta satisfaction?
Mutilé au propre comme au figuré, te voilà hantant de ton spectre du Diable Boiteux tous les cercles que tu fréquentes et vouant à l'échec toute entreprise, quelque prodigieuse soit-elle, dans laquelle tu es, a été ou serait impliqué.
Dag di na ngourou. Waya bour dou dagou mouk pas même une seconde. Il n'y a pas de grands valets, il n'y a que de grands seigneurs.
Basho
En Avril, 2016 (16:16 PM)Tu as certes heureusement raison, ou malheureusement tort . C'est à toi de voir. Mais au moins , ne nie pas à "Galass-les -mille- pseudonymes", le droit de s'exprimer et de dire ce qu'il pense et ce qu'il croit être la vérité, tout comme toi et moi le faisons. Au lieu de vitupérer à longueur d'article, de seneweb et de net contre lui, opposez lui des arguments solides, ,plausibles et valables. N'insultez pas ,ne calomniez pas, ne déraillez pas; ça m'arrive à moi aussi, je désapprouve. Restez comme on dit,ZEN. ARGUMENTEZ Voila ce que nous disons. Sinon , taisez vous et reconnaissez qu'il a , sinon totalement, du moins en partie raison. S'il n'avait tant raison on n'aurait pas assisté en majorité , à cette levée de boucliers, mous et sans consistance.
Basho:" Vivez et laissez les autres vivre. Ou alors mourrez, mais laissez les autres vivre tout de même. Ça aussi c'est démocratique. Allez , et arrêtez de vous fatiguer et de nous lasser avec des arguments stériles et qui ne portent, ni ne rapportent RIEN. Faites vos choix sans rancune et rancœur. Exprimez vous sans douleur.
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