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Les résultats de l’élection présidentielle, proclamés par la Commission Nationale de Recensement des Votes, et qui confirment la victoire de Bassirou Diomaye Faye, sonnent comme un camouflet pour la classe politique traditionnelle.
Les chiffres faméliques de la plupart des candidats -seuls quatre sur dix-neuf atteignent le 1% - montrent également qu’il y nécessité de réguler drastiquement les procédures de participation à cette chose sérieuse. Il est hallucinant que 19 candidats se disputent la magistrature suprême dans un pays qui ne compte que 7 millions d’électeurs dans le fichier électoral. En France, où l’on dénombre 48,7 millions d’électeurs inscrits, il n’y avait que 12 candidats lors de la présidentielle d’avril 2022 ; en République démocratique du Congo, il y avait bien 19 candidats en lice lors de la présidentielle de décembre 2023, mais pour un fichier électoral qui compte 41,7 millions d’électeurs inscrits.
En réalité, cette élection présidentielle, de la phase de retrait des fiches de parrainage à la l'écrémage final du conseil constitutionnel, fut une véritable foire des vanités. À l’exception notable de Thierno Bocoum, tout ce que le Sénégal compte d’hommes politiques avec un chouia de notoriété étaient candidats. Pratiquement tous les derniers Premiers ministres, depuis Souleymane Ndéné Ndiaye, jusqu’à Amadou Bâ, étaient candidats à cette élection. La plupart n’ont pas eu le nombre de parrains requis, ceux qui se sont qualifiés pour la phase finale, à l’exception de Amadou Ba, n’ont pas existé dans ce scrutin.
Lors de la phase de retrait des fiches de parrainage, on a assisté à un spectacle vaudevillesque, et c'était à se demander si la fonction présidentielle avait encore une once de prestige. 126 personnes se sont ruées à la Direction Générale des Élections (DGE), dont des stars du showbiz, des chroniqueurs, et même des protagonistes de l’affaire Adji Sarr - Ousmane Sonko. C’était un véritable concours d’ego. La course à l’élection présidentielle a été ravalée à celle pour le nouvel I-Phone, ou pour la dernière SUV à la mode. Beaucoup de ces gens se présentent non pas pour apporter des réponses aux problèmes des Sénégalais mais par pur narcissisme, pour se persuader de leur propre réalité, par mimétisme et vanité.
Les Sénégalais ont finalement administré une leçon d'humilité et de réalisme à bien des gens. Et on peut être certain, au vu des scores lilliputiens de la plupart des candidats, que le casting de la prochaine élection présidentielle sera beaucoup moins cacophonique.
Les chiffres faméliques de la plupart des candidats -seuls quatre sur dix-neuf atteignent le 1% - montrent également qu’il y nécessité de réguler drastiquement les procédures de participation à cette chose sérieuse. Il est hallucinant que 19 candidats se disputent la magistrature suprême dans un pays qui ne compte que 7 millions d’électeurs dans le fichier électoral. En France, où l’on dénombre 48,7 millions d’électeurs inscrits, il n’y avait que 12 candidats lors de la présidentielle d’avril 2022 ; en République démocratique du Congo, il y avait bien 19 candidats en lice lors de la présidentielle de décembre 2023, mais pour un fichier électoral qui compte 41,7 millions d’électeurs inscrits.
En réalité, cette élection présidentielle, de la phase de retrait des fiches de parrainage à la l'écrémage final du conseil constitutionnel, fut une véritable foire des vanités. À l’exception notable de Thierno Bocoum, tout ce que le Sénégal compte d’hommes politiques avec un chouia de notoriété étaient candidats. Pratiquement tous les derniers Premiers ministres, depuis Souleymane Ndéné Ndiaye, jusqu’à Amadou Bâ, étaient candidats à cette élection. La plupart n’ont pas eu le nombre de parrains requis, ceux qui se sont qualifiés pour la phase finale, à l’exception de Amadou Ba, n’ont pas existé dans ce scrutin.
Lors de la phase de retrait des fiches de parrainage, on a assisté à un spectacle vaudevillesque, et c'était à se demander si la fonction présidentielle avait encore une once de prestige. 126 personnes se sont ruées à la Direction Générale des Élections (DGE), dont des stars du showbiz, des chroniqueurs, et même des protagonistes de l’affaire Adji Sarr - Ousmane Sonko. C’était un véritable concours d’ego. La course à l’élection présidentielle a été ravalée à celle pour le nouvel I-Phone, ou pour la dernière SUV à la mode. Beaucoup de ces gens se présentent non pas pour apporter des réponses aux problèmes des Sénégalais mais par pur narcissisme, pour se persuader de leur propre réalité, par mimétisme et vanité.
Les Sénégalais ont finalement administré une leçon d'humilité et de réalisme à bien des gens. Et on peut être certain, au vu des scores lilliputiens de la plupart des candidats, que le casting de la prochaine élection présidentielle sera beaucoup moins cacophonique.
1 Commentaires
Böröm Bedieum
En Mars, 2024 (11:56 AM)Cher Adama Beignet,Je ne peux m'empêcher de remarquer votre récente série d'articles qui semblent être plus une décharge de frustration personnelle qu'une contribution significative au débat public. Votre plume, autrefois acerbe et perspicace, semble s'être émoussée brusquement.Un journaliste sans convictions, sans le courage profond de s'engager dans des idées nouvelles et pertinentes, ne fait que nous rappeler des platitudes éculées. Vos critiques non-constructives et vos attaques gratuites sont devenues la norme, alors que votre capacité à proposer des solutions tangibles s'est évaporée. Grâce a vo
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