Les élections territoriales du 23 janvier 2022 seront largement scrutées. Elles vont préfigurer les législatives et peut-être même la présidentielle à venir. Dans ce contexte, un air de pré campagne flotte aux 4 vents. Chacun, bref tout le monde, fait le dos rond. Personne d’ailleurs ne s’en cache. À côté de la propagande précoce, un Conseil des ministres en urgence et une procédure similaire à l’Assemblée nationale ont été convoqués pour passer à l’adoption des modifications sur au moins 66 articles du code électoral.
Le communiqué du conseil ad hoc de ce début de semaine s’est félicité de l’actualisation consensuelle du texte. Sur les 25 points d’accord issus du dialogue politique, l’on note principalement l’introduction du suffrage universel direct. L’électeur saura dorénavant après avoir déposé son bulletin dans l’urne, sur quel maire ou président de conseil départemental, il a porté son choix. C’est un élément de visibilité aux antipodes des arrangements ultérieurs en vase clos. Le manque de clarté débouche toujours sur la méfiance, la crise de confiance et les abstentions. Mais tout n’est pas encore au beau fixe. Des points substantiels de désaccord sont apparus. Il s’agit de ces citoyens, objet de déchéance. Exclus du champ politique.
Au premier abord, on pense à Khalifa et à Karim.
Le cautionnement, le bulletin unique, les organes de gestion et de supervision constituent aussi des pommes de discorde. L’ultime recours que constitue le président de la République va devoir trancher. Arbitrer. En sa qualité de chef de l’État, Macky Sall doit se placer au dessus de la mêlée. Et décider dans le seul but d’améliorer le processus électoral et en renforcer la transparence. Il ne doit plus souffrir de ce jugement qui se répand dans l’opinion, à savoir qu’il a fait reculer la démocratie.
Décidément, la marée montante du coronavirus finira par brouiller tous ses plans. L’alerte du virologue, le professeur Souleymane Mboup, nous demandant à nous résoudre à une 3ème vague n’était pas qu’une vue de l’esprit. Les centaines de nouvelles contaminations quotidiennes enregistrées ces derniers jours prouvent que les 4 variants se promènent chez nous comme des poissons dans l’eau.
Au demeurant, le Président a bien intégré que les restrictions ne peuvent plus être envisagées, en cette période de Tabaski. Moment de brassage et de charges sociales écrasantes. Reste à se faire vacciner, à s’appliquer les gestes barrières. Mais aussi, c’est le principe de réalité, vivre avec le virus. Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore. La santé est primordiale. Le salut ne l’est pas moins.
Salutaires. Les sanctions infligées aux étudiants coupables de voies de fait à l’UCAD. Le ministre de tutelle a soutenu l’assemblée de l’université. La crise d’autorité ne peut pas s’ajouter à la crise morale. La politesse, la discipline, le respect... ça compte aussi. Les amphithéâtres, l’école sont les conservatoires de la citoyenneté.
Ils ont aussi franchi une ligne écarlate. Les danseurs de Wally Seck. Ils ont pris un mois. Le Faramaren en chef, lui, ne supporte plus les attaques. Il a servi des sommations tous azimuts pour en finir avec les affabulateurs. Il doit se défendre et être plus regardant dans la scénographie. En matière de spectacle vivant, le fils de Thione Seck est une fierté et un patrimoine. Or, un patrimoine ne s’appartient plus. La côte de l’artiste est aussi fonction du lieu où il est exposé.
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