C'est décembre ! Le 12ème et dernier mois de l'année. Une année 2020 à oublier au plus vite ! À enterrer même sans regret. 2021 ne peut être pire que 2020. La pandémie de Covid-19 est passée par-là. Des cas positifs par millions. Des morts par milliers.
Mais avant même de parler de nouvel ordre mondial, il faut d'abord relever le renversement inattendu de l'ordre des choses. Le monde serait-il à l'image du Titanic avec des pauvres mieux lotis que les riches ?
Avec le nouveau Coronavirus parti de Wuhan en Chine, les puissants ont montré leur vulnérabilité et les faibles leur capacité de résilience. Faire preuve de vigilance au moment où l'hypothèse d'une deuxième vague semble se dessiner. Notre "vaccin", en attendant l'autre vaccin, est d'abord le retour à ce qui nous a déjà réussi : "apprendre à vivre en présence du virus". Remettons les masques et renouons avec les gestes barrières ! Un confinement, hypothèse à ne pas exclure dans l'absolu, serait une catastrophe.
Une seconde vague serait "insupportable pour l'économie du pays", prévient le Président Macky Sall. À prendre donc au sérieux. Surtout quand l'avertissement vient de la plus haute autorité de l'État. Résilience et relance doivent donc continuer à cheminer ensemble. Dans un pays en proie à des crises : crise sanitaire, crise économique et crise sociale en perspective, les combinaisons politiques en cours n'auraient de sens que si elles sont porteuses de solutions. Enfants et adultes n'attendent qu'une chose : le père Noël. Un vaccin pour tous. Un cadeau pour chacun.
Une pandémie peut en cacher une autre. Le scandale des centres de redressement de Serigne Modou Kara révèle au grand jour la "pandémie" des milices privées. Un "État" dans l'État. Pire, un "État" contre l'État. Le plus scandaleux c'est la "découverte" de ce qui était… déjà connu de tous. Des pratiques esclavagistes sur des jeunes livrés pieds et poings liés par des parents bien trop naïfs. Au vu et au su d'un État qui semble avoir négligé ses missions régaliennes. Mais aussi une maltraitance connue des défenseurs des droits de l'homme qui nous avaient pourtant habitués à se scandaliser pour moins que les violations commises dans les prisons-casernes de Kara Sécurité.
Face à une telle défiance, l'État sait mieux que quiconque ce qu'il doit faire pour restaurer son autorité. Des "centres de redressement" où on parle de vols, de viols, de drogue et de meurtres présumés ! La justice tient là l'affaire du siècle. Et le Gouvernement l'occasion d'agir contre les milices privées. C'est même un bon prétexte au bon moment avec les faveurs de l'opinion.
Espérons cette fois que la fameuse "Main Invisible" s'abstiendra de toute action de nature à étouffer une affaire aux ramifications manifestement insoupçonnées. Le respect de la présomption d'innocence n'exclut pas le châtiment des coupables.
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