Le Synpics, le Cored et la Cjrs semble avoir raté leur coup en publiant, hier, un communiqué conjoint dans lequel ils s'en prennent au Directeur général du quotidien national Le Soleil accusé de mener la vie dure à la journaliste Dié Maty Fall. Après la section Synpics du Soleil qui a désavoué et dénoncé son syndicat national, c'est au tour de la section Cnts de l'entreprise de ruer dans les brancards pour rajouter de l'eau au moulin de Yakham Mbaye. Nous reproduisons in extenso ce communiqué incendiaire.
"Le syndicat des travailleurs de la Société sénégalaise de presse et de publication (SSPP) affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) dit CNTS-SECTION-SOLEIL condamne avec la plus grande fermeté, le communiqué publié, hier, conjointement par le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), le Comité d'observation des règles d'éthique et de déontologie (CORED) et la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), relativement à "l'affaire Dié Maty Fall" qui, en vérité, n'en est pas une.
Ce communiqué fait de manière cavalière, et rempli de contre-vérités opposées au DIRECTEUR GENERAL de la SSPP, est un flagrant manque de respect à l'endroit de tous les syndicalistes de la SSPP, qui n'ont jamais ménagé leurs efforts pour la défense des droits et acquis des travailleurs de l'entreprise.
Pour preuve, le Bureau exécutif national (BEN) du SYNPICS a complètement ignoré les avis, éclairages et oppositions du SYNPICS-SECTION-SOLEIL, une des trois entités syndicales par essence les mieux placées au plan des revendications au sein de l'entreprise, et à laquelle appartient la mise en cause, MADAME DIE MATY FALL, le SYNPICS-SECTION-SOLEIL que la CNTS-SECTION-SOLEIL soutient totalement et fermement.
Et donc, c'est sans surprise et naturellement que le SYNPICS-SECTION-SOLEIL a désavoué et dénoncé avec vigueur, le même jour, cette attitude du BEN du SYNPICS qui cache très mal une envie de règlement de comptes qui habite certaines personnes aux commandes du BEN du SYNPICS et du CORED.
Il est important de rappeler les faits et rien que les faits qui ont été galvaudés et maquillés dans cette "fausse affaire DIE MATY FALL". L'écrasante majorité des travailleurs de la SSPP sont témoins oculaires des incessants actes d'insubordination, de refus de travailler et d'atteinte à l'autorité de ses supérieurs au passif de cet agent. Toutes choses qui lui ont déjà value avertissements verbaux, demandes d'explication, et finalement une mise à pied de sept jours, le 12 octobre 2020, suite à une demande d'explications de son Chef de Service, le 08 octobre 2020, pour refus de travailler et absence à la réunion de Rédaction. Nous passons sur les publications de MADAME DIE MATY FALL sa page Facebook : une ignoble caricature qui illustre le DIRECTEUR GENERAL montant un âne aux couleurs du parti au pouvoir et avec la photo du Président de la République ; des injures à l'endroit du DIRECTEUR DES REDACTIONS du quotidien national LE SOLEIL ; des photos de mobiliers dégradants qui ne sont d'usage au moment où l'entreprise a renouvelé au moyen d'un marché de près de trente millions de francs CFA le mobilier, etc.
Où étaient le SYNPICS, le CORED et la CJRS au moment de la commission de ces faits qui ne datent pas de deux semaines ?
Le SYNPICS, le CORED et la CJRS soutiennent dans leur communiqué que la Direction générale de la SSPP a royalement ignoré l'expression via un mail par MADAME DIE MATY FALL, le 03 septembre 2020, de sa clause de conscience, et qu'elle a été sanctionnée par avoir accusé un retard de trente minutes.
Cela relève d'une double contre-vérité.
A ce jour, aucun des supérieurs hiérarchiques directs de MADAME DIE MATY FALL n'a reçu ledit document. D'autre part, le 08 octobre 2020, c'est près d'une heure après la fin de la réunion de Rédaction qu'elle est arrivée à son poste de travail, sans fournir la moindre explication ni à son Chef de Service ni au Directeur des Rédactions, deux supérieurs hiérarchiques à qui MADAME DIE MATY FALL n'adresse pas la parole.
S'agissant de l'expression de la clause de conscience, les faits, et non les inventions, sont têtus et cruels : ce n'est que le 12 octobre 2020, en fin de journée, lorsqu'elle a été convoquée à la Direction générale pour se voir signifier une mise à pied de sept jours, que MADAME DIE MATY FALL s'est précipitée pour rédiger ledit document qu'elle a volontairement antidaté au 11 octobre 2020, avant de le déposer au Secrétariat du Directeur général.
Tous ces faits renseignent sur la volonté manifeste de MADAME DIE MATY FALL et des auteurs du communiqué conjoint d'hier de porter atteinte à l'image de notre entreprise et à celle du DIRECTEUR GENERAL et des syndicalistes. Car, en véhiculant de telles faussetés, ils laissent croire que ces derniers seraient en collusion avec le DIRECTEUR GENERAL pour rester passifs face à la violation des droits de MADAME DIE MATY FALL.
La clause de conscience à laquelle s'agrippent le SYNPICS, le CORED et la CJRS, qui manifestent ici une sorte d'ignorance des textes qui régissent la profession de journaliste, ne peut absolument pas être opérante dans cette fausse affaire Dié Maty Fall. Et pour une bonne et simple raison : MADAME DIE MATY FALL n'a jamais été chargée d'une tâche mettant en cause sa dignité et/ou les règles d'éthique et de déontologie du journalisme. Si c'était le cas, on n'aurait compris qu'elle objecte une clause de conscience.
Seulement, la vérité est autre. Ainsi qu'elle l'a clairement exprimé dans sa lettre, MADAME DIE MATY FALL se prévaut d'être une "journaliste senior" et à ce jour juge indigne de traiter des communiqués et d'aller en reportage. Des propos que nous assimilons à une insulte à l'endroit de tous les journalistes du quotidien national LE SOLEIL et d'autres organes qui s'acquittent avec professionnalisme de ces tâches qu'elle juge indigne.
Maintenant, si MADAME DIE MATY FALL est tenue par d'autres engagements, politiques par exemple, cela n'engage pas la SSPP, entreprise à laquelle elle est liée par un lien de subordination explicitement indiquée dans son contrat de travail.
Pour finir, la CNTS-SECTION-SOLEIL exprime d'une part son inquiétude en constatant que le CORED compris comme le "tribunal des journalistes", a violé de manière flagrante, dans sa première prise de position publique, l'une des bases de l'équité qui doit guider toutes ses démarches et qui est aussi le fondement des règles d'éthique et de déontologie du journalisme : recueillir les versions des parties prenantes. En effet, aucun membre du Cored auquel appartient MADAME DIE MATY FALL ne s'est approché du DIRECTEUR GENERAL de la SSPP avant la publication du communiqué conjoint dans lequel il est indexé.
D'autre part, nous tenons à exprimer de manière ferme notre opposition à toutes les tentatives extérieures voulant instaurer à la SSPP la politique des deux poids, deux mesures. Qu'adviendra-t-il de notre entreprise si chaque agent peut se réveiller un beau matin pour mettre en avant ses convictions politiques ou religieuses ou autres, invoquer une clause de conscience, et refuser de s'acquitter des tâches pour lesquelles il est payé ? Ce sera la fin de la SSPP, et nous ne l'accepterons pas.
Si MADAME DIE MATY FALL juge que ses convictions et sa fonction politiques antérieures à sa venue à la SSPP, sont incompatibles avec sa profession de journaliste, elle sait ce qui lui reste à faire… Ce qu'elle invoque ne peut jamais avoir une primauté sur le Code du Travail et le Règlement intérieur et l'Accord d'entreprise de la SSPP.
La CNTS-SECTION-SOLEIL, qui s'est impliquée depuis plusieurs jours aux côtés du SYNPICS-SECTION-SOLEIL pour la résolution en interne de ce cas, au moyen de discussions avec le DIRECTEUR GENERAL jusqu'ici prometteuses, demande au SYNPICS, au CORED et à la CJRS de mettre fin à leurs agissements qui peuvent saborder nos démarches.
La CNTS-SECTION-SOLEIL ne sera jamais partie prenante à des compromissions, ni avec le DIRECTEUR GENERAL ni avec des entités étrangères à notre entreprise, parce que soucieuse de la sauvegarde des intérêts matériels et moraux de la SSPP, hier comme aujourd'hui.
Avec l'accord du DIRECTEUR GENERAL, la CNTS-SECTION-SOLEIL poursuit, aux côtés du SYNPICS-SECTION-SOLEIL, ce qui avait été entamé : des discussions pour apaiser la situation et trouver une issue heureuse. Que ceux qui n'ont pas cette volonté, passent leur chemin."
Fait à Dakar, le 16 octobre 2020
LE BUREAU DE LA CNTS-SECTION-SOLEIL
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