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Le trafic de faux médicaments sur le continent Africain est devenu une grave menace de santé publique, une source de financement du terrorisme et de la criminalité transfrontalière.
C’est dans ce cadre, que le Congo, la Gambie, le Ghana, le Niger, le Sénégal, le Togo et l’Ouganda notamment souhaitent formaliser leur engagement à combattre ce fléau par un Accord-cadre sur la criminalisation du trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.
C’est un Accord intergouvernemental qui s’appuie sur sept Chefs d’Etat qui s’engagent personnellement dans ce processus à renforcer et coordonner la lutte contre le trafic de médicaments et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, notamment :
l’introduction dans nos juridictions respectives des lois et sanctions pénales pour criminaliser ce trafic ;
la coopération entre Etats pour assurer le respect de ces lois et leur application rigoureuse ;
la mise en place de mécanismes nécessaires pour garantir la mise en œuvre de cette initiative.
Cet Accord-cadre prévoit également la création d’institutions qui en assurent la mise en œuvre :
la Conférence des Présidents ;
la Commission intergouvernementale ;
les Comités nationaux.
La feuille de route déclinée pour l’initiative de Lomé se déroulera sur trente-six (36) mois.
La première phase qui durera dix-huit (18) mois sera conduite par la Fondation Brazzaville qui devra mener un audit complet des législations et règlements nationaux existants. Sur la base de cette évaluation, des propositions seront faites pour l’adoption de nouvelles lois et dispositions réglementaires.
Les parties de Lomé devront adopter et ratifier l’Accord-cadre, ainsi que les textes internationaux, traités et conventions (celle de Palerme), qui luttent contre le trafic de faux médicaments.
Des structures administratives communes seront créées pour une coopération inter-institutions au niveau national et une sensibilisation des autres Etats à se joindre à l’initiative.
La deuxième phase sera définie en fonction de la première. Elle visera le renforcement de la coopération transfrontalière et une campagne de sensibilisation, de communication sur l’impact des faux médicaments, ainsi que les mesures de protection à adopter.
Enfin, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale invite tous les acteurs à accompagner ce processus pour mettre un terme à ce fléau qui touche particulièrement l’Afrique.
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