
Lorsque, le 18 décembre 2008, à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, l’ambassadeur d’Argentine Jorge Arguello, avait lu un «Appel pour la dépénalisation de l’homosexualité» au nom de 66 pays signataires, précédé en cela par une étonnante sortie du directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, se disant confiant, car : «Les négociations avec le gouvernement sénégalais sont en bonne voie», l’Etat du Sénégal, qui était soupçonné d’en être signataire, s’était empressé, par la voix de son ministre en charge des Droits humains (Coumba Gaye) et de celui en charge des Affaires religieuses (Bamba Ndiaye) de démentir officiellement et formellement une telle information. A la grande satisfaction des 98% de croyants (musulmans comme catholiques) de notre cher pays.
Après le gros lièvre soulevé par le journal «Le Populaire», dans son édition du 28 février 2013, fortement relayée par JAMRA, la même atmosphère a prévalue dans la conscience collective, dont de larges segments ont exprimé le vœu légitime d’entendre la position officiel du nouveau régime. Après les positions courageuses du président du groupe de parlementaire de la majorité, Maoustapha Diakhaté, celle du vice-président de l’Assemblée nationale Moustapha Cissé Lô, sans compter la pertinente question d’actualité de l’honorable député Iba Der Thiam, invitant le gouvernement à clarifier sa position sur la problématique de la dépénalisation, l’Organisation islamique JAMRA ne peut que se féliciter que la voix la plus autorisée du pays, en l’occurrence le chef de l’Etat Macky Sall, dans un cadre aussi officiel que le Conseil des ministres ait déclaré, sans aucune ambigüité, et avec fermeté, que «l’Etat n’a jamais envisagé une telle option, qu’il exclut totalement sous son magistère». Pour ensuite «réitérer son ancrage dans nos valeurs culturelles de base qui ne peuvent s’accommoder d’une option de dépénalisation de l’homosexualité». On ne peut être plus clair !
JAMRA adresse ses chaleureuses félicitations à tous le peuple sénégalais, particulièrement aux Chefs religieux, aux autorités coutumières, aux Imams, Oulémas, Prédicateurs, éducateurs, sans oublier les personnalités de la Société Civile comme l’ancien ministre de la Culture et ancien ambassadeur Amadou Tijane Wone, Malal Talla dit "fou malade", Simon du mouvement «Y en a marre», Madieng Déme président de "Assistance islamique pour le développement et l’éducation", Djibril Ndiaye, leader de la "Grande alliance patriotique" (GRAP), Pr Ismaila Dem de la "Ligue islamique mondiale", etc., et aux modestes pères et mères de familles qui n’auront ménagé aucun effort, dans ce combat pour la préservation des valeurs que nous ont léguées les vaillantes figures religieuses qui reposent en terre sénégalaise.
Cependant, comme nous y invitent de nombreux interlocuteurs, nous ne devons dormir sur nos lauriers ! L’assemblée générale constitutive de l’«Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses» se tiendra bientôt, et portera sur les fonts baptismaux ce "garde-fou social", dont nous restons convaincus de l’effet particulièrement dissuasif, si d’éventuels lobbyistes pro-dépénalisation s’aventuraient à revenir à la charge, comme ils le font régulièrement depuis 2001.
Le 11 mars 2013
Le Bureau exécutif de JAMRA
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