Dans la famille Diack, je voudrais le fils. Euh, l’autre fils ; le frère, quoi… Après Papa Massata Diack, qui se terre au Sénégal pour échapper à la justice française, voici Khalil Diack. Son nom n’apparaît pas dans le volet russe de l’enquête menée par la commission indépendante de l’AMA (Agence mondiale antidopage). En revanche, il entre en scène sur un autre théâtre en endossant un rôle majeur dans le chantage exercé sur l’athlète turque Asli Alptekin en 2012 et 2013. Les deux frères ont très probablement agi dans le dos de leur père, Lamine, alors président en exercice de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), en exécutant une sorte de numéro de «bad cop-good cop» soigneusement rodé. Khalil était en quelque sorte la deuxième lame, l’option de secours alors que les menaces de Papa Massata n’avaient pas suffi à faire plier le clan Alptekin.Flashback. Fin octobre, début novembre 2012, la Fédération turque (TAF) reçoit un courrier de l’IAAF faisant savoir que, sur neuf échantillons sanguins d’Asli Alptekin, plusieurs indiquent de hauts niveaux d’hémoglobine qui laissent penser à du dopage. Sommé de fournir des justifications, le club (Üsküdar Belediyesi Spor Kulübü, à Istanbul) de la coureuse de demi-fond envoie une lettre d’explication à la confédération.
500 000 euros pour un «pack tranquillité»
Un peu plus tard, un ancien président de la TAF contacte les époux Alptekin et leur annonce que Papa Massata Diack souhaite les rencontrer au nom de l’IAAF. Une petite vérification leur permet de constater que «PMD» est bien le fils de Lamine Diack et qu’il possède une adresse e-mail appartenant à l’IAAF. Ils en déduisent donc que la requête est bien officielle. Papa Massata Diack invite des membres du club Üsküdar à se rendre à Monaco. «Ils étaient plutôt enthousiastes à l’idée que quelqu’un de l’IAAF veuille les aider à résoudre le problème», témoignera Asli Alptekin devant les enquêteurs, à Londres, en février 2015. Deux dirigeants débarquent donc à Monaco le 13 novembre 2012, et c’est à peine s’ils s’étonnent que le lieu du rendez-vous soit déplacé au dernier moment : ce ne sera pas le bureau de PMD au siège de l’IAAF mais un hôtel monégasque. Quelle importance, après tout ? Le conseiller en marketing de l’IAAF (c’est le titre officiel de PMD) les bombarde de questions sur le passeport biologique d’Asli et les Turcs repartent chez eux, persuadés qu’ils sont entre de bonnes mains, d’autant que PMD leur assure qu’il fera le voyage à Istanbul pour régler le problème.Le 20 novembre, le fils Diack arrive effectivement à Istanbul. Il reçoit dans sa chambre du Hyatt. La délégation turque comprend les époux Alptekin, le président du club, Mecit Cetinkaya, un médecin d’Üsküdar qui parle français et deux autres personnes. Là, de but en blanc, PMD annonce pouvoir résoudre leur problème contre le versement de 500 000 €. Pour leur prouver qu’il détient la clé, il passe plusieurs coups de téléphone devant eux et leur assure qu’il parle en direct à Gabriel Dollé, le responsable de la cellule antidopage de l’IAAF. Le médecin turc dira aux enquêteurs que, d’après ce qu’il avait entendu des conversations, il n’avait pas de raison de douter que Dollé était bien au bout du fil. Le même jour, à Monaco, Dollé a demandé la liste des athlètes turcs présentant un passeport suspect. Les enquêteurs de la commission indépendante de l’AMA en concluent qu’il y a eu «des coups de fil ultérieurs entre Gabriel Dollé et Papa Massata Diack» et que cela montre aussi qu’«ils agissent seuls car il n’existe pas d’indication d’une implication d’Habib Cissé», l’avocat mêlé à l’affaire des passeports biologiques des athlètes russes (*). Les enquêteurs relèvent aussi : «Pour que PMD apprenne qu’Alptekin présentait un profil suspect, il fallait qu’il obtienne des informations privilégiées du service antidopage…» Au Hyatt d’Istanbul, Papa Massata Diack explique aux Turcs qu’il est en contact avec dix personnes très bien placées au sein de l’IAAF et que cinquante des meilleurs athlètes du monde bénéficient déjà du système. Il leur assure aussi le service après-vente : s’ils paient, ils achèteront leur tranquillité, Alptekin ne subira plus aucun contrôle. Il insiste, ajoutant qu’après tout ils sont tous musulmans et qu’entre musulmans il faut bien s’entraider.
Menace sur les JO 2020
Les Turcs restent pourtant intransigeants : ils refusent. Ils emmènent PMD dîner dans un restaurant et, le lendemain, le faux émissaire de l’IAAF reprend l’avion. Un peu plus d’une semaine après cette visite, la Fédération turque reçoit un nouveau courrier de l’IAAF demandant l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre Alptekin, son explication n’ayant pas été retenue. Il indique aussi que, compte tenu du passé de l’athlète turque (suspendue deux ans en 2004), celle-ci encourt une suspension à vie. La notification est signée de Gabriel Dollé. Mais le courrier ne s’arrête pas là. Il relève aussi que, si la Fédération turque ne condamne pas Alptekin, la Turquie perdra son droit à concourir pour l’obtention des Jeux Olympiques 2020… Le club contacte alors un expert néerlandais et lui confie toutes les données de la coureuse. Le scientifique en conclut que le dossier est défendable et fournit une «explication raisonnable» aux autorités turques. Le panel d’experts turcs qui étudie le dossier juge finalement l’explication plausible, et la commission de discipline de la TAF acquitte Alptekin le 19 décembre 2013. L’IAAF dispose désormais de quarante-cinq jours pour faire appel. Un autre ancien président de la TAF entre alors en contact avec le président du club, Mecit Cetinkaya. Il lui explique que Papa Massata Diack est un tricheur, un escroc, qu’il ne représente que lui-même et qu’il a essayé de leur extorquer de l’argent. Mais que lui connaît un autre des fils de Lamine Diack, Khalil, et qu’il peut lui faire confiance.
Un Ipad pour le président
Trois semaines après le non-lieu de la Fédération turque, Khalil Diack atterrit à son tour à Istanbul en compagnie de sa femme. Changement de ton : il assure aux Turcs qu’il évoquera le problème Alptekin avec son père. Il ne parle plus de 500 000 €, il précise juste que, «pour obtenir certaines décisions, il faudra payer». Combien ? Mystère. Khalil Diack ne dit rien, il est encore trop tôt. En revanche, il demande quelques menus cadeaux : un iPad pour son père et une écharpe pour sa mère. Asli court les magasins et les lui fournit. En quelques semaines, le deuxième des fils Diack viendra six fois à Istanbul. Toujours aux frais des Turcs. La négociation ne mentionne toujours pas de somme d’argent précise mais il insiste : il faudra payer. Contrairement à Papa Massata, Khalil ne se réfère plus à Gabriel Dollé. Il évoque toujours son père, assure qu’il va lui en parler, qu’il se réunira avec le président et des avocats et que le problème sera réglé. Les Turcs tergiversent mais ne cèdent pas. Au 44e jour du délai légal pour faire appel, Khalil Diack plie bagage. Au 45e et dernier jour, l’appel devant le TAS (Tribunal arbitral du sport) est paraphé par un responsable de l’IAAF. Ihsan Alptekin, le mari d’Asli, recontacte alors Khalil sur WhatsApp. La réponse tombe : «Désolé, mais je ne peux plus rien faire.» Si les Turcs avaient payé, aurait-il réellement eu les moyens de faire quelque chose ? Le mystère demeure. En attendant, la famille Alptekin a dépensé entre 20 000 à 25 000 € en voyages, cadeaux et hôtel. Pour rien. Le 17 août dernier, le TAS a rendu son verdict : Alptekin a été condamnée à huit ans de suspension et a dû rendre sa médaille d’or du 1500 m des JO de Londres. Les fils Diack, eux, sont dans le viseur du juge Renaud Van Ruymbeke.
52 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2015 (13:13 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (13:19 PM)Anonyme Togna
En Décembre, 2015 (13:19 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (13:30 PM)Anonyme Dom Rewmi
En Décembre, 2015 (13:33 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (13:41 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (13:42 PM)Lire l'observateur et regarder la Tfm revient presque à avaler les déchets de macky reuy taat
Anonyme
En Décembre, 2015 (13:50 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (13:58 PM)Penda Mbow Ngalla
En Décembre, 2015 (14:09 PM)L'argent du dopage en donnant à droite et à gauche, qui aux assises Nationales, qui pour une caution, .... Maintenant que les langues se délient, il fait jour.
Maandou
En Décembre, 2015 (14:19 PM)VIVE LE SENEGAL;
D'AILLEURS LES HOMMES POLITIQUES DEVRAIENT TERMINER LEURS ALLOCATIONS PAR CA.
UN ETRANGER VIVANT PARMI NOUS LE FAIT DEJA.
SUIVEZ MON REGARD.
VIVE LE SENEGAL, VIVE LE SENEGAL VIVE LE SENEGAL
Lamine Diack Dopage
En Décembre, 2015 (14:22 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (14:34 PM)Dieureudieuf Presi Diack
En Décembre, 2015 (14:47 PM)votre geste sera dans l'histoire du senegal. cet argent avait ete utilise pour un senegal libre de corruption, dictateur et voleurs.
dieureudieuf. yalla na la yallah ak yonenti mohamed(PSL) gueneu la thiii liii.
bonne et heureuse annee.
Jacks
En Décembre, 2015 (15:00 PM)Jacks
En Décembre, 2015 (15:07 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (15:09 PM)akhou wade moo lééne dal
pour tous les coupables ce n est k le début du commencement du prélude de leur lintroduction en enfer
Anonyme
En Décembre, 2015 (15:09 PM)Aujourd'hui sa fille pleure, se roule par terre : seulement pour la libération de son père Oumar Sarr. N’en doutez point, Mimi en souffre aussi vu : que ses 2 maris sont inquiétés par la justice.
Tous ceux qui ont fait du mal à Abdoulaye Wade finiront par le payer
Anonyme
En Décembre, 2015 (15:17 PM)Il ne manquerait plus que la putain de service, e mitraillage en pleine rue et le cadavre dans un sac lesté de béton et noyè au fond du puits.
Si ce que raconte le journal L Équipe est vrai alors il s agirait de chantage et d extorsion de fonds . Et si en plus, Lamine Diack a ete abusé par sa famille, ça serait â en vomir.
Accusations gravissimes .
Une culpabilité établie vaudrait des annees de prison.
Je ne peux me résoudre à croire â cette histoire.
J'en suis à douter autant de Massata et Khalil que des journalistes.
Il serait bien cette sombre affaire soit tiree au clair pour que les protagonistes innocents soient entièrement rétablis dabs leur dignite
Pour le moment la réputation des Senegalais ne veut pas plus que pipi de chat
L'anonyme
En Décembre, 2015 (15:18 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (15:24 PM)Deug Deug
En Décembre, 2015 (15:35 PM)Indy
En Décembre, 2015 (15:40 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (15:42 PM)On se souvient que si Aliou Sow, qui fut le plus jeune ministre du défunt régime libéral, a fini par claquer la porte du parti qui l’a fabriqué, c’est parce que son « frère » Oumar Sarr, actuel numéro 2 du Pds, sortait avec sa femme, qu’était Amy Samaké. Le même Oumar avait été accusé d’être derrière la vidéo salace où Diombass Diaw, qui voulait son fauteuil de maire de Dagana, était nue avec une fille. Des coureurs de jupons, ce parti en regorge. On se souvient du garde personnel de l’ancien président Wade, Lamine Faye, qui soutenait avoir engrossé l’ancienne Miss Fabienne Féliho, qui était pourtant l’épouse de quelqu’un qu’il disait être son « ami ». Même un certain Abdou Mbacké Bara Dolly, qui a fini par suivre Pape Diop, avait été devant la barre pour une affaire d’adultère avec la femme d’autrui. Doudou Wade avait arraché d’un Khalife à un expert comptable, Farba avait délaissé son épouse pour sa secrétaire, que Me Wade l’avait obligé à épouser ; tant leur relation faisait parler à Dakar. La liste est loin d’être exhaustive. On se souvient encore de femmes ministres, qui finirent par être limogées pour une affaire de mœurs. Aujourd’hui basculé dans l’opposition, le Pds est plus que jamais suivi par ces histoires de fesses, comme en atteste le cas de l’un de ses anciens députés surpris avec la femme d’un responsable de leur formation politique. Des frasques en continu, parce que liées sans doute au « libéralisme », assimilé par d’aucuns au libertinage. Et tant que cette « contradiction » ne sera pas résolue Macky pourra dormir tranquille. Il peut se glorifier d’avoir l’une des femmes de Madické dans son camp, après avoir divorcé avec fracas.
xibar.net
Anonyme
En Décembre, 2015 (15:49 PM)Anonymekham Sa Bop
En Décembre, 2015 (15:50 PM)Jemenfousjedistout
En Décembre, 2015 (16:18 PM)JUSTICE MOM MELNI THIAGA KOU FAYE KATE BA DOYAL SOUS LA VIGILEANCE DUN ETAT REMPLIS DE BANDIT A COL BLANC.
C NEST QUE LE COMMENCEMENT
Jemenfousjedistout
En Décembre, 2015 (16:24 PM)REGARDEZ CE QUI SEST PASSE A KAOLACK
Jemenfousjedistout
En Décembre, 2015 (16:25 PM)REGARDEZ CE QUI SEST PASSE A KAOLACK
Anonyme
En Décembre, 2015 (16:34 PM)Atypico
En Décembre, 2015 (16:43 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (16:56 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (16:57 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (16:58 PM)Cet article est crédible ? Le gars Diack se paient des voyages en
Turquie pour réclamer un IPad et une écharpe
Mon vieux !!!!!!
Gass
En Décembre, 2015 (16:58 PM)Shan Djyt
En Décembre, 2015 (18:05 PM)Nous autres attendons bonnement la bombe Diack, bethio va devoir tuer beaucoup d'animaux de toutes les couleurs.
Anonyme
En Décembre, 2015 (18:35 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (18:47 PM)WADE EST UN BOY GRAND DAKAR MAIS LES DIACK ONT DES BOYS REBEUSS.
Anonyme
En Décembre, 2015 (21:12 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:12 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:16 PM)Pacheco
En Décembre, 2015 (21:17 PM)bêtes.une colonisation suffit
on ne doit se laisser berner
par des affirmations gratruites
sans preuves tangibles
aucun rapport ni fac similé
d'un quelconque chéque
ou bon de paiement au
nom des diack rien nada
et le cas platini pourquoi
cette merde de presse
française n'en parle pas
senegalais réveillez vous
et cessez de croire au
pére Noel.
Un Passant
En Décembre, 2015 (21:50 PM)Cette version de l'histoire nous a été fourni par Mr Gilles SIMON un journaliste de l'équipe.
Et nous savons tous que toutes ces organisations telles que IAAF, le journal l'EQUIPE, le Monde et autres ont tous des intêrets à défendre et sont toutes à la recherche de ce pouvoir d'influence pour peser sur les débats et es décisions.
Ainsi, pour certaines organes de presses tels que l'EQUIPE, toutes les occasions sont bonnes pour crucifier toutes personnes qui se dressent devant eux et qui constituent un obstacle sur le chemin vers le "Pouvoir d'influence".
L'on se rappelle des calomnies à la veille du Mondial 1998 - de certains journalistes du journal l'Equipe - sur la personne d'Aimé Jacquet sélectionneur de l'équipe de France 1998 qu'ils ont qualifié d'incompétents parceque ce dernier n'avait pas intégré dans sa sélection les joueurs chouchous du journal l'Equipe. Et finalement, c'est Jacquet qui a eu raison puisque c'est la France qui a remporté la Coupe du Monde 1998.
Bref, attention à la manipulation car à ce stade du dossier qui vient d'être ouvert, personne ne sait ce qui s'est réellement passé et tout cela ressemble vraiment à un feuilleton de règlement de compte. On créé des histoires, on invente des dates, des rencontres et on se fait son film qu'on balance sur le net pour nuire à celui ou ceux qui constituent ou qui ont constitué un obstacle pour accéder au sommet du pouvoir.
Et si ce journaliste Gilles SIMON avait été payé par les turcs - qui veulent se venger de l'IAAF - pour rédiger cette article ?
Il y'a des enquêtes en cours, alors laissons les choses se dérouler et attendons le verdict de la justice.
Anonyme
En Décembre, 2015 (22:50 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (23:50 PM)J'ai très mal pour tonton Lamine Diack, un homme très pieux et généreux
Anonyme
En Décembre, 2015 (01:52 AM)Titen
En Décembre, 2015 (02:07 AM)Pashtounn
En Décembre, 2015 (02:51 AM)Wtf
En Décembre, 2015 (02:58 AM)Seneweb, de vrais irresponsables, doubles de bande d'idiots utiles ..Vous allez dans les poubelles du web , copier/coller n'importe quelle pourriture d'article de ces sous-chiens de racistes pour qui le Noir est synonyme d'incompetence et de corruption sans avoir pour autant la version des principaux concernes. L'enquete suit son cours et la decence voudrait que vs cessiez cette speculation malsaine juste pour quelques hits . .
Anonyme
En Décembre, 2015 (03:13 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (04:30 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (07:40 AM)Participer à la Discussion