Nous commencions à nous poser la même question que Moustapha Diakhaté : «Existerait-il au Sénégal un Code pénal taillé sur-mesure pour Ousmane Sonko ?» interrogeait il y a quelques semaines, sur le plateau de «Yoon Wi» de la RFM, l’ancien président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar.
Diakhaté dénonçait le fait que la condamnation du président de Pastef à deux ans de prison ferme, dans l’affaire Sweet Beauté, ne soit pas automatiquement suivie de son emprisonnement. Il s’indignait par ailleurs, et surtout, que les multiples appels à l’insurrection du Patriote en chef n’aient provoqué aucune action judiciaire contre lui. Suggérant que sous d’autres cieux, ce dernier serait non seulement jeté en prison, mais son parti serait en plus dissout.
Ousmane Sonko a été arrêté vendredi dernier juste après une ultime sortie de route. Il s’est servi de sa page Facebook pour livrer le message subversif qui l’aura perdu. Se glorifiant d’avoir arraché, quelques instants auparavant, le téléphone portable d’une gendarme qui l’aurait filmé contre son gré près de son domicile, à la Cité Keur Gorgui.
Placé en garde à vue, Ousmane Sonko sera entendu par le Doyen des juges, ce lundi. Il devra répondre de sept chefs d’accusation : appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, acte et manœuvre à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et vol à l’arraché.
Nous voilà rassurés. La saillie de Moustapha Diakhaté face à ce qui apparaissait à ses yeux comme une hésitation de l’État, n’était en fait que vaine inquiétude. L’État n’a jamais hésité. Il reste debout. Déterminé, mais méthodique. Ses institutions, malgré les agressions répétées des hordes de «Pastéfiens» déchaînés, demeurent puissantes et crédibles. Prêtes à jouer pleinement leur rôle. Elles viennent ainsi d’administrer une nouvelle fois la preuve qu’elles placent tous les citoyens sur un même pied, et de leur détermination à préserver l’ordre public ainsi que la sécurité des personnes et des biens.
Le procureur de la République, qui a tenu un point de presse «sur les motifs de l’arrestation de Ousmane Sonko», nous apprend, en effet, qu’au moment où il était soupçonné de mollesse, l’État, par le biais de ses services compétents, rassemblait un à un les indices irréfutables qui allaient désigner le leader des Patriotes «comme étant l’élément instigateur de tous (l)es troubles» qui ont secoué le pays ces deux dernières années, causé des dizaines de morts et des centaines de blessés, et provoqué d’importantes destructions de biens publics et privés.
D’après le récapitulatif du chef du parquet, Ousmane Sonko a entamé ses discours insurrectionnels en février 2021. Convoqué à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, à la suite de la plainte de Adji Sarr, le président de Pastef, depuis son domicile, a invité ses partisans à se «mobiliser». «Le combat s’annonce mortel- le mot n’est pas de trop. Nous ne sommes plus au temps de la révolte au salon, nous résisterons par tous les moyens possibles, la confrontation démarre demain», avait-il martelé.
Une simple affaire de mœurs opposant deux citoyens s’est vite transformée en prétexte à toutes sortes d’atteinte à la paix sociale. Sonko gardera le même ton incitatif à l’insurrection, notamment en juin 2022, en mars 2023 («Gatsa Gatsa»), en mai 2023 («Thioki fin») et donc vendredi dernier (29 juillet).
On l’aura compris, l’incident du téléphone n’était donc que l’élément déclencheur de l’arrestation de Ousmane Sonko qui allait tôt ou tard survenir. Le procureur de la République l’a confirmé lors de son point de presse, précisant que la mise aux arrêts du président des Patriotes pour appel à l’insurrection était imminente.
Reste à savoir si l’État ira plus loin, dans le sens indiqué par Moustapha Diakhaté, avec la dissolution du parti Pastef. Si l’ordre public, la paix sociale et la crédibilité de nos institutions ne seront préservés qu’à ce prix, nous n’écraserons aucune larme devant l’acte de décès d’une formation politique qui a tout d’une organisation terroriste.
Diakhaté dénonçait le fait que la condamnation du président de Pastef à deux ans de prison ferme, dans l’affaire Sweet Beauté, ne soit pas automatiquement suivie de son emprisonnement. Il s’indignait par ailleurs, et surtout, que les multiples appels à l’insurrection du Patriote en chef n’aient provoqué aucune action judiciaire contre lui. Suggérant que sous d’autres cieux, ce dernier serait non seulement jeté en prison, mais son parti serait en plus dissout.
Ousmane Sonko a été arrêté vendredi dernier juste après une ultime sortie de route. Il s’est servi de sa page Facebook pour livrer le message subversif qui l’aura perdu. Se glorifiant d’avoir arraché, quelques instants auparavant, le téléphone portable d’une gendarme qui l’aurait filmé contre son gré près de son domicile, à la Cité Keur Gorgui.
Placé en garde à vue, Ousmane Sonko sera entendu par le Doyen des juges, ce lundi. Il devra répondre de sept chefs d’accusation : appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, acte et manœuvre à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et vol à l’arraché.
Nous voilà rassurés. La saillie de Moustapha Diakhaté face à ce qui apparaissait à ses yeux comme une hésitation de l’État, n’était en fait que vaine inquiétude. L’État n’a jamais hésité. Il reste debout. Déterminé, mais méthodique. Ses institutions, malgré les agressions répétées des hordes de «Pastéfiens» déchaînés, demeurent puissantes et crédibles. Prêtes à jouer pleinement leur rôle. Elles viennent ainsi d’administrer une nouvelle fois la preuve qu’elles placent tous les citoyens sur un même pied, et de leur détermination à préserver l’ordre public ainsi que la sécurité des personnes et des biens.
Le procureur de la République, qui a tenu un point de presse «sur les motifs de l’arrestation de Ousmane Sonko», nous apprend, en effet, qu’au moment où il était soupçonné de mollesse, l’État, par le biais de ses services compétents, rassemblait un à un les indices irréfutables qui allaient désigner le leader des Patriotes «comme étant l’élément instigateur de tous (l)es troubles» qui ont secoué le pays ces deux dernières années, causé des dizaines de morts et des centaines de blessés, et provoqué d’importantes destructions de biens publics et privés.
D’après le récapitulatif du chef du parquet, Ousmane Sonko a entamé ses discours insurrectionnels en février 2021. Convoqué à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, à la suite de la plainte de Adji Sarr, le président de Pastef, depuis son domicile, a invité ses partisans à se «mobiliser». «Le combat s’annonce mortel- le mot n’est pas de trop. Nous ne sommes plus au temps de la révolte au salon, nous résisterons par tous les moyens possibles, la confrontation démarre demain», avait-il martelé.
Une simple affaire de mœurs opposant deux citoyens s’est vite transformée en prétexte à toutes sortes d’atteinte à la paix sociale. Sonko gardera le même ton incitatif à l’insurrection, notamment en juin 2022, en mars 2023 («Gatsa Gatsa»), en mai 2023 («Thioki fin») et donc vendredi dernier (29 juillet).
On l’aura compris, l’incident du téléphone n’était donc que l’élément déclencheur de l’arrestation de Ousmane Sonko qui allait tôt ou tard survenir. Le procureur de la République l’a confirmé lors de son point de presse, précisant que la mise aux arrêts du président des Patriotes pour appel à l’insurrection était imminente.
Reste à savoir si l’État ira plus loin, dans le sens indiqué par Moustapha Diakhaté, avec la dissolution du parti Pastef. Si l’ordre public, la paix sociale et la crédibilité de nos institutions ne seront préservés qu’à ce prix, nous n’écraserons aucune larme devant l’acte de décès d’une formation politique qui a tout d’une organisation terroriste.
Par Bassirou Samb
13 Commentaires
Reply_author
En Juillet, 2023 (20:53 PM)Karim$
En Juillet, 2023 (21:01 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (21:11 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (22:17 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (02:25 AM)On peut s'acharner sur Sonko pour des délits mais on n'ose pas aller cueillir un apprenti avocat qui nargue tout un pays!
Décidément le colonialisme a de beaux jours devant nous.
Le gars pour qui tu lances un mandat d'arrêt international se présente a ta porte mais tu n'oses pas le prendre.
Bmw
En Juillet, 2023 (06:33 AM)Reply_author
En Juillet, 2023 (23:11 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (06:42 AM)Ousmane Sonko
Où était moustapha Diakhaté que vous citez quand Suzanne Camara appelait à assassiner le sieur sonko. L'avez vous déjà entendu s'émouvoir des milliards qui disparaissent entre les mains des autorités?
de grâce, épargnez nous des dires de ce Moustapha Diakhaté. C'est un taré dont les propos n'ont aucune valeur. On se souvient encore de ses propos debiles sur les parents du prophète psl.
Nianthio
En Juillet, 2023 (20:59 PM)Le Grand
En Juillet, 2023 (20:59 PM)Quelle honte! Le matamore de Ndouloumadji peine à marcher, atteint de cette innommable maladie qui alourdit les entre-cuisses.
L'histoire retiendra que c'est sous son impotence que Juan est "venu, a vu et a vaincu" avant, intrépide, preux chevalier, de repartir, la tête haute devant une République tête basse, terrassée, sa fierté réduite en poussières.
Que restera-t-il des oukazes du Procureur, des coups de menton du ministre de l'Intérieur, des préconisations doctrinaires du Tailleur Madior et de l'aplomb de Badolo Sine, le KGKT?
Waterloo au Sahel, il faut se pincer pour y croire...Comment ont-ils pu nous infliger cette raclée nationale? Pire que la faillite de notre société et celle de notre économique. Macky-la-calamité est un cas d'école, à enseigner comme contre-modèle pour toute la jeunesse africaine...
Sénégalais
En Juillet, 2023 (21:11 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (21:19 PM)Savant Indien
En Juillet, 2023 (21:17 PM)Vous êtes ridicules et vous manquez de courage. Vous avez poussé Sonko à l'extrême et vous l'avez trahi. Vous comptez sur des enfants pour libérer Sonko pendant que vous restez devant vos claviers pour appeler à l'insurrection. Vous demandez à vos jeunes frères de ne pas sortir tout en appelant les enfants d'autrui à aller faire face aux FDS.
Vous n'avez pas honte.
Macky Sall voyage et part où il veut, mais votre gourou est au trou depuis vendredi.
Vous êtes ridicules. Les senegalais ne vous soutiennent tout simplement parce que vous les insultez tous les jours et appelez les jeunes à brûler leurs biens.
Sonko ne rentrera pas demain. Il est prisonnier depuis vendredi. Le reste n'est que de la diversion.
Apériste Révoltée
En Juillet, 2023 (23:32 PM)Je regrette d'avoir été militant d'APR pendant autant d'années.
Européen Pas Africain.
En Août, 2023 (08:36 AM)Participer à la Discussion