Les populations de l’arrondissement de Gniby, dans le département de Kaffrine, sont plus qu’inquiètes : elles ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, depuis plus de deux mois, elles sont envahies par des criquets, en grand nombre et, du reste, très voraces, trop dévastateurs. Ils ne laissent aucune feuille verte derrière eux, sauf celles des acacias : la seule espèce qui leur tienne tête pour le moment.
Les horticulteurs et autres villageois ne savent plus où donner de la tête car ces bestioles ne se contentent pas de dévorer les fruits et légumes : ils ont fini par broyer racines, branches, troncs… bref tout ce qui ressemble à de la verdure. Toute la brousse, jadis verdoyante, est actuellement dans un état piteux. Les animaux domestiques, rachitiques parce que trop affamés, passent tout leur temps à divaguer, à la recherche de pâture déjà digérée par ces orthoptères malheureusement. Toutes les tentatives pour les neutraliser ont été vaines jusque-là. De surcroît, les femelles pondent beaucoup et, tout récemment, il y a eu de nouvelles éclosions d’œufs, ce qui assure une parfaite succession aux espèces vieillissantes.
Il est temps d’agir avant que cela ne soit trop tard. Nul n’ignore que la région de Kaffrine joue un rôle prépondérant sur la balance économique du pays, car étant le bassin arachidier du Sénégal, disons tout simplement le grenier céréalier du pays, car en dehors de l’arachide, beaucoup d’autres cultures céréalières et même maraichères y sont pratiquées.
Si toutefois on n’y prend garde, ces criquets pourront sous peu, peut-être, revêtir même le sobriquet de criquets-pèlerins, si toutefois aucune action d’envergure n’est menée de la part de nos autorités. Les conséquences qui en découleraient risqueraient d’aller au-delà des frontières géographiques de la région de Kaffrine, ce que personne ne souhaite, du reste.
Si les populations de la localité ont tardé à réagir, c’est juste parce que tout le monde pensait qu’avec la chaleur qui a fini de s’installer dans la localité, ces dévastateurs périraient d’un coup mais il n’en est rien. Ils s’adaptent aux conditions climatiques. N’est-il pas grand temps d’affronter ces ennemis redoutables? Qu’attend la DPV ? Qu’attendent les autorités pour le faire?
Dr. Cheikh GUEYE
Enseignant-chercheur
Université Gaston Berger de St-Louis
Tel : 776246393
E-mail : [email protected]
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3 Commentaires
Keurguikheeweul
En Avril, 2014 (21:47 PM)Sama Serigne
En Avril, 2014 (12:06 PM)Thiam
En Juillet, 2014 (20:44 PM)Participer à la Discussion