
Cette semaine, j’ai parcouru les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor dans le cadre d’une collecte de données économiques pour Casa Industries SA.
J’ai fait des rencontres au cours desquelles, j’ai entendu des complaintes de producteurs d’arachides, vu à travers les regards, une désillusion, senti une inquiétude qui monte et une grande préoccupation.
Oui, il semble que la campagne arachidière 2025 soit en passe de devenir un supplice pour ces producteurs rencontrés. Constituent-ils un échantillonnage représentatif ? Certainement car tous parlent au nom d’organisations faitières.
En y réfléchissant, j’ai relevé une certaine cohérence dans le propos qui me font voir les incohérences dans la conduite de la campagne arachidière.
La première incohérence qui saute aux yeux est la fixation du prix au producteur de 305 F/ Kg sur tout le territoire national. Chiche ! Un bon prix de prime abord.
Le hic se trouve ailleurs. Que l’acheteur soit dans la région de Ziguinchor ou de Kolda, il a l’obligation d’acheter à 305 F le Kilo d’arachide, c’est parfait pour l’équité économique.
Mais de fait, une discrimination plus insidieuse est établie dans la pratique.
Le client qui arrive, va plus se préoccuper de l’enclavement que du prix car une fois qu’il achète, il devra résoudre l’unique équation qui lui est imposée : comment sortir son camion. Et donc le transport.
Factuellement tous ceux qui disposent de cash se ruent vers les zones les plus proches pour ne pas s’encombrer du problème de transport de l’hinterland aux routes nationales.
Les zones enclavées et dépourvues de pistes de productions sont lésées. C’est d’ailleurs ce qui explique la raréfaction des potentiels clients à l’intérieur du pays.
Si l’on se fie aux commentaires populaires la collecte n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière.
Certains avancent même que pour les régions de Kolda et Sédhiou moins de 50% de la production a trouvé acquéreurs. L’horloge tourne et le désarroi s’installe chez certains producteurs de l’arachide.
Si rien n’est entrepris, comme par exemple l’ouverture exceptionnelle des exportations, des familles entières vont connaitre la faim avec le risque de voir certains agriculteurs abandonner définitivement la culture de l’arachide.
Les chiffres des stocks disponibles ici en Casamance, annoncés par ces producteurs, me donnent le tournis. Je laisse le soin aux institutions habilitées dévoiler les niveaux.
Je suis de ceux qui prônent la transformation de nos matières premières. Mais manifestement nous n’en avons pas la capacité.
J’ai aussi rencontré des opérateurs qui me disent acheter des graines pour les semences. J’ai tout de suite compris pourquoi chaque année, beaucoup d’agriculteurs se plaignent de la qualité car ceux-là qui achètent font tout et n’importent quoi sauf la rigueur qui sied lorsqu’on parle de semence.
IL semblerait que le challenge est uniquement d’être éligible à fournir des semences pour une campagne.
Que Dieu bénisse le Sénégal
PS : J’ai aussi rencontré des maïsiculteurs au bord du désespoir car ils détiendraient des quantités importantes de maïs, qu’ils n’arrivent pas à écouler. Si vous avez une piste, vous sauverez des familles entières.
Xavier DIATTA
Casa Industries Sa
5 Commentaires
Gorsi
il y a 20 heures (15:51 PM)Mais sois plus rigoureux. Faitieres leur nom ?
Quantitè va voir les services competents ?
Tu semble defendre l exportation interdite mais les exportateurs qui est ce qu ils ont fait comme onvedtissement dans la filiere ? Sinon se contenter de recuperer la production subventionnèe a des milliards de Fcfa pour le vendre sans rien faire en contre partie.
Reply_author
il y a 13 heures (23:10 PM)Merci pour cette note très documentée fruit de votre enquête sur le terrain
Vous êtes un acteur qui tire sur la sonnette d'alarme
La vérité c'est que les Huiliers sénégalais douvét eux même établir des conventions avec des producteurs, leur fournir la semence et avoir un droit de préemption sur leurs productions
Les autres producteurs doivét être libres de vendre le fruits de leurs efforts à Qu ils veulent et au prix qu'il souhaite
Le dire ce n'est point faire de la politique c'est être réaliste
Presquaucun sénégalais ne consomment de l'huile d'arachide. Les huiles que nous consommons sont des huiles importées
Lolou mooy deug
Que Dieu sauve le Sénégal
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il y a 19 heures (17:10 PM)Reply_author
il y a 19 heures (17:06 PM)Mais aussi il y a l huile provenant de la transformation des graines d arachide
Reply_author
il y a 13 heures (23:11 PM)Merci pour cette note très documentée fruit de votre enquête sur le terrain
Vous êtes un acteur qui tire sur la sonnette d'alarme
La vérité c'est que les Huiliers sénégalais douvét eux même établir des conventions avec des producteurs, leur fournir la semence et avoir un droit de préemption sur leurs productions
Les autres producteurs doivét être libres de vendre le fruits de leurs efforts à Qu ils veulent et au prix qu'il souhaite
Le dire ce n'est point faire de la politique c'est être réaliste
Presquaucun sénégalais ne consomment de l'huile d'arachide. Les huiles que nous consommons sont des huiles importées
Lolou mooy deug
Que Dieu sauve le Sénégal
1 permettre l'injection de centaines de milliards dans le milieu rural.
2 hausse du prix/kg de l'arachide coque qui peu atteindre 400fr c'est à dire beaucoup plus que le prix de l'état
3 des centaines de milliers d'emplois composés d'hommes et de femmes
4 permettre au port de travailler en plein régime
5 l'état y gagne à travers les taxes douanières
6 secteur du transport, du transit en marche
7 l'arachide ne va pas se dégrader entre les mains des producteurs
8 économie dans le milieu rural
Etc etc.
Peut être le premier ministre et le président ne sont pas au courant mais le lobbying dans la filière d'arachide, des vieux qui sont contre l'exportation pour conserver leurs privilèges au sein de la sonacos, rique de tuer cette filière. Tout le monde sait que la sonacos est incapable d'acheter toute la production et si par miracle elle y arrivait, elle ne pourrait tout transformer, de grâce aidez ces pauvres paysans à vendre leur production. Les vidéos circulent sur le net, des sénégalais désemparés qui ne trouvent pas acheteurs. On ne dirige pas un pays par l'entêtement quand même.
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