Quelles que soient les circonstances, je continuerai à apporter mon soutien au président de la République, Me Abdoulaye Wade. A la suite de l’invite du chef de l’Etat aux intellectuels à enrichir la réflexion sur les Accords de partenariat économique (Ape) que propose l’Ue à l’Afrique et auxquels le Sénégal s’oppose sous leur forme actuelle, nous ouvrons nos pages pour recueillir des contributions sur un sujet qui engage l’avenir de notre continent.
Je partage avec lui des convictions fortes parmi lesquelles l’Afrique. « L’Afrique n’est pas pauvre, on l’a appauvrie ! » Cet énoncé de l’ordre de l’évidence trouve son fondement dans la colonisation et la traite négrière, qui ont vidé notre continent de l’essentiel de ses forces vives et ressources naturelles.
La logique d’exploitation inscrite dans ces deux phénomènes conjugués se prolonge dans les relations que les micro-Etats africains continuent d’entretenir avec l’Europe, berceau des anciennes puissances colonialistes.
C’est dire que l’état de sous-développement qui caractérise nos Etats résulte pour l’essentiel de l’échange inégal autrement appelé « détérioration des termes de l’échange », même s’il faut bien le reconnaître, cette situation a aussi des causes endogènes.
Ce raccourci de l’Histoire donne un éclairage qui permet de comprendre le caractère inédit et somme toute révolutionnaire de la prise de position du Président Abdoulaye Wade sur les Accords de partenariat économique devant lier l’Europe à nos Etats d’Afrique.
Me Wade remet en cause les prémisses de la prétendue coopération, auxquelles il substitue le concept de partenariat orienté vers le développement.
Il s’agit-là d’un changement de paradigme qui restitue à l’Afrique son rôle éminent de sujet de l’histoire dans cette ère marquée par la mondialisation des échanges.
En somme, une rupture d’avec la relation de « maître à esclave », de « cavalier à cheval » est proposée pour donner un contenu véritable au Panafricanisme.
La prise en charge de cette question, qui est d’une portée vitale au regard de la paupérisation avancée de nos populations, requiert la mise en synergie de toutes les forces vives de la nation, en transcendant les intérêts partisans et idéologiques. La défense de l’intérêt national voire africain devrait prendre le pas sur les luttes de chapelle, contradictions et dissensions internes.
C’est pourquoi, au nom de toutes celles et tous ceux qui sont à l’écoute de mes prises de position et qui attendent mes directives, je réponds favorablement et sans ambages à l’appel à la mobilisation collective au soutien de cette cause noble, lancée par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade.
L’union sacrée de tous nos compatriotes, à commencer par les leaders d’opinion dans les sphères politiques spirituelle, culturelle, socioprofessionnelle donnerait encore plus de poids à la position du Sénégal, qui commence à recevoir un écho plus que favorable au-delà de nos frontières.
L’on pourrait s’inspirer, pour ce faire, de la démarche des sportifs qui, à chaque fois que de besoin, font prévaloir les intérêts de leurs clubs pour se retrouver autour de l’essentiel.
En tout état de cause, à l’occasion de la veillée du 31 décembre, devenue maintenant traditionnelle, celle de cette année, placée sous le sceau de la paix pour tous, sera vraiment très spéciale.
Ce sujet fera l’objet de plus amples développements ainsi que les autres thèmes qui structurent l’actualité, notamment les rencontres majeures qu’abritera notre pays en 2008 telles que l’Oci, le dialogue islamo-chrétien, etc.
Qu’Allah, dans Sa grande miséricorde, nous comble de ses grâces et donne un succès éclatant à tous ces projets, en nous permettant de relever tous ces défis dans la concorde nationale et la paix des cœurs et des esprits.La paix est avec celui qui suit le droit chemin.
Cheikh Ahmadou Kara MBACKE NOREYNI
Pdt fondateur Pvd
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