Depuis l’indépendance en 1960 jusqu’à ce jour, le Sénégal a toujours eu de très grands diplomates qui ont défendu et propagé l’idéal d’unité que prône notre pays partout dans le monde. Maître Doudou Thiam a été le premier a avoir porté dans les fonts baptismaux les fondements de notre diplomatie, celle d’un pays enraciné dans ses valeurs premières, mais également ouvert au monde extérieur. Partout où se décide le sort de l’humanité, le Sénégal a apporté sa contribution dont la qualité est approuvée par tous. Je n’oublie pas le Docteur Amadou Karim Gaye qui nous a appris qu’on ne négocie pas sur la place publique, Maître André Guillabert, le Professeur Assane Seck, Mankeur Ndiaye et tant d’autres qui méritent notre profonde et affectueuse reconnaissance. Ensuite, pendant près d’une décennie, nous avons le Docteur Cheikh Tidiane Gadio qui a battu le record de durée au poste, grâce à son intelligence toujours en mouvement, à son dynamisme exceptionnel, dans son flair et dans son art de savoir communiquer, de toujours bien communiquer. Ce n’est donc point hasard s’il est professeur en communication, sachant interpréter sans risque de se tromper, les choses et les événements. Diplomate sage et plein de bonnes convenances, il s’est illustré comme l’un des plus brillants diplomates de sa génération, sinon le meilleur, ce qu’a reconnu le Président Wade pour l’avoir laissé le plus longtemps au poste. Que se soit à la tribune des Nations-Unies ou partout dans les cinq continents, le Docteur Gadio a été le plus grand avocat du Sénégal et même de tout le continent pour défendre notre idéal panafricaniste.
Partout en Afrique où les foyers de tensions ont fait irruption, il a su délivrer la bonne parole ayant permis de désamorcer les bombes les plus meurtrières. Ce qui l’intéresse au plus haut niveau, c’est la réalisation de l’union africaine pour permettre à notre continent, d’être plus fort, plus uni pour mieux faire valoir ses ambitions dans un monde de plus en plus fragilisé par ses excès et ses contradictions. Nous possédons en lui une ressource humaine de qualité, capable d’aider à la résolution de beaucoup de conflits, dont l’accentuation ne fait que plomber ou retarder notre marche vers l’émergence. Ce qui est fascinant chez ce diplomate émérite, c’est son attachement sans réserve aux idéaux qui peuvent faire émerger le continent, affirmer sa personnalité et lui restituer la place qui est la sienne dans la fabuleuse histoire de l’humanité. Toutes celles et tous ceux qui l’ont connu, savent que c’est un homme intelligent, cultivé et qui ne rechigne jamais à la tâche, pour être, chaque jour, plus serviable que jamais. Nous sommes sûrs que rien ne pourra le détourner de sa passion, celle de servir son pays et par-delà lui, tout le continent africain.
AMADOU LAMINE SALL RÉPLIQUE:
Merci encore Magib Sène !
Mais est-il vraiment possible de parler NORMALEMENT de Cheikh Tidiane Gadio, tant l’homme est une œuvre totale de ce que le cœur et l’esprit peuvent réussir de beau et de grand ?
Qu’ils se taisent ceux qui ont le cœur acide dans la langue et la langue toujours dans la fange ! Chacun est libre d’aimer ou de haïr !
Je me suis dit que C.T. Gadio aurait pu ou dû rester à la tête de notre diplomatie… à vie, au delà de tous les régimes, tellement il est brillant, racé, élégant, porteur de l’Afrique de Nkrumah et de Anta Diop, aimé et connu de tous les Chefs d’État africains, chéri par ses pairs chefs de chancellerie de par le monde, respecté par tous les intellectuels d’ici et d’ailleurs.
Bien sûr, l’on me dira « Toi aussi, Amadou… » Ce qui veut dire « Tu en as dit trop, à ta guise…».
Non, je n’ai dit que ce que mon cœur me dicte, même si je sais ce que la mesure dicte, ce que la réalité dicte. Ce que la vie dicte. Ce que la démocratie dicte. Ce que le pouvoir dicte.
Un seul regret, à tort ou à raison : C. T. Gadio n’avait point besoin de faire de la politique. Son « Agence » actuelle qui rayonne de par le monde, suffisait.
C’est de la même manière que j’ai toujours regretté que notre immense et si chéri Cheikh Anta Diop ait voulu faire de la politique.
Il était plus grand et plus noble que la politique. Celle fétide, moitrinaire, partisane, sanguinaire, vengeresse, impériale, que l’on pratique en Afrique, en Arabie, dans des pays d’Amérique Latine, en Europe même.
Merci à Magib pour ses mots sur mon ami et frère C. T. Gadio.
Notre pays, le Sénégal, est beau. Ce sont ceux qui le dégradent qui ne sont pas beaux.
Mais qui dégrade le Sénégal, se dégrade lui-même !
Restons des femmes et des hommes cultivés, de valeur, de vision, de générosité, de partage, de paix.
Dans moins de 10 ans, et même bien moins, aucun sénégalais ne se souviendra du nom de tous ceux-là qui ont fait si mal à leur pays en dénaturant sa culture, en crachant sur son honneur, en salissant sa réputation, en déshonorant sa noblesse, en piétinant ses valeurs, en refusant ou ne pouvant lire un seul livre, réussir une seule conjugaison.
Beaucoup de noms et de visages sont aujourd’hui dessinés et écrits au charbon, à la craie. Le temps, très vite, fera son œuvre.
L’oubli restaurera la vérité des existences.
Laissons plutôt nos noms dans le silex, le marbre, le souvenir des hommes. Que nos héritiers aient la tête haute en ne fuyant pas le nom de leur père.
Revenons à la beauté, à l’apaisement, au soleil souriant de l’esprit. C’est cela le vrai Sénégal ! C’est ce Sénégal que nous voulons et que nous aimons.
Que ceux qui ont et les poches, et le cœur, et les yeux pleins de tricherie, de médiocrité rance, de haine tenace, d’injure pourrie, d’ignorance crasse, de jalousie maladive, d’impureté innommable, de vanité, de rejet de son semblable, de manque de foi, rempli d’animalité, reculent, s’en aillent, s’enfuient hors de ce pays de sainteté, de minarets, de clochers, de la bonté, de la soif de connaissance, du désir de l’autre.
Puissent les mauvais Sénégalais ne jamais chasser et vaincre les bons.
Et prier pour que les mauvais deviennent bons.
Merci mon ami et frère Cheikh Tidiane Gadio de rester dans la lumière, de grandir ton pays. Ton nom voyage. Il n’a point besoin de visa comme d’autres fils fabuleux de ce pays.
Merci à Magib Sène pour sa galerie sélective pour que vive le meilleur des Sénégalais.
Il est difficile de ne pas aimer le Sénégal. Mais aimons le bon Sénégal et bâtons nous pour lui. Refusons de le mettre en péril.
Chacun d’entre nous tire sa grandeur de ce pays. Oui, c’est ici que nous sommes nés ou c’est d’ici que nous venons. Ne les salissons pas cette présence et cette continuité de notre robuste histoire culturelle, sociale, politique.
Continuons comme hier « les chevauchées du xalam ». N’est-ce pas Magib ?