
CINQ Exploits maléfiques
contre / «Mille» Exploits bénéfiques
1.
LES EXPLOITS MALEFIQUES DES BUCHERONS :
« L’arbre va tomber et le monde regarde ailleurs » chante Cabrel
le rocker français.
Et pourtant les syndicats de
Toutefois, l’ARTP et Global
Voice ont réussi quand même, par ce décret mortifère,
cinq exploits maléfiques :
- Le premier exploit, colossal,
vient de GVG qui va réussir à se faire payer
2,5 milliards par mois sans aucun investissement avec seulement une dizaine
de travailleurs.
Cette Prouesse mensuelle meme avec les investissements annoncés,
constitue le résultat annuel opérationnel
des grandes banques et assurances du pays qui font travailler des milliers
de travailleurs, des milliers de fournisseurs etc….
+ Le second exploit est d’avoir
réussi à emmener le Président Wade, coordinateur des NTICS dans le NEPAD ;
chantre de la lutte contre la fracture numérique et du slogan de
+ Le troisième exploit, c’est d’avoir pu hypnotiser le patronat
(CNES – CNP – UNACOIS - GES – MEDES etc.) qui est resté muet devant cette
injure à leur profession en plus du fait de la violation par le décret
présidentiel d’un autre grand principe de l’entreprenariat privé relatif à leur
prérogative de fixation des prix.
+ Le quatrième exploit c’est
d’avoir réussi, avec un courage unique et cynique, à organiser contre SONATEL
accusée de surperformance et de surabondance, une hystérie collective, chauvine couplée intelligemment à la même hystérie organisée autour de
Ces
vampires et
ces gerfauts du 21ème siècle » ivres d’un rêve non héroïque et
brutal » veulent aller à la conquête de l’or de cipango (aujourd’hui les
télécoms) (poème de Heredia « les conquérants ») et sont en passe de
réussir l’exploit de se transmuer en
anges adulés et à transformer l’ange
SONATEL en monstre qu’il faut
scalper.
+Le cinquième exploit également
effarant dans un Etat dit de droit, est que GVG et l’ARTP par le décret proposé
à Wade, ont réussi un record de viols
des textes de la république ; de la doxa libérale (jeux de la
concurrence ; de l’offre et de la demande).
- Un seul décret, le 2010/632 du
28 Mai 2010 efface une loi internationale ratifiée par l’Etat ; 4 lois
nationales et un décret. Nous renvoyons le lecteur qui en douterait à
leur consultation à savoir :
Le règlement des télécoms internationales de
L’UIT, ratifié le 15 novembre1994 en son article 1 alinéa 1-5, article 6 alinéa
1-3 (consulter site UIT Dakar) et portant sur l’interdiction de tarification du
trafic entrant sauf circonstances particulières, et sous condition de
négociation avec les opérateurs et non sous diktat.
- La constitution du Sénégal en
son article 13 (respect de la correspondance privée etc.), la loi 94-63 du 22
Août 1994 portant sur l’interdiction des fixations des prix minima au profit
des prix plafonds, sauf circonstances particulières ; la loi 2001/15
portant codes télécoms violés dans son exposé des motifs (ancrage du Sénégal à
la mondialisation; avantages comparatifs substantiels pour les investisseurs
locaux et étrangers ; respect des lois internationales etc.), dans ses
articles 6,8,22,43 parlant de tarifs maxima et non minima et limitant les
prérogatives de tarification de l’ARTP aux seuls services sous monopole (le
trafic international en principe, n’en fait plus partie) et ceux du service
universel.
- Le nouveau code des marchés
créés à la suite des nombreux scandales financiers pour éviter que rien ne soit
plus comme avant (absence d’appel à la concurrence, opacité sur le contrat
etc.…).
- Le décret 97-715 du 19
Juillet 1997 portant concession à Sonatel de l’exploitation du réseau en son
article 3-4-2-1 et déléguant pendant la durée de la concession qui finit en
2016, la prérogative de fixer ses tarifs. La création de l’ARTP postérieure à
ce décret, ne met pas cela en cause mais soumet chaque partie à un devoir de
consultation réciproque avant toute décision.
Naturellement
un tel désastre juridique ne peut que produire un désastre, économique au regard des conséquences sur
Wade notre Président dit on
économiste et juriste avait dit qu’il ne souhaiterait pas prendre le pouvoir en
marchant sur une route jonchée de cadavres. Mais au plan économique, force est
de constater la désertification
économique pour ne pas dire le
génocide économique en cours qui a mis par terre les secteurs de l’énergie,
la pêche, le transport terrestre, aérien et maritime, les ICS,
- La réaction des opérateurs étrangers qui ont commencé à appliquer
la réciprocité sans compter d’autres mesures en perspectives tels que lechangement de routage, le blocage de la
destination Sénégal etc.… l’ARTP, surprise, confondue dans ses contre vérités
et embarrassée, tente de dénaturer en parlant de manipulation des filiales par
France Télécoms (FT). Seulement, Maroctel, Areba (MTN Afrique du sud en Guinée)
sont tous anti FT. Dakar zone de hub
sera détrôné par une autre capitale de la sous région après un travail quasi
ancestral.
- Le second mécanisme de
destruction sera la colère des consommateurs
pour cause de chéreté ; d’abord les émigrés qui vont voir se dévaluer leurs cartes
prépayées par une triple augmentation (surtaxe de l’Etat Sénégal et surtaxe des
opérateurs distants sur le trafic sortant Sénégal que devront payer ensuite
leurs parents pour appels ou rappels ; réactions de Sonatel, de Tigo ou
Expresso pour gérer leurs marges et leur équilibre).
Une escalade d’enfer qui mènera
tout droit à un concert de colère.
Du reste, la réaction de la
diaspora a déjà commencé en France aux
USA en Italie pour là encoreapporter un démenti cinglant à l’Artp.
L’autre
réaction des consommateurs sera la rétention de leurs besoins de communication ou pour certains la recherche
des voies détournées (la fraude par les routes grises) avec plusieurs formes
de complicité d’où une chute du trafic entrant d’abord et dialectiquement
entrant et sortant ensuite.
- Le 3ème mécanisme
de destruction sera financier. En
effet, les conséquences des deux premiers mécanismes, de guerre des prix, de chute du trafic, de détournement de trafic aboutiront à une baisse du chiffre d’affaire
de SONATEL, de son résultat d’exploitation, de ses
investissements, de ses impôts, tva et autres taxes à payer à l’Etat (l’Etat
travaille aussi contre l’Etat).
Ce mécanisme sera d’autant plus
aggravé que facturation ne signifiant
pas recouvrement,
Ce phénomène sera aggravé par
le fait que l’ARTP ignore le phénomène de
Au demeurant, il convient à ce
stade de souligner que,la bataille contre
la fraude et pour le contrôle de l’exhaustivité
du trafic que personne du reste, n’a jamais contesté à l’Artp au regard des
dispositions du code, n’est qu’un leurre.
Jamais ,l’Artp n’ a sonné l’alarme à ce sujet pour en discuter comme point
focal avec les opérateurs qui du reste seraient les premières victimes d’un tel
dysfonctionnement. .En plus, quels interets défendraient les opérateurs en
cachant leur trafic alors qu’ils ont des
contraintes de résultats ;de dividendes ;d’impots ;d’investissements d’amortissements et d’efficacité sous le
contrôle d’un Conseil d’ Administration ou siège l’Etat ?Le comble de la
contradiction est que GVG et sa Marraine pour mieux toucher le cœur des
citoyens s’offusquent des résultats
énormes de Sonatel taxée de voleurs et donc accusée à la fois de trop et de peu.
En définitive, même si tout
ceci s’avérait exact, la fraude et les caches de trafic ne peuvent avoir en
aucun cas, un niveau qui justifierait une rémunération de 2,5milliards de frs
par mois sans coup férir. Leurres d’écumeurs et d’écrémeurs téméraires pour sortir avec
II- Les
exploits bénéfiques de Sonatel
En raccourci pour les besoins de cet article,
on peut les ranger en trois rubriques : exploits techniques, financiers et
sociaux pour ne pas dire sociétaux.
A- Exploits techniques :
Du
premier câble sous-marin qui relie depuis le 19è siècle Dakar à tenerife et
jusqu’à Brest, en France, le Sénégal est connecté au monde par un maillage
interne et externe très dense par voie terrestre, aérienne, maritime (câble
sous marin ; satellite de Gandoul ; Faisceaux hertziens ; fibres
optiques).
Ce
support technique a été valorisé par la négociation de 40 contrats directs
bilatéraux avec les plus grands opérateurs mondiaux que le décret2010/632 est
entrain de détruire
En
tant que facteur de production, les
télécoms ont placé les entreprises et les citoyens dans des conditions d’avantages comparatifs aux normes
standards mondiales.Dakar a plusieurs fois abrité de très hauts sommets
mondiaux sans aucun couac technologique(ex de la 3G+remise aux autorités lors
du sommet de l’OCI)
B- Au plan financier :
C- Au plan social et sociétal :
*
La création et l’action de
*
Le secteur des télécoms, sans être le seul libéralisé, est pourtant et malheureusement le seul à offrir constamment des baisses de
tarifs grâce aux gains de productivité
que l’activité secrète ,à côté du secteur des carburants, du transport, de
la cimenterie etc.
*
Ses travailleurs et leur Intersyndical se sont distingués en 2006 par leur contribution à la création de Dakar Dem Dik
à hauteur de 50 Millions pour soutenir le redressement du transport sans
percevoir depuis 10ans le moindre dividende pour des actions qui valaient
chacune
*
Le fonds commun de placement retraite
complémentaire épargne FCPE/CR, une des rares expériences de retraite par
capitalisation du Sénégal et de la sous région, est devenu à coté des
grandes banques et assurances, un des
acteurs clés du marché financier local et sous régional et qui a prêté à
l’Etat sénégalais environ 200 millions
de francs Cfa de par les emprunts obligataires lancés par ce dernier.
* Prés d’une dizaine de cités coopératives abritant en moyenne
chacune prés de 100 familles, à travers un effort d’épargne de plusieurs
milliards de francs utilisés par les banques et des centaines d’entrepreneurs
du BTP. L’expérience devrait continuer.
*
Ces deux derniers exemples, en tant qu’effort
et culture d’épargne, mettent les sonatéliens dans une posture d’exemples à
suivre en tant qu’un des critères indispensables pour l’objectif d’un Sénégal
émergent.
*L’enrichissement du patrimoine
bâti avec les agences de Dakar et des régions comparées à Tigo (« Gann
du tabax », l’étranger ne construit pas) et autres investisseurs. La construction du futur siège, sera
le point culminant de cette contribution retardée depuis deux ans par certains
administrateurs de FT.
Voilà
les trois exploits entre autres, que les bucherons veulent étouffer au profit
d’intérêts étroits en jouant sur la psychologie de plusieurs sénégalais
scandalisés à tort ou à raison par les résultats de Sonatel.
Du
reste, beaucoup de compatriotes mal informés et parfois même manipulés par les
chasseurs de Jackpot qui rêvent d’immoler la vache pour se partager les
restes,, considèrent que tout ce travail ne repose sur aucun mérite et relève plutôt
de facilités dues au monopole ; à un effet d’aubaine dans les
télécoms jugé secteur rentable à tous
les coups.
A ceux là, il faut simplement rappeler que si
monopole et télécoms rimaient fatalement avec performances,
Et
si
C’est
pour toutes ces raisons qu’il faut mesurer avec minutie, tout acte posé dans ce
secteur construit par plusieurs générations de Sénégalais stoïques et fiers et
bien comprendre les mécanismes vertueux qui constituent les causes de ces
exploits à perpétuer.
On
peut les ranger en cinq casiers :
la vision, la spécificité des télécoms, la qualité des ressources humaines (RH)
l’honnêteté des consommateurs.
III- Les
vraies causes des exploits et des résultats
A- La
vision :
le secteur des
télécoms figure parmi les secteurs les plus restructurés du Sénégal : Administration, Office,
Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) ; Société
nationale, Société actuellement anonyme .Nous étions déjà EPIC au moment ou les PTT en France et en Angleterre étaient encore
une administration avec un budget annexe
raccordé au budget central.
« Il
n’y a pas de cap pour celui qui ne sait pas où souffle le vent » disait
Sénèque. C’est plus difficile d’avoir une vision que de construire des
échangeurs au demeurant utiles. Pour les ponts, il faut des ingénieurs
qualifiés qui existent à foison au Sénégal ; mais la vision exige des
politiciens ferrés aux mains propres soucieux de l’éthique, et il y’en a très
peu dans l’Alternance au pouvoir et cela peut entraîner un recul de
civilisation.
B- La
spécificité des télécoms
*Tout d’abord, il convient de
préciser ici qu’il ne s’agit point de dresser une quelle conque hiérarchie
entre des secteurs donnés mais plutôt de bien dégager les différences et
éclairer des confusions trop souvent répétées sur la sonatel et ses résultats.
*La
spécificité de la matière première, du produit, de la marchandise proposés aux
consommateurs est un autre critère de différenciation – : Sonatel, Tigo et Expresso vendent la
parole, l’idée, l’esprit, l’image qui sont des biens, des besoins
incompressibles, incommensurables, illimités, immatériels. Bopp ak guémègne amunù kubèr guinaw
xelmi » « la têt eet la bouche n’ont pas de couvercle hormis
l’autocensure ».
*
Les télécoms sont l’interface de
plusieurs réseaux locaux qui en font le « réseau des réseaux »
qui relie et traverse tous les secteurs de l’économie : les finances,
l’administration, les collectivités, l’industrie, les services, l’agriculture,
la pêche, l’énergie, l’eau etc. … en y réalisant ainsi son chiffre d’affaire local
en plus du réseau mondial dont il est le maillon local pour y réaliser son
chiffre d’affaire externe. C’est elle
l’araignée qui grâce à sa fusion avec le transistor, l’image, l’informatique etc..,
tisse le monde en un village Planétaire illustré par l’occurrence de nouveaux
concepts(‘globalisation ,mondialisation).Cette seule posture en termes de
périmètres d’évolution fait la différence avec les autres secteurs stratégiques
ou non de l’économie. A coté de l’aspect de souveraineté nationale,c’est une responsabilité
mondiale qui exige des moyens de dimension mondiale pour un Sénégal durablement
et qualitativement connecté à la planète. Méconnaitre cette réalité ,est
suicidaire pour le pays.
L’outil en
lui-même est dès l’origine un instrument de rapport qui relie au moins deux
éléments et crée de la valeur au départ et à l’arrivée (appels entrants, appels
sortants etc. …)
Avec
le miracle d’internet, il est devenu multilatéral, polyvalent et transversal
traversant toute la société, toutes les frontières : l’ubiquité au présent. En dehors de la faculté de communiquer à
l’infini, il offre des services divers, à valeurs ajoutées (Visio conférence,
télésurveillance, etc. …)
*
Cette spécificité a permis au secteur de dépasser tous les autres grâce à la
démocratisation de l’accès au téléphone accentué par le boom du mobile.
Il y a plus
d’abonnements téléphoniques que de télévision, d’abonnement
« électriques » ou « hydrauliques », plus d’ordinateurs. Le
taux de pénétration téléphonique est supérieur au taux de scolarisation,
d’alphabétisation.
La marchandisation des produits de télécommunication a fait mentir toutes les
lois capitalistes avec l’atteinte de sa vente à un niveau de détails que ne
connaissent pas les autres secteurs équivalents. De sorte qu’avec le détail et
la facilité de partage (seddo ; izi), le
téléphone est passé d’un instrument de classe à un outil de masse adapté à
toutes les bourses avec des tarifs compétitifs attestés par Ndongo DIAW
lui-même (interview au soleil) en parlant de sous facturation de la destination
Sénégal. L’APIX vend la destination Sénégal grâce entre autres appâts au niveau
des tarifs de télécoms et de la qualité du réseau.GVG et L’ARTP travaillent
contre l’APIX et le Sénégal.
Les
professionnels du secteur, non parachutés, bien formés et bien intentionnés ne
sont ni surpris, ni scandalisés par ces prouesses déjà annoncées par deux
économistes chevronnés il y a de cela dix sept ans.
En
effet , Robert Metcalfé
créateur d’Ethernet a théorisé le boom des télécoms dans les années 90 par ce
que l’on appelle désormais « la loi
Metcalfé » qui démontre que l’économie est basée sur les échanges d’idées.
Quand de plus en plus de personnes sont connectés entre elles pour échanger,
l’économie subit un développement exponentiel. D’ou le rôle central des
télécoms.
Mr Jean Voge dans une série de dossiers
rassemblés dans une publication commanditée par l’UIT et
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