Les “Sans Papiers” est un terme généralement utilisé pour les immigrés n’ayant pas de “papiers” dans leur pays hôtes, c’est-à-dire, les immigrés qui ne sont pas en situation régulière. Mais, aujourd’hui, on peut l’utiliser pour les Sénegalais qui n’arrivent pas à renouveler leurs passeports. En effet, en France, sont appelés “Sans Papiers”, les immigrés qui ne bénéficient pas de “carte de séjour” et aux USA, se sont ceux qui n’ont pas la “green card” la (carte verte) ou bien un permis de travail. Si on peut s’interroger sur les politiques d’immigration dans ces pays d’accueil, on peut cependant tomber d’accord que leurs décisions relèvent de leurs propres souverainetés, tout au moins celles de leur peuples par le biais de leur législation. De même, en tant que Sénégalais, on peut être d’accord ou non sur les politiques d’émigration de notre pays, mais ce qui est intolérable tant du point de vue républicain que démocratique est de ne pas pouvoir obtenir, dans des délais normaux, ce qui est notre moyen d’identification voire d’identité nationale : le passeport. Ne pas avoir de passeport nous prive de moyen d’affirmation de notre identité et a des conséquences terribles sur notre situation administrative et économique dans nos pays d’accueil. En d’autres termes, l’absence de ce passeport nous entraîne dans l’illégalité (pas de passeport, pas de possibilité de “carte de séjour” en France, ni de “green card” aux USA. En France, des étudiants affirment avoir déposé leur demande de passeport depuis huit mois, voire neuf. De ce fait, la préfecture ne délivre que des récepissés de trois mois, sur lequel la mention "n'autorise pas son titulaire à travailler" constitue une véritable barrière. Inutile de préciser que l'absence de passeport constitue également un danger dans la mesure où il est impossible pour la personne qui n'en dispose pas, de quitter le pays où elle se trouve (que faire en cas d'imprévu au Sénégal, ou en cas de mission dans un autre pays pour les travailleurs? Ou encore en cas de recherches pour les thésards?...). C'est la crédibilité du peuple Sénégalais à l'extérieur qui en pâtit.
Par répercussion, pas de travail légal c'est-à-dire réduction des moyens financiers pour continuer à aider les siens rester aux pays. Il va sans dire que la contribution des immigrés dans la balance de paiement du pays dont on est tous fiers, en prend un sérieux coup.
Ces immigrés Sénégalais en Amérique, en Asie, en Europe, en Océanie, ou même en Afrique (privés de “papiers” par leur propre pays !) deviennent de ce fait des apatrides.
Si le passeport Senegalais est devenu un luxe, c'est-à-dire, tout simplement une pièce administrative difficile à obtenir, c’est qu’il y a des déficiences dans la gestion administrative des Sénégalais de l’extérieur. Théoriquement c’est à travers la chaîne administrative c'est-à-dire du Consulat (à Harlem par exemple), en passant par le Ministère des Affaires Etrangères et le Ministère de l’Intérieur au Sénégal que se situe le problème. En fait, aujourd’hui, entre le temps que le consulat achemine le dossier au Sénégal et le retrait possible de votre passeport, il se passe environ six mois !
En interrogeant les immigres de New York, ou de
Si on peut admettre que le Gouvernement Sénégalais accorde beaucoup d’importance aux passeports en provenance d’étrangers (ils sont fichés, signés par deux importants ministères cités ci-dessus), on constate que leur parcours avec une durée de vie de quatre ans a comparer dix ans pour les permis de conduire Européens qui viennent d’entrer en rigueur tout récemment, est sujet de perte et parfois de vol.
Ainsi, des immigres sont obligés de partir au Sénégal uniquement pour acquérir ce PASSPORT – qui est quand même, leur droit le plus absolu en tant que citoyen. Ce voyage a des conséquences financières et sociales très lourdes pour ces immigrés qui ne demandent absolument rien au Consulat qu’un passeport. Le billet de voyage depuis New York peut coûter jusqu'à $2,000 selon les saisons, sans compter l’argent de poche, les cadeaux offerts aux familles et le manque à gagner (ou le risque de licenciement) en quittant son travail ou ses activités professionnelles. Au final, ce voyage dont le seul but est l’obtention d’un passeport qui est le travail des consulats et ambassades peut être très coûteux.
On demande au Président de
Donner le pouvoir aux consulats ou bien aux ambassades d’octroyer des passeports dans un délai de quatre semaines pas plus et même en payant des frais supplémentaires, l’obtenir en moins de quatre semaines. Et si cela est politiquement ou légalement impossible par les accords signes avec les pays membres de la CDEAO, pénaliser toutes les structures qui ont en charge de l’établissement des passeports dans ces mêmes délais.
A Mr. Le Président, la diaspora Sénégalaise contribue à la stabilité sociale et économique du Sénégal par les remittances envoyées à leurs familles. Il est extrêmement important, de mettre fin à cette situation intenable.
Babacar Ba
Sans Papier
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