Aujourd’hui, je suis naturellement tenté de coucher quelques mots à l’honneur de la femme.
Autrefois, la reconnaissance d’un bienfait était souvent décernée à titre posthume, de façon méritoire. De nos jours, elle peut être atteinte de son vivant mais, de façons aléatoire.
Toutefois, elle aurait pu être décernée à la femme, de façon sempiternelle.
Femme,
Les principes phallocratiques de la société traditionnelle caractérisée par une structure sociale misogyne et patriarcale, ont jadis voulu te confiner dans ton rôle de mère, donc de femme au foyer. Cependant, l’histoire ne ment pas et les faits sont têtus. Tu as toujours porté sur tes épaules le poids du monde en vertu de l’humanisation mais aussi et surtout de l’émancipation de l’être adamique.
C’est sans doute fort de ce constat que Mariama Ba dira, subtilement, dans Une si longue lettre : « La femme ne doit pas être l’accessoire qui orne. L’objet que l’on déplace, la compagne qu’on flatte ou calme avec des promesses. La femme est la racine première, fondamentale de la nation ou se greffe tout apport, d’où part toute floraison »
Femme,
Sois fière de Ndatté Yalla, la première à avoir affronté le pouvoir colonial ; sois fière d’Aline Sitoé Diatta, cette jeune prêtresse qui dirigea le mouvement de la désobéissance civile face à l’oppression française ; sois fière de Kimpa Vita, cette brillante étoile révolutionnaire de la République Démocratique du Congo qui combattit, farouchement, au nom de l’identité noire ; que dire de Taytu Betul, symbole du panafricanisme en Ethiopie ? Que dire de Rosa Parks, la figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats Unis ?
Femme,
Sois fière de Mame Diarra Bousso, la seule femme au monde à laquelle est dédié un pèlerinage ; que dire de la Vierge Marie, seule femme ayant fait l’objet d’une Sourate dans le Saint Coran ; mère des hommes, qui occupe, par ricochet, une place incontestable dans l’Eglise chrétienne. Que dire des femmes de Nder qui, un mardi de 1819, se sacrifièrent collectivement au nom de l’honneur ?
Ne devrait-on pas toujours et toujours rendre hommage à cette belle créature, vêtue de sa couleur qui est vie et de sa forme qui est beauté ?
Sois fière !
Femme,
Tu es l’élue de Dieu ! Que tu sois fille ou sœur, mère ou épouse, tu ouvres le paradis - dit-on - à ton père, ton mari ou ton fils.
Tu es au début et à la fin de toute vie sur terre.
Femme, à tout seigneur, tout honneur !
Par Moussa Gning,
Le serviteur !
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