
Pourtant, la jeunesse, les femmes, les retraités, les anciens combattants, les blessés de guerre, les hommes en uniforme, les travailleurs des villes et des campagnes, les étudiants, les pêcheurs, les commerçants, les petites et moyennes industries et même des membres influents du PDS ne veulent plus d'Abdoulaye Wade à la tête du pays. Ils sont tous prêts à opposer la plus vive résistance à son projet de dévolution monarchique du pouvoir et à son irrespect des lois qui fondent l'état de droit et la justice sociale.
Se sachant isolé et sur le point de perdre le pouvoir, le PDS a decidé de rester au pouvoir par la répression sans retenue et sans hésiter à tirer lâchement sur des manifestants pacifiques.
Tous ceux qui n'avaient pas encore vu venir la boule de feu qu'Abdoulaye Wade s'emploie depuis son accession à la chefferie d'Etat, à faire dévaler sur le Sénégal savent maintenant qu'il n'est plus possible de tergiverser. Rejoignons les cadres organisés, exigeons des dirigeants de l'opposition qu'ils serrent les rangs et se lèvent comme un seul homme pour dire NON à l'absolutisme d'Etat.
Quels que soient les chemins que nous aurons décidé d'emprunter pour nous opposer au projet funeste de Wade, un seul objectif doit dorénavant guider nos pas : unir nos forces et nous opposer résolument à la dictature.
Je voudrais dire respectueusement et avec humilité que tous ceux qui, au sein ou sur les flancs de Benno, travaillent à de nouvelles combinaisons électorales, ou s'attardent sur les détails relatifs à une transition dont les termes restent flous, risquent d'affaiblir la coalition après avoir travaillé au succès d'Assises qui peinent encore, pour des raisons incompréhensibles, à publier leurs conclusions. Il est encore possible de gagner le pari de l'unité maîtrisée à condition de taire les ambitions personnelles ou les visions certes attrayantes mais opérationnellement sans lendemain.
Travaillons avec détermination au départ des Wade et opposons-nous sans concession au projet de révision scélérate de la Constitution par un homme hanté par l'œil de Caïn et soucieux, au crépuscule de sa vie, de se protéger des poursuites qui l'attendent inéluctablement devant la Cour Pénale Internationale lorsqu'il aura été chassé du pouvoir par la volonté coalisée du peuple sénégalais.
Jacques Habib Sy
Directeur
Aide Transparence
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