Signataire de plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux favorables à l'égalité des sexes, le Sénégal phase avec ses engagements internationaux, le pays dispose d'un cadre juridique protecteur. La loi fondamentale, en l'occurrence la Constitution a réaffirmé le principe de l'interdiction de toutes les formes de discrimination, en particulier, celle basée sur le sexe. Parallèlement, d'importantes mesures ont été prises dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique genre avec notamment :
•? ?L’adoption de la Loi n° 2010-11 du 28 mai 2010instituant la parité absolue Homme-Femme dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives (Loi sur la parité : 2010) ;
- La création de l'Observatoire National de la Parité (ONP), en 2011 ;
•? ?La création de la Direction de l'Equité et I'Egalité du Genre par Décret N° 2008-1045, en date du 15septembre 2008 ;
•? ?Le décret n° 2017-313 du 15 février 2017institutionnalisant les cellules genre au niveau des secrétariats généraux des ministères ;
•? ?L’adoption de la Stratégie Nationale pour l'Equité et l'Egalité de Genre en 2005 avec une deuxième version arrimée au Plan Sénégal Emergent (PSE) pour la période 2016-2026 (SNEEG : 2016-2026) ;
•? ?Prise en charge médicale de son époux et de ses enfants par la femme salariée (2006)
•? ?Loi sur la nationalité : la femme sénégalaise peut donner la nationalité à ses enfants nés d'un père étranger et à son époux étranger (2013)
•? ?Ouverture plus large des corps militaires aux femmes en 2006 pour la gendarmerie et en 2008 pour les armées.
•? ?Loi criminalisant le viol et la pédophilie (2020).
•? ?La SNEEG dont l'objectif est de ?contribuer à faire du Sénégal un pays émergent à l'horizon 2035 avec une société solidaire dans un État de droit, sans discrimination, où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer à son développement et de jouir des bénéfices de sa croissance ».
Plusieurs réformes ont été ainsi menées pour intégrer désormais l'aspect genre dans les politiques publiques en vue d'assurer une égalité réelle et effective dans tous les secteurs y compris celui de la sécurité.
C'est ainsi que pionnière dans l'intégration des femmes dans les rangs des forces de défense et de sécurité au Sénégal, la Police nationale a accueilli de fort belle manière la gent féminine.
Cette décision importante qui constitue un tournant décisif dans le fonctionnement de la police nationale marquée par des mutations considérables prenant en compte les besoins spécifiques des femmes a été matérialisée par la loi n° 81-63 du 24 novembre 1981qui a ouvert l’accès des femmes à trois des sept corps hiérarchisés de la Police nationale à savoir le corps des Commissaires, le corps des Officiers et le corps des Inspecteurs de Police Cette initiative salutaire a été renouvelée en 1982 par le recrutement pour la première fois, de deux (02) femmes dans le corps des Commissaires de police avec la 17éme promotion, puis étendue aux autres corps par dérogation, permettant ainsi l'accès d'une première femme au corps des Gardiens de la paix, avec la 20ème promotion, en 1985.
Depuis, la Police sénégalaise a continué sur cette voie, celle de recruter et de promouvoir les femmes en son sein.
A ce jour, les femmes représentent 10,18%, en plus, sur les dix directions que compose la police nationale, deux ont á leurs têtes des femmes. Il s'agit de la Direction de la formation et de la Direction de la Police des étrangers et des titres de voyage. Une femme, Anne Sémou FAYE a été aussi Directrice générale de la police nationale en 2013.
Les femmes policières ont toujours joué un rôle indéniable dans l’accomplissement des missions régaliennes de la Police nationale au Sénégal et dans les opérations de maintien de la paix des nations unies. D'ailleurs deux femmes policières ont bénéficié du prix femme de l'année des nations unies d'abord en 2013 avec le commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Codou CAMARA et en 2019 le Commandant de Police Seynabou DIOUF lui a emboité le pas.
Les porte-drapeaux de cette voie déjà balisée, sont les pionnières de la Police nationale qui ont posé les premiers jalons de cette intégration réussie des femmes. Ceci est le résultat d'une conjugaison de la volonté ferme des autorités de la police, de l'abnégation et de l'engagement des femmes policières au service de la protection des personnes et des biens conformément à l'article premier de la loi n° 2009-18 du 09 mars 2009 relative au statut du personnel de la Police nationale.
L’une d'entre elles en l’occurrence le Commissaire de Police Divisionnaire Sanou DIOUF Commandante régionale de la Police des Nations Unies pour les Régions de Tombouctou et Taoudéni au Mali de 2020 à 2023, et actuelle Directrice de la formation s’est particulièrement distinguée pour son engagement dans l’optique d'une institutionnalisation du genre au sein de la Direction générale de la Police nationale. Son leadership fruit d'une expertise de 15 années sur les questions genre a abouti á l’élaboration d'une politique genre amorcée par un audit genre commandité commandité en 2022 dans le cadre de la mise en œuvre du projet ELSIE pour induire une démarche d'institutionnalisation structurée et une analyse adéquate des capacités nécessaires à l'élaboration du plan d'institutionnalisation du genre que l'institution a pris l'option de dénommer Stratégie Genre de la Police Nationale (SGPN).Cette politique Genre de la Direction générale de la Police nationale constitue un cadre d'orientation des actions définissant l'engagement de la Police Nationale à œuvrer pour rendre effective l’équité et légalité du genre dans tous les corps, services et missions de la Police Nationale.
Par la Commissaire de Police Binetou GUISSE, Conseillère Technique du Directeur Général de la Police nationale / point focal genre de la Police nationale
1 Commentaires
Vérité Historique
il y a 12 heures (00:42 AM)Ndame ak Dieuf kéneu warouko soul🙏
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