(1) Base d’appréciation :
1.1. « Evertuons nous d’abord à toujours observer nos devoirs envers nos semblables, plutôt que de réclamer les droits que ceux-ci nous doivent, comme le recommande Serigne Touba. »
1.2. « Nous exhortons les disciples mourides de persévérer dans la lecture du coran laquelle tenait énormément le Cheikh.»
1.3. « La réalité est que chaque disciple se doit de faire tout son possible et de persévérer à mettre sincèrement les enseignements du Cheikh en pratique même s’il ne parviendra pas toujours à s’y conformer de manière parfaite ». Extraits du sermon de Serigne Saliou Mbacké lors de la fête de korité 2007.
2. Eléments de motivation
2.1« Ceux qui pratiquent ou mangent l’intérêt ne se lèvent qu’à la manière de celui qui, frappé de folie est rossé à tort et à travers par le Diable. Et ce parce qu’ils ont dit que le commerce n’était rien d’autre qu’une forme d’intérêt. Dieu a permi le commerce et a interdit l’intérêt » Extrait du coran Sourate 2 La Vache verset 275.
3. Mise à niveau :
3.1« Seigneur de l’existence, Sauve ma famille de l’égarement, pérennise ma fortune que je gagne honnêtement. » Extrait de Mawahibou Nafi fi mada-ihich chafi, khassaide de Borom Touba.
3.2. « Protèges et Fais que ma ville sainte d’ici bas Touba soit comme celle là qui est à l’au-delà » Extrait de Matlaboul Fawzeyni. Le fameux Diggel au socle divin interdisant l’exploitation des banques à 4 kms à la ronde de la grande mosquée de Touba, rentre dans les grandes mesures d’assainir encore davantage les mœurs et pratiques voire comportements dans la sainte ville de Touba. Lequel ordre irréversible est intervenu bien après la prohibition de l’usage de l’alcool et de la cigarette par feu Serigne Abdoul Lakhat Mbacké. Les partis politiques, des politiciens férus de la politique politicienne, véreux, porteurs d’illusions et chimères et sans éthique ont été avertis par le Khalif (1) ayant pris la relève peu d’années plus tard: Serigne Saliou Mbacké, le Khalif multidimensionnel et pétri à la fois de sagesse et de savoir sans commune mesure tout dans l’amplitude de l’humanité, le recueillement, la générosité légendaire sans retenue. (Voir la contribution par le même auteur dans Walfadjri en date du 26 Juillet 2OO7 sous l’intitulé Interdiction des manifestations politiques de Touba : Réponses aux dérives politiques… disponible à la demande.)
Au demeurant, cette attitude responsable de la communauté rurale de Touba revêt tout simplement les mêmes considérations et éléments d’appréciation ; dont en ligne de mire, l’application du Diggel, pivot rotatif du Mouridisme. Lesquelles circonspections de taille et précautions de moralisation prises à l’encontre des banques sus visées visent les fondements de leur activité centrale et principale :
L’IMPOSITION DU TAUX D’INTERET OU LA PRATIQUE RIBA.
Convenons en, il est de bonne guerre et la moralité aidant, que des acteurs sociaux à travers leur propre terrain d’application professionnelle et lieu d’exercice de culte s’auto-analysent, s’autocritiquent, et décortiquent le fervent de leur propre environnement, pour y puiser la synergie fédératrice de leur comportement consensuel. Cette force motrice est la combinaison de la traduction sur le terrain de leur propre conscience ou culture, la manifestation de leur nette conduite managériale des affaires. Mieux, le reflet de leur attachement aux valeurs léguées et le respect de leur élan ou pratique communautaire religieuse. La communauté rurale de Touba vient de s’illustrer dans cet ordre d’idées par une approche de haute portée éducationnelle et pédagogique en s’orientant dans :
L’APPLICATION DU CORAN ET DE LA SHARIA DANS LA CONDUITE DES AFFAIRES A TOUBA
Il n’est pas de mes propos à travers ces lignes de s’étendre sur le bien fondé de la finance islamique non plus de m’arrêter sur les pratiques des banques aux taux d’intérêt, sommées de déguerpir ; parce que souillant de par leurs activités le périmètre sacré de la ville sainte. Ce n’est point non plus les connaissances qui me manquent sur ces sujets d’actualité, s’agissant de la finance classique ou L’IMPOSITION DU TAUX D’INTERET OU LA PRATIQUE DU RIBA à l’opposé de la finance islamique ou L’APPLICATION DU CORAN ET DE LA SHARIA DANS LA CONDUITE DES AFFAIRES A TOUBA. Pourtant, le détour de telle orientation serait bien inspiré parce que d’actualité sur la géopolitique financière mondiale.
Tout me permet de dire que la conclusion aurait abouti à la promotion de la finance islamique avec comme terreau d’application Touba, domaine privé acquis, d’essence musulmane. Cet ajustement des équilibres rompus ou rejet de la banque Riba trouverait un fondement dans ce contexte ; où le Sénégal abrite le mandat de la présidence de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Il ressort de cette organisation religieuse, des recommandations visant à la promotion et la revalorisation de la finance islamique dans les pays musulmans africains.
Dans l’approche, la finance islamique est non génératrice d’endettement mais porteuse de développement durable. Cet axe est transversal aux huit priorités menant aux Objectifs du Millénaire pour le Développement /Horizon 2O15 dont la communauté internationale est garante devant l’Afrique en quête de ressources financières pour la survie de sa population envahie par la dure réalité de la pauvreté. Ce défi humanitaire et d’équité financière est toujours débattu comme le meilleur choix et mode de financement du développement ; la remise en cause des formules classiques aux taux d’intérêt usuriers. Et encore, la meilleure entité financière présentant des critères de rectitude et de discipline financière, aptes dans son dispositif à une meilleure domiciliation et par ricochet une fructueuse allocation, sans heurt des ressources financières à des fins de développement à visage humain.
Cette nouvelle donne financière au soubassement et obédience islamique devrait être rentabilisée par la communauté rurale de Touba et corrélée aux pilotis de Fatwa de feu Serigne Saliou Mbacké. Il n’est pas question de sevrer Touba de toutes les banques au moment où la ville sainte réclame son statut de ville religieuse moderne. Le dynamisme des opérateurs économiques mourides est légendaire. Il ya bien lieu de les encadrer suivant les pratiques et préceptes financiers de l’islam et aux prières de Khadim RASSOUL : « Engages nous dans le droit chemin. Evites nous tout faux. Chasses de nous djinns et Satan O mon Dieu. » Extrait de Sindidi Khassaide du vénéré guide Mouride.
Il y a seulement opportunité de rappeler que la finance islamique a le vent en poupe. Les conférences sur ce thème se multiplient .Toutes les voix autorisées en la matière lui consacrent un nouveau cursus. Ce secteur a un potentiel économique d’une centaine de milliards d’euros. Les grandes banques internationales ouvrent des guichets islamiques et rivalisent d’adresse dans la confection et l’offre des produits financiers islamiques. Une niche d’affaire saine en perspective et comme alternative au respect direct de la Fatwa ; dont l’application est éminente en respect de la mémoire de l’auteur en repos aux paradis célestes et à l’engouement populaire pour la cause mouride. Pour d’autres intellectuels de la confrérie religieuse du saint homme, un mouvement civique mouride pour une cause commune et d’intérêt national;
La spécificité de la finance islamique tourne autour de l'interdiction du Riba ou usure et de son corollaire, la participation aux profits et aux pertes. L'interdiction d'un taux d'intérêt fixe et prédéterminé, est en effet un complément dans le principe du partage des risques associés à l'activité économique socialement responsable. La finance islamique est fondée sur la conviction que la prise en compte des facteurs sociaux, religieux de l’islam environnemental, d’éthique et de bonne gouvernance d’entreprise, assure la performance financière des sommes investies ; compte tenu d’une meilleure appréciation du risque et d’un meilleur management. L’approche correspond à une démarche qui arbore les fondements liés à l’éthique islamique des affaires. Il s’agit surtout donc de concilier l’aspect économique avec le social sans oublier l’environnement au niveau des activités humaines et convictions. Le système bancaire classique a montré ses limites face à la crise financière internationale mais les banques islamiques ont mieux résisté. La pauvreté déjà criarde de la population sénégalaise ne doit pas être aggravée par des systèmes bancaires écrasant les pauvres et creusant presque irrémédiablement les écarts entre les riches et les pauvres. Les règles, la justice sociale et l'éthique de la finance islamique se fondent sur le partage des bénéfices.
Serigne Saliou FALL, Expert en finance.
Fils de Serigne Mouhamadou Moustapha 1er khalif de CHEIKH Ibra Fall.
Personne Morale de la Daara Ligguey Jaamou Yalla.
Promoteur et Co concepteur de l’étude du projet Banque Mouridoulah au Capital de 25 Milliards CFA.
0 Commentaires
Participer à la Discussion