Émergence, émergence, émergence : nos oreilles bourdonnent de ce mot sans que ne nous sachions enfin de compte ce qu’il veut dire ni ce qu’il nous coûte. Nos compatriotes sont subjugués par ce mot comme si, par magie, il pouvait les extirper de leurs malheurs quotidiens et de l’extrême médiocrité de leur existence. Nos gouvernants se délectent avec arrogance et démesure de ce mot sans même se rappeler que les mots n’ont de sens que s’ils renvoient à une réalité. Nous ressemblons à des captifs d’une vulgaire phraséologie qui vide le monde réel de sa chair pour ne pas avoir à l’affronter.
Au moment où l’émergence est chantée sur tous les toits et jusque dans les trous de souris et que même les perroquets profèrent clairement ce mot, la dure et opiniâtre réalité nous rattrape. L’école est submergée d’irresponsabilité partagée ; l’émigration clandestine se rappelle au bon souvenir de ceux qui promettaient aux jeunes sénégalais 300. 000 emplois et ils ont le toupet de parler d’héritage !
La seule émergence est dans la promotion de nouveaux riches, dans le partage éhonté du gâteau de la république et des ses ressources par les membres d’une oligarchie médiocre et sans âme ; la émergence est dans l’hypertrophie du verbe creux. Tandis que le Maroc a, depuis quinze ans, repensé et révisé ce concept d’émergence tel que formulé par la même officine qui a abusé de la crédulité de nos dirigeants, nous en sommes encore au stade d’émerveillement face à l’émergence.
Cette fois-ci nous serons bien obligés de dire que sur le plan de la vision économique « l’émotion est djolof, comme la raison est chérifienne» ! Tandis que les autres pays africains ont vite compris que ce concept d’émergence obéit à la même logique et à la même finalité occulte que celui d’ajustement structurel et l’ont banalisé, nous Sénégalais, avec notre cher, éminentissime président, en sommes encore à nous en extasier. Cruel est le destin de ce peuple pétri de qualités mais qu’on cherche à gouvernement par l’abrutissement.
La paresse des intellectuels, la cupidité des autres élites et l’égarement de notre jeunesse ont fini de nous ôter le goût de l’effort et la perspicacité de la recherche. Dire que des Sénégalais croient que Macky est l’inventeur d’une vision nouvelle que s’appelle PSE ! C’est à la limite refuser de faire face à la réalité que de penser que ce machin pompeusement appelé PSE est quelque chose de nouveau ou de révolutionnaire. Il suffit simplement de cliquer sur ces liens pour se rendre compte que le même remède est proposé à tous les patients :
-www.lavieeco.com/documents_officiels/Programme%20Emergence.pdf (Maroc)
-medias.legabon.net/PROD/0000004928.pdf (Gabon)
-www.imf.org/external/french/pubs/ft/SCR/2013/cr13172f.pdf (Côte d’ivoire)
-www.gesci.org/assets/files/Rwanda_Vision_2020.pdf (Rwanda)
-www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/Guin (guinée équatoriale)
On a à peu près le même planning, les mêmes items, les mêmes réformes et les mêmes résultats escomptés. Pourquoi s’enorgueillir d’un plan qui n’est ni propre au Sénégal ni le résultat du travail des Sénégalais ? Le plan de maquillage de la réalité a des limites : ce n’est pas peignant le ciel, l’air et la terre en beige marron qu’on y changera quelque chose. Le mensonge n’a que trop duré avec cette oligarchie qui surfe sur la misère et l’ignorance du peuple. Cette oligarchie d’alchimistes politiques pense qu’on peut indéfiniment béatifier aujourd’hui ce qu’on diaboliser hier, mais elle va être rattrapée par la réalité de son innommable incompétence comme l’autruche, « le seul animal politicien » qui se voile la réalité…
Alassane K. KITANE
Professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack seck de Thiès
La seule émergence est dans la promotion de nouveaux riches, dans le partage éhonté du gâteau de la république et des ses ressources par les membres d’une oligarchie médiocre et sans âme ; la émergence est dans l’hypertrophie du verbe creux. Tandis que le Maroc a, depuis quinze ans, repensé et révisé ce concept d’émergence tel que formulé par la même officine qui a abusé de la crédulité de nos dirigeants, nous en sommes encore au stade d’émerveillement face à l’émergence.
Cette fois-ci nous serons bien obligés de dire que sur le plan de la vision économique « l’émotion est djolof, comme la raison est chérifienne» ! Tandis que les autres pays africains ont vite compris que ce concept d’émergence obéit à la même logique et à la même finalité occulte que celui d’ajustement structurel et l’ont banalisé, nous Sénégalais, avec notre cher, éminentissime président, en sommes encore à nous en extasier. Cruel est le destin de ce peuple pétri de qualités mais qu’on cherche à gouvernement par l’abrutissement.
La paresse des intellectuels, la cupidité des autres élites et l’égarement de notre jeunesse ont fini de nous ôter le goût de l’effort et la perspicacité de la recherche. Dire que des Sénégalais croient que Macky est l’inventeur d’une vision nouvelle que s’appelle PSE ! C’est à la limite refuser de faire face à la réalité que de penser que ce machin pompeusement appelé PSE est quelque chose de nouveau ou de révolutionnaire. Il suffit simplement de cliquer sur ces liens pour se rendre compte que le même remède est proposé à tous les patients :
-www.lavieeco.com/documents_officiels/Programme%20Emergence.pdf (Maroc)
-medias.legabon.net/PROD/0000004928.pdf (Gabon)
-www.imf.org/external/french/pubs/ft/SCR/2013/cr13172f.pdf (Côte d’ivoire)
-www.gesci.org/assets/files/Rwanda_Vision_2020.pdf (Rwanda)
-www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/Guin (guinée équatoriale)
On a à peu près le même planning, les mêmes items, les mêmes réformes et les mêmes résultats escomptés. Pourquoi s’enorgueillir d’un plan qui n’est ni propre au Sénégal ni le résultat du travail des Sénégalais ? Le plan de maquillage de la réalité a des limites : ce n’est pas peignant le ciel, l’air et la terre en beige marron qu’on y changera quelque chose. Le mensonge n’a que trop duré avec cette oligarchie qui surfe sur la misère et l’ignorance du peuple. Cette oligarchie d’alchimistes politiques pense qu’on peut indéfiniment béatifier aujourd’hui ce qu’on diaboliser hier, mais elle va être rattrapée par la réalité de son innommable incompétence comme l’autruche, « le seul animal politicien » qui se voile la réalité…
Alassane K. KITANE
Professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack seck de Thiès
10 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2015 (18:19 PM)Nini Sadji
En Avril, 2015 (18:44 PM)Allo Stop
En Avril, 2015 (19:21 PM)Anonyme Bidon
En Avril, 2015 (21:00 PM)Saadata
En Avril, 2015 (02:14 AM)chose de meilleur à la place .arrêtez vos procès
d,intention....merrrrrrrrde
Anonyme
En Avril, 2015 (05:33 AM)Anonyme
En Avril, 2015 (09:47 AM)TOUS LES MOTS DE MODES EMPLOYEES ICI SONT IMPROPRE A LA CONSOMMATION POLITIQUE
Tiédo
En Avril, 2015 (11:07 AM)L’urgence en Afrique c’est le développement intégral. Le précurseur d’une telle vision s’appelle Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum. Donnons-lui la parole pour qu’il nous dise ce qu’il faut faire. C’est un mouride qui pense cela.
Nous vivons une crise d’Ethique. L’éthique n’est la morale. Le sénégalais est malade et avec lui ses dirigeants et ses chefs religieux. Le Ada a tout supplanté. Il nous revenir aux sources.
Les partis politiques et les organisations syndicales et de la société civile n’apporteront rien dans la configuration actuelle.
Il nous faut suspendre la constitution. En réécrire une nouvelle qui exige d’un président un programme bien établi. Un président élu pour un mandat. Avec une commission de sages (composition à définir en ce qui me concerne je propose les anciens premiers ministres, présidents, les anciens experts des organismes internationaux, des membres de la société civile et des personnes lamda ; pas plus de 12 personnes sur la base d’un mandat non rémunéré) qui chaque année évalue l’action gouvernementale.
Pas de salaires pour les députés, ni de voitures : juste une prime de présente avec le remboursement des frais de transports.
Une réforme des institutions après que des audits soient lancés sur tous les secteurs.
Chaque projet est suivi par une commission indépendante qui a la liberté de faire des appels de fonds. Chaque projet est évalué et présenté à l’assemblée nationale.
L’éducation, la santé, la formation, l’agriculture, le développement, l’entreprenariat deviennet des causes nationales. Le repeuplement des campagnes relancé et les terres redistribuées aux paysans. Les coopératives sont gérés par les agriculteurs eux-mêmes.
Le micro crédit et l’entreprise autour d’une fiscalité nouvelle sont redéfinis autour de l’accessibilité dans l’équité et de la justice. Chaque année, 100 projets sont sélectionnés, financés et évalués.
La stratégie militaire et la coopération seront redéfinies.
Des états généraux du Civisme définiront du rôle de l’état, des politiques et des citoyens. La corruption, le viol, le vol, le parjure sont déclarés ennemis de l’Etat. Tout corrupteur est privé de ses libertés civiques.
Un homme politique avant tout mandat doit justifier de l’origine de ses biens à l’image d’autres nations. La commission des sages valident également les candidatures. Pas plus de trois candidats autour de l’élection présidentielle. Ce qui permettra aux population de juger et jauger les programmes des candidats ….
Tout l’argent redistribué aux multinationales sont soumises à deux critères :
- L’investissement
- L’emploi
J’invite les médias sans plus tarder de demander au Cheikh Al Makhtoum de définir ce cadre, un des seuls Khafiz à avoir vu naître cette nation. Autour de ces idées et propositions que nous rédigions dans un élan de communion nationale un programme de redressement national.
Une seule exigence : le développement de notre pays. Eloigner les rats et les charognards. Une éthique : jurer devant Dieu de servir la nation et de ne point se remplir les poches.
A suivre
Anonyme
En Mai, 2015 (10:03 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (22:25 PM)Participer à la Discussion