Monsieur le Président,
Demain vous allez apposer votre signature, prétendument au nom de l’Afrique, au bas d’un texte scélérat qui ratifie l’accord signé entre la République du Sénégal et l’Union Africaine et qui n’a d’autre objet que d’organiser les conditions de la condamnation écrite à l’avance du Président Hissein Habré.
Paraphrasant Aimé Césaire, je pourrais vous dire « bien entendu, nous ne sommes qu’un fétu de paille dans cet océan déchaîné, mais Messieurs, tout n’est pas pour autant perdu, il n’y a qu’à tâcher de gagner le centre de la tempête »....
J’ai donc décidé en pensant à Césaire de vous écrire et de répondre à ceux qui prétendent juger le Président Habré au nom de l’Afrique, pour l’Afrique, en terre africaine et par des juges africains.
Le procès annoncé ne sera pas indolore pour l’Histoire de ce Continent et vous en êtes aujourd’hui l’acteur principal devant le peuple sénégalais et la conscience africaine.
Hier, Idriss Deby déposait le Président Habré au terme d’un Coup d’Etat, avec l’appui militaire de puissances étrangères, la Lybie de Kadhafi, la France de Mitterrand, et le Soudan d’Al-Béchir, aujourd’hui toujours à l’affût dans cette zone stratégique. Qui a demandé de le juger ? Qui au sein de l’UA l’a condamné ? Est-il rétroactivement coupable d’un crime contre la Constitution tchadienne ?
Membre d’une association agréée – Le règlement par chèque est accepté. Palais E 1595 – SIRET n° 33162776000068
Hier encore, le Président Idriss Deby, n°2 du régime Habré, responsable des services de sécurité et de défense, mettait en place une Commission d’enquête fantoche à l’effet de monter de toutes pièces des accusations contre le Président Habré et obtenait du Parlement tchadien le vote de son immunité et de tous ceux qui lui étaient proches sous l’ancien régime défait. Cette « collection » de pièces forgées dans cette perspective est elle pour autant authentique, crédible ? C’est la base de l’accusation formée à l’encontre de mon client, laissée depuis à la disposition d’ONG, hors de tout contrôle judiciaire, en violation de tous les principes qui marquent le sceau d’un procès équitable.
Dans cette construction totalement factice d’un point de vue historique, il n’y aurait qu’un ancien Chef d’Etat face à des plaignants, l’Etat tchadien et toutes ses composantes ayant disparu, volatilisé, sans aucune possibilité de rétablir une quelconque vérité historique, politique ou judiciaire d’un pays confronté à l’époque à une guerre civile et internationale.
Faut-il juger les crimes commis par les Libyens dans la partie du Tchad contrôlée jusqu’en 1987 ? Faut-il juger ceux qui pour le compte d’autres factions politiques, au Sud, au Centre ou à l’Est, en prise avec le régime auraient commis, lors d’actions militaires, des crimes contre des civils ; Faut-il juger Idriss Deby pour ces prétendus crimes dont il accuse aujourd’hui le Président Habré s’il était démontré qu’il en a été le seul responsable ?
Faut-il enfin l’attraire devant la juridiction sénégalaise comme pourrait le recommander les principes d’un procès équitable et le faire arrêter en territoire sénégalais sur la base de l’article 10 du statut de ces chambres africaines ?
La justice sénégalaise ne peut enquêter sérieusement au Tchad ; chacun le sait ! J’accuse le système judiciaire qui se met en place de faire du Président Deby l’enquêteur en chef de ce procès, celui qui en déterminera en définitive le champ des poursuites, celui qui en financera les juges...Est-ce cela que commande la conscience africaine ? Est-ce cette construction infamante qui sera le marqueur du premier acte fondateur de la justice africaine ? Qui seraient ces juges qui cautionneraient une telle entreprise ? Se rappellent-ils seulement le serment qu’ils ont prêté ?
Hier enfin, l’Union Africaine, en violation du Traité de l’Union et du principe de séparation des pouvoirs, à la demande de votre prédécesseur, donnait mandat (aujourd’hui critiqué même par le Président honoraire de la Cour suprême du Sénégal) au Sénégal pour juger le Président Habré, que les juridictions de votre pays avaient pourtant déjà jugé, initiant un processus invraisemblable qui a conduit le Sénégal à modifier son Code pénal, son Code de procédure pénale, son Code de l’organisation judiciaire, et même sa Constitution pour rejuger un seul homme, humiliant par là même, comme je l’ai entendu dire, l’ensemble de la magistrature sénégalaise et sa Cour suprême !
2
J’accuse l’Union Africaine de cette complaisance qui la conduit aujourd’hui, au-delà de la protection accordée à certains Chefs d’Etat, en violation des principes arrêtés par la Communauté des Nations civilisées, à ne pas mettre en œuvre le projet de Cour pénale continentale, projet qui incrimine les auteurs de Coups d’Etat, les Chefs d’Etat coupables de corruption et ceux qui violent les droits de l’homme et qui ne pourraient exciper de leur qualité pour se défendre ; nul tribunal permanent, nul tribunal ad hoc n’a été mis en place à ce jour en dépit du concert de critiques entendu contre la CPI ; encore moins celui préconisé par les experts de l’Union Africaine convoqués dans l’affaire Habré. Le Président Deby pouvait il voter pour la création d’un tribunal international ad hoc ayant pour objet d’enquêter sur les éventuels crimes commis au Tchad ?
J’accuse le Gouvernement sénégalais comme le Royaume de Belgique dont chacun reconnaît qu’il peut « s’honorer » d’un parcours héroïque en Afrique au point d’attendre l’année 1999 pour signer la Convention des Nations Unies contre la torture d’avoir manipulé le Comité des Nations Unies contre la torture et la Cour Internationale de Justice, bien sûr lors d’audiences tenues en l’absence du Président Hissein Habré ou de sa défense qui auraient pu faire valoir les droits acquis soit devant vos juridictions ou devant la Cour de la CEDEAO dans le seul but de contourner les conséquences juridiques de ces décisions.
La Cour Internationale de Justice n’a pourtant pas manqué de rejeter la demande d’extradition de mon client vers la Belgique, l’un des juges de cette Cour mentionnant par ailleurs dans une opinion jointe à l’arrêt l’irrégularité totale de l’ensemble des demandes d’extradition formées par la Belgique, faisant suite à des actions de « citoyens » tchadiens, devenus belges fort opportunément postérieurement aux faits allégués, pour le plus grand intérêt de ces ONG dont l’action au Sénégal avait été déclaré nulle.
J’accuse, Monsieur le Président, votre Ministre de la Justice, qui pour des motifs de pure opportunité politique interne sénégalaise, ne respecte pas la décision de la Cour de la CEDEAO, violant ainsi l’article 7 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, décision qui avait pourtant disqualifié le système judiciaire sénégalais en condamnant ses réformes pénales et constitutionnelles.
Je l’accuse d’avoir mis en œuvre un processus dont la constitutionnalité est aujourd’hui contestée même par le Président honoraire de la Cour suprême du Sénégal.
Croyez-vous qu’en saupoudrant quelques juges africains au sein de ces chambres africaines (au niveau de la seule juridiction de jugement d’ailleurs), en prétendant avec 4 milliards de francs CFA (dont pas un franc pour la défense) juger l’ensemble des crimes graves (qui peut la croire ?) commis au Tchad pendant la période 82/90, qu’ il sera permis de tromper la Cour de la CEDEAO qui à l’évidence n’y verrait qu’un procès dont on aurait par avance désigné le coupable ? Le Sénégal respectera-t-il ses engagements communautaires ? Est-il toujours attaché à son lien fondamental avec l’espace judiciaire de la CEDEAO ?
3
J’accuse par ailleurs votre Ministre de la Justice, qui a signé sans qualité (tout comme d’ailleurs le prétendu représentant du Président de la Commission Africaine) un accord antidaté (la version distribuée immédiatement après le 22 août, n’étant pas la même que celle qui porte sa signature), portant création des chambres africaines, d’avoir mis en place un système qui la conduit à nommer ou à proposer à la nomination chaque administrateur, chaque magistrat, qu’il soit juge ou membre du parquet, de ces chambres, violant ainsi les principes d’organisation judiciaire, de séparation des pouvoirs et d’indépendance de la justice et dont il ne peut résulter que l’infamie d’une condamnation écrite d’avance.
Monsieur le Président, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples est le cœur de la Constitution de la République que le peuple sénégalais vous a fait l’honneur de présider ; chaque démarche entreprise depuis l’année 2001 par les gouvernements successifs de la République du Sénégal s’inscrit en faux contre les principes qu’elle affirme.
Qui peut croire que le système qui conduit à construire en amont avec l’aide du gouvernement tchadien, d’ONG qui semblent avoir oublié l’essence de leur mission, et d’un comité administratif composé de fonctionnaires sénégalais, pour un coupable désigné à l’avance disais-je, un faisceau de preuves concoctées pour la galerie, laissant la défense sans moyens, sans ressources, sans possibilité d’attraire ses témoins ou ses accusateurs, peut répondre aux exigences de la « judiciarisation » des poursuites, de l’égalité des armes et des moyens et des règles du procès équitable ?
Qui peut croire enfin, au nom de l’Afrique et devant l’Histoire, que le peuple sénégalais puisse se satisfaire de cette mascarade judiciaire et que l’on puisse dire demain que ses frères du Tchad ne méritent pas que justice leur soit rendue, ceux qui depuis vingt ans sont soumis aux pires exactions, telles que constatées dans les rapports de ces mêmes ONG qui se battent pour le procès du Président Habré et dont nul, et en tout cas pas votre Ministre de la Justice, ne se soucierait d’en poursuivre les auteurs ? De quelle Equité parlons-nous ici ?
Pourquoi n’entendons nous pas votre Ministre de la Justice et le porte parole d’Human Rights Watch qui travaillent dans un concert, qui augure mal du respect des principes d’indépendance de votre justice, à la mise en œuvre de ce procès, condamner le régime du Président Deby et demander à ce que la CPI soit saisie des crimes qui sont commis sur le territoire tchadien ?
Quel est le prix du silence de ce porte parole vis-à-vis du régime tchadien qui considère que les Tchadiens seraient plus libres aujourd’hui qu’hier ? La possibilité d’avoir accès aux pièces fournies par le président Deby ?
De quoi est-il question ici en définitive ? De siéger demain à la Conférence des Chefs d’Etat à côté de celui qui aura fait condamner par le Sénégal le Chef d’Etat qui aura bouté les Libyens hors du Tchad, reconquis son territoire national au prix du sang versé par les patriotes tchadiens et fait libérer la bande d’Aouzou dont il se dit à Dakar que son prix de vente se retrouverait dans des constructions autour de la bien nommée Place de l’indépendance ?
4
Juger, au nom de l’Afrique, pour l’Afrique, par des juges africains ; m’autorisez vous Monsieur le Président, premier magistrat de ce grand pays, à vous rappeler, avec toute la modestie qui sied à ma position, en tant que citoyen d’une République qui doit tant à cet immense et illustre prédécesseur, « d'avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches.....un épouvantable déni de justice dont le Sénégal sera malade » ?
François SERRES?Avocat à la Cour d’appel de Paris
42 Commentaires
Ismi
En Janvier, 2013 (12:43 PM)Avocat
En Janvier, 2013 (12:51 PM)Maïmoune
En Janvier, 2013 (12:59 PM)Vrai
En Janvier, 2013 (13:21 PM)@biliboy Et Avocat
En Janvier, 2013 (14:04 PM)De Passage
En Janvier, 2013 (14:18 PM)Diaw
En Janvier, 2013 (14:22 PM)Par ailleurs, on se fout royalement de ce que vous pensez de la justice de notre pays ( qui n'est pas parfaite évidemment comme partout d'ailleurs).
Il y a quelques jours des militaires français qui ont tués des Ivoriens sont sortis libres du tribunal de votre belle République française.
Alors basta tutti !
Reply_author
En Janvier, 2024 (15:07 PM)Ibson5
En Janvier, 2024 (21:14 PM)Indigne Macky
En Janvier, 2013 (14:34 PM)10 MILLIARDS DE FRANCS VOLES A CE PEUPLE QU'IL ENTEND DIRIGE , CET HOMME NE SAURAIT CONVAINCRE EN DIGNITE - UN HOMME QUI A ETE FORME PAR WADE ET QUI NE CONNAIT D'AUTRES METHODES QUE CELLES PRODIGUEES PAR SON MAITRE A SAVOIR- CORRUPTION, VOL, EMBOURGEOISEMENT, NEPOTISME, COMPLICITE ET RECOURS A LA COMPLICITE DES RELIGIEUX POUR DOMINE SON PEUPLE DANS L'EXPLOITATION EN VUE DE SATISFAIRE SON EGGO DU POUVOIR COMME SON PREDECESSEUR DU RESTE QUI ETAIT MEME ALLE JUSQU'A REVER DE LA DEVOLUTION MONARCHIQUE...
UN HOMME QUI PRONE L'AUSTERITE A SES ADMINISTRES ALORS QU'IL N'HESITE PAS LORSQU'IL S'AGIT DE SON COMFORT SOUS PRETEXT D'UN FAUX BESOIN DE SECURITE, SE DOTANT DE MOYENS LOGISTIQUES QUE SEULS LES MONARQUES DU GOLF POSSEDENT......
MACKY EST UN VOLEUR QUI EST ARRIVE AU POUVOIR MONSIEUR L'AVOCAT - CELA PEUT VOUS AIDER A COMPRENDRE LE MANQUE DE DIGNITE QU'IL EST CAPABLE D'AFFICHE LORSQU'IL S'AGIT DE SE FAIRE APPRECIER PAR LES CHEFS D'ETATS OCCIDENTAUX QUI ONT SANS DOUTE UNE IDEE DE SON PARCOURS DE CORROMPU ET VOLEUR ( CAR ETANT AU COURANT DE SA DECLARATION DE PATRIMOINE ET INFORME SUR SON PARCOURS ) - UN VOLEUR QUI CHERCHE UNE PLACE LEGITIME DANS LE CONCERT DES PRESDIENTS PLUS OU MOINS NORMAUX !!!
LES GENERATIONS QUI SE SOUVIENNENT DE FAYA LARGEAU - DE WADAAL ABDEL KADER KAMOUGUE - DE BOUKIINY WEDEY SONT ENCORE LA AU SENEGAL - MACKY N'A SANS DOUTE AUCUNE IDEE DU PROCESSUS TCHADIEN ET DU ROLE HEROIQUE DE HUSSEIN HABRE ET POURTANT PLUSIEURS JEUNES DE SA GNERATION ONT SUIVI L'EVOLUTION DU TCHAD DANS CES MOMENTS DE CONFLICTS............
ET D'AILLEURS MEME SI MACKY ETAIT AU COURANT DE LA VRAIE HISTOIRE DU TCHAD - IL SE CONDUIRAIT PAREILLE - C'EST A DIRE QU'IL VENDRAIT HUSSEIN HABRE POUR SA NOTORIETE DANS LE CONCERT DES CHEFS D'ETATS AFRICAINS POURRIS INCAPABLE DE DIRE NON A L'OCCIDENT (A L'IMAGE DE LA BIRMANIE ) - S'IL N'YA AVAIT PAS REU DE DECOUVERTE DE PETROLE AU TCHAD TOUT CE TINTAMARRE CONTRE HABRE N'AURAIT PAS EU LIEU - DEBY POSSEDE DU PETROLE ET LES OCCIDENTAUX CHERCHENT A LE PLAIRE, SACHANT QU'UNE SEULE CHOSE EST IMPORTANTE POUR DEBY C'EST LA NEUTRALISATION D'HABRE AFIN QU'IL DORME TRANQUILLE SANS SE SOUCIER DE SON RETOUR AU POUVOIR.
Cromou
En Janvier, 2013 (14:45 PM)Serpent Noir
En Janvier, 2013 (15:04 PM)Moyoul
En Janvier, 2013 (16:15 PM)Zeus
En Janvier, 2013 (16:36 PM)Sarkozy ou Hollande ont ils fait mieux que Sall, au regard du dossier que j'ai evoque ci-dessus? Assurement non!!!
Alors encore une fois, garder votre plaodoirie pour le jugement ou addresser la meme correspondance a votre ex et nouveau presidents.
Patriote
En Janvier, 2013 (16:45 PM)Justice
Chico1978
En Janvier, 2013 (16:50 PM)Jsenegal
En Janvier, 2013 (17:02 PM)Sénégal Emergent
En Janvier, 2013 (17:14 PM)Président de la république: macky sall,
-premier ministre: Mamadou lamine loum,
-ministre des affaires étrangères: cheikh tidiane gadio,
-ministre de l'économie et des finances: moctar diop (banque mondiale),
-ministre du l'agriculture: hamath sall,
-ministre de l'élevage et de la pêche : oumou khairy gueye seck,
-ministre de la promotion du secteur prive et des infrastructures: aminata niane,
-ministre de la planification du développement: ibrahima sall (ancien ministre du plan sous Abdou diouf),
-ministre de l'intérieur: Alioune badara cisse,
-ministre de la communication: seydou gueye (porte parole du gouvernement),
-ministre de la croissance accélérée et de l'émergence: karim wade,
-ministre des forces armées: Augustin tine,
-ministre de la santé: aminata mbengue ndiaye,
-ministres affaires religieuses et dialogue interreligieux: mansour sy diamil,
-ministre de la recherche scientifique et De l'innovation: madieyna diouf,
-ministre du tourisme: cheikh abiboulaye dieye,
-ministre de la culture: moustapha guirassy,
-ministre de la bonne gouvernance: nafy ngom keita/ndour (IGE),
-ministre des sports: amadou ndiagna ndiaye,
-ministre du commerce et de l'integration: aiche agne pouye,
-ministre de l'énergie et des mines: seydou sy sall,
-ministre de la fonction publique et de la modernisation de l'état: yero de (LD),
-ministre de l'environnement et de la protection de la nature: aly haidar
-ministre délègue au budget: amadou ba (actuel directeur des impôts).
Secrétaire général du gouvernement: Boubacar camara (iGE)
On en rêve, on en a besoin, il faut oser faire sauter les clivages politiques et idéologiques..pour un Sénégal émergent. Que chacun taise ses intérêts personnels et se mette a la disposition du pays, l'émergence est possible, c'est une question de méthode, d'organisation, d'engagement et de volonté.
Reply_author
En Janvier, 2024 (16:26 PM)Mamesse
En Janvier, 2013 (17:20 PM)les senegalais,avant de prendre quelque decision qui, de sorte, engagera historiquement la responsabilite du pays.
Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:41 PM)Un signal fort, car nul ne sait ce que la défense de Habré pourrait mijoter en coulisse avec ou contre les autorités politiques ou judiciaires pour éviter au procès d’arpenter certains sentiers périlleux. Une preuve de cohérence, car à moins de circonscrire a priori les limites de ce futur feuilleton judiciaire, on devrait déblayer le terrain pour rendre disponibles toutes les informations pouvant éclairer cette affaire. On ne peut pas prétendre juger un criminel au nom de l’Afrique, avec l’argent des Africains et de la communauté internationale, tout en gardant sur son sol de l’argent spolié par la facilitation d’un ancien directeur de banque aujourd’hui premier ministre. Il n’ya pas de sens à tenir ce procès au nom de la bonne gouvernance, de la justice et de la lutte contre l’impunité et garder à la tête de son gouvernement un homme qui fut partie prenante d’une longue et nébuleuse affaire d’argent ayant permis à un criminel d’acheter sa liberté.
Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:44 PM)Le bons sens et la morale interpellent la conscience d’un homme d’État
« Corruptio optimi pessima ». (La corruption de ce qu'il y a de meilleur est la pire). Ainsi se décline le vieil adage latin. C’est également ainsi que penseront à coup sûr tous ceux qui aiment Abdoul Mbaye, tout en restant fidèles à l’intransigeance et à l’inconditionnalité de la morale. Car le compromis est le pire ennemi de la morale et de la vérité. Dans le domaine de la morale, le compromis s’appelle compromission, dans le domaine de la vérité, il s’appelle forfaiture. Voilà un Premier ministre d’un gouvernement dont l’axe programmatique principal est la bonne gouvernance, mais dont le passé est souillé par la plus grande opération de pillage d’un pays frère par un ancien dictateur. Voilà un Premier ministre qui prétend se poser en «champion de la traque des biens mal acquis » contre des compatriotes et qui, pourtant, a admirablement « blanchi » l’argent volé par un dictateur (argent lui servant justement d’effort de guerre pour assurer sa défense dans un procès tenu au pays de ce même Premier ministre) !
Voilà un Premier ministre d’un pays devant juger Hissène Habré dont l’avocat, par ailleurs député à l’Assemblée nationale, est certainement rémunéré par l’argent volé au peuple tchadien ! Voilà un Premier ministre qui dirige un gouvernement dans lequel siègent des ministres dont le parti gouvernait à l’époque où Hissène Habré recyclait l’argent puisé dans les caisses du Trésor de l’État tchadien ! Conjoncture et temporalité ne sont pas opposables aux principes fondamentaux de la bonne gouvernance et de la morale. Nous pensons que le fer de lance de la lutte contre la corruption et l’impunité est d’abord l’exemplarité, le leadership en termes de probité morale et de rigueur. Or quelle est l’image que renvoie présentement le Premier ministre ? Cette image est celle d’un homme qui s’investit dans l’arbitrage d’un combat où il a été lui-même un des principaux protagonistes.
Cette image est celle d’un homme qui combat d’une main ce qu’il avait, il n’y a guère longtemps, béni de l’autre. Abdoul est un homme respectable et même très aimable, mais la justice et le droit ne s’accommodent pas de compromis ; la morale non plus. On ne peut pas, sous peine de violer royalement les principes élémentaires de la logique, poursuivre des gens pour délit de détournement d’argent planqué à l’étranger et, en même temps, rester aux commandes d’un pays chargé de juger un homme ayant lui aussi détourné l’argent de son pays pour le planquer dans le même pays. On nous dira qu’à l’époque le Premier ministre du Sénégal n’était pas décideur, qu’il était simplement le directeur d’une banque chargée par les autorités d’alors de sauver de l’argent volé.
Á cela nous répondrons que, ne serait-ce que sur le plan moral, cet acquiescement est suffisamment blâmable pour empêcher le Premier ministre de se poser en adepte de la bonne gouvernance. Car le symbole même de la mal gouvernance doit aujourd’hui être jugé pour crimes que ce Premier ministre a contribué à rendre impunis. L’homme politique français, Saint-Just a dit que « les institutions sont la garantie du gouvernement d'un peuple libre contre la corruption des mœurs et la garantie du peuple et du citoyen contre la corruption du gouvernement ».
La réflexion qui découle de cet aphorisme de Sain-Just est : que devient alors la Nation lorsque les institutions chargées de protéger contre la corruption des mœurs sont elles-mêmes corrompues ? Or, Abdoul Mbaye est une institution, précisément celle d’un pays qui prétend instaurer la gouvernance vertueuse. Un citoyen lambda aurait aidé Habré à cacher sa fortune, cela ne gênerait pas autant que gêne la présence d’Abdoul Mbaye à la tête du gouvernement. S’il en est ainsi, c’est parce que la base même de la bonne gouvernance est l’exemplarité et l’irréprochabilité des élites politiques. S’il en est ainsi c’est parce que comme le disait Platon, « le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute ». Or, si l’argent volé au peuple tchadien grâce à la générosité des autorités sénégalaises aidées à l’époque par l’actuel Premier ministre n’est pas restitué avec les intérêts, le procès de Hissène Habré sera juste une mascarade. Et tout le monde sait que ce qui a aidé à rendre jusqu’ici impunis les crimes de Habré, c’est grâce, en partie, à la fortune de ce dernier.
Dès lors, ces questions se posent avec insistance à M. Abdoul M’baye :
1. - Monsieur le PM avez-vous oui ou non la double nationalité ? Excusez notre curiosité, mais nous pensons que les Sénégalais doivent savoir et que c’est un acte de bonne gouvernance que de jouer la transparence.
2. - Est-il vrai que c’est vous-même qui receviez les relevés bancaires de M. H. Habré sous l’indication « sous couvert de Abdoul M’baye Dg de banque » ?
3. -Est-il vrai que c’est vous qui aviez fait migrer le compte bancaire de M. H Habré à BST lorsque vous quittiez la CBAO ? La réponse à cette question permettrait au peuple de savoir votre degré de responsabilité dans cette affaire.
4. -Avez-vous oui ou non repris la BST avec l’argent de Habré et celui d’autres « amis » ? Le peuple a besoin de savoir la nature et l’étendue de l’expertise de ceux qui le dirigent.
5. -Monsieur le PM pourquoi n’avez-vous pas fait la déclaration de votre patrimoine ? Est-ce pas crainte qu’on découvre votre enrichissement illicite comme simple directeur de banque ?
6. -Monsieur le PM, quelle image alors l’actuel Premier ministre enverra au monde et aux citoyens sénégalais lorsque des interpellations seront dépistées entre les crimes financiers et ceux de sang commis par Habré ?
La corruption est avant tout l’incitation à agir contre le devoir, car elle se définit comme « un acte qu'une personne accomplit dans l'exercice de ses fonctions ou en profitant de celles-ci, et qui est de nature à procurer une facilité juridique ou financière à son auteur ou aux tiers ». Or, supposons que l’actuel Premier ministre n’ait tiré aucun profit de l’opération de recyclage de l’argent pillé par Habré, qui peut nier que cela a profité à ce dernier ? S’enrichir illicitement ou aider quelqu’un à le faire sont tous deux des actes de corruption : l’État du Sénégal, aidé par l’ancien directeur de la CBAO, a donc été corrompu dans cette affaire Habré, car il y a manifestement transaction douteuse et illicite.
Quels bénéfices la banque ayant permis cette transaction en a tirés ? Puisque l’actuel Premier ministre était directeur de ladite banque, qui peut nier qu’il en a tiré des avantages ? Que l’acte commis ne fut pas condamnable sur le plan pénal ou pas n’a aucune espèce d’importance ici : le principe est foncièrement le même ; et il est contraire à la morale et à l’éthique de la bonne gouvernance. Car si Abdoul Mbaye n’avait pas été actionné par les autorités de l’époque, on comprendrait que les banques sont avant tout mues par l’intérêt tant que les sommes reçues ne dépassent pas certaines proportions, mais le problème est qu’il a été effectivement actionné. Imaginons que l’actuel Premier ministre français ait été mêlé à un problème similaire à celui d’Abdoul Mbaye, serait-il encore à son poste ? Les États-Unis sont prétendument décidés à aider le Sénégal à lutter contre la corruption et la concussion, pourtant ce pays qui semble nous servir de repère ne tolère jamais qu’une personne dont l’itinéraire, même dans le privé, a été terni par des suspicions, soit promue à des postes de responsabilité.
Mais le problème d’Abdoul Mbaye est encore plus grave dès qu’on envisage la question en rapport avec le procès Habré que notre pays va abriter. Il n’y a aucun doute que les nombreux crimes commis par l’ancien dictateur tchadien ont des connexions avec l’impunité dont il a joui jusqu’ici. Peut-être même que sans cet argent Habré n’aurait trouvé asile nulle part ailleurs en Afrique et que le peuple tchadien aurait depuis lors soldé ses comptes avec le dictateur. C’est peut-être justement tout le sens de la motion de censure intentée contre l’actuel Premier ministre par l’opposition parlementaire. En effet, la démission d’Abdoul Mbaye de son poste de Premier ministre serait non seulement un signal que le procès ne sera pas un simulacre, mais aussi une preuve de cohérence dans la démarche.
Un signal fort, car nul ne sait ce que la défense de Habré pourrait mijoter en coulisse avec ou contre les autorités politiques ou judiciaires pour éviter au procès d’arpenter certains sentiers périlleux. Une preuve de cohérence, car à moins de circonscrire a priori les limites de ce futur feuilleton judiciaire, on devrait déblayer le terrain pour rendre disponibles toutes les informations pouvant éclairer cette affaire. On ne peut pas prétendre juger un criminel au nom de l’Afrique, avec l’argent des Africains et de la communauté internationale, tout en gardant sur son sol de l’argent spolié par la facilitation d’un ancien directeur de banque aujourd’hui premier ministre. Il n’ya pas de sens à tenir ce procès au nom de la bonne gouvernance, de la justice et de la lutte contre l’impunité et garder à la tête de son gouvernement un homme qui fut partie prenante d’une longue et nébuleuse affaire d’argent ayant permis à un criminel d’acheter sa liberté.
Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:47 PM)Cette image est celle d’un homme qui combat d’une main ce qu’il avait, il n’y a guère longtemps, béni de l’autre. Abdoul est un homme respectable et même très aimable, mais la justice et le droit ne s’accommodent pas de compromis ; la morale non plus. On ne peut pas, sous peine de violer royalement les principes élémentaires de la logique, poursuivre des gens pour délit de détournement d’argent planqué à l’étranger et, en même temps, rester aux commandes d’un pays chargé de juger un homme ayant lui aussi détourné l’argent de son pays pour le planquer dans le même pays. On nous dira qu’à l’époque le Premier ministre du Sénégal n’était pas décideur, qu’il était simplement le directeur d’une banque chargée par les autorités d’alors de sauver de l’argent volé.
Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:48 PM)La réflexion qui découle de cet aphorisme de Sain-Just est : que devient alors la Nation lorsque les institutions chargées de protéger contre la corruption des mœurs sont elles-mêmes corrompues ? Or, Abdoul Mbaye est une institution, précisément celle d’un pays qui prétend instaurer la gouvernance vertueuse. Un citoyen lambda aurait aidé Habré à cacher sa fortune, cela ne gênerait pas autant que gêne la présence d’Abdoul Mbaye à la tête du gouvernement. S’il en est ainsi, c’est parce que la base même de la bonne gouvernance est l’exemplarité et l’irréprochabilité des élites politiques. S’il en est ainsi c’est parce que comme le disait Platon, « le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute ». Or, si l’argent volé au peuple tchadien grâce à la générosité des autorités sénégalaises aidées à l’époque par l’actuel Premier ministre n’est pas restitué avec les intérêts, le procès de Hissène Habré sera juste une mascarade. Et tout le monde sait que ce qui a aidé à rendre jusqu’ici impunis les crimes de Habré, c’est grâce, en partie, à la fortune de ce dernier.
Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:49 PM)Dès lors, ces questions se posent avec insistance à M. Abdoul M’baye :
1. - Monsieur le PM avez-vous oui ou non la double nationalité ? Excusez notre curiosité, mais nous pensons que les Sénégalais doivent savoir et que c’est un acte de bonne gouvernance que de jouer la transparence.
2. - Est-il vrai que c’est vous-même qui receviez les relevés bancaires de M. H. Habré sous l’indication « sous couvert de Abdoul M’baye Dg de banque » ?
3. -Est-il vrai que c’est vous qui aviez fait migrer le compte bancaire de M. H Habré à BST lorsque vous quittiez la CBAO ? La réponse à cette question permettrait au peuple de savoir votre degré de responsabilité dans cette affaire.
4. -Avez-vous oui ou non repris la BST avec l’argent de Habré et celui d’autres « amis » ? Le peuple a besoin de savoir la nature et l’étendue de l’expertise de ceux qui le dirigent.
5. -Monsieur le PM pourquoi n’avez-vous pas fait la déclaration de votre patrimoine ? Est-ce pas crainte qu’on découvre votre enrichissement illicite comme simple directeur de banque ?
6. -Monsieur le PM, quelle image alors l’actuel Premier ministre enverra au monde et aux citoyens sénégalais lorsque des interpellations seront dépistées entre les crimes financiers et ceux de sang commis par Habré ?
La corruption est avant tout l’incitation à agir contre le devoir, car elle se définit comme « un acte qu'une personne accomplit dans l'exercice de ses fonctions ou en profitant de celles-ci, et qui est de nature à procurer une facilité juridique ou financière à son auteur ou aux tiers ». Or, supposons que l’actuel Premier ministre n’ait tiré aucun profit de l’opération de recyclage de l’argent pillé par Habré, qui peut nier que cela a profité à ce dernier ? S’enrichir illicitement ou aider quelqu’un à le faire sont tous deux des actes de corruption : l’État du Sénégal, aidé par l’ancien directeur de la CBAO, a donc été corrompu dans cette affaire Habré, car il y a manifestement transaction douteuse et illicite.
Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:50 PM)Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:51 PM)Par Yeksile
En Janvier, 2013 (18:52 PM)Poulo25
En Janvier, 2013 (19:31 PM)Où êtes-vous lorsque Monsieur Sarkozy, président violait régulièrement , les droits des étrangers, légaux comme illégaux? On ne vous a jamais entendu. Vous savez, et pour votre gouverne, le Sénégal est une république démocratique. L'indépendance de sa justice, et de ses institutions, c'est vrai, nous nous le devons, en tant qu'enfants de ce pays. Alors, vous serez mieux inspiré, certainement plus utile de vous battre pour la justice au quotidien, ci-bas-ci à Paris. Dieu sait que les chantiers ne manquent pas!
Prométhée a beau dérober le feu à Zeus pour l'offrir aux hommes, la bouse n'odore que de ce qu'elle est! Silence, monsieur Serres, et laissez travailler l’institution judiciaire du Sénégal. Votre flamboyance nous est inutile!
Ics
En Janvier, 2013 (19:51 PM)V.P.R est une entreprise indienne ,à laquelle les I.C.S ont confié le décapage du sable stérile pour atteindre le minerai .Le concours de V.P.R à nos objectifs de production, dans une tache assurée jadis en interne, ne saurait justifier la mise au rebut du parc pelles et camions ICS de nos jour en jour ,voyons que le champ d’action de V.P.R s’étend au-delà de son contrat initial. Ceci menace les secteurs de décapage supérieur te du décapage intermédiaire. In fine nous irons droit vers une baisse d’activité et par conséquent des suppressions de postes, au profit d’une entreprise qui emploie exclusivement un personnel indien dont l’habitat est installé dans la mine au mépris des règles les plus élémentaires en matière de sécurité .Nous recommandons à la Direction la mise en œuvre d’une stratégie permettant à terme de récupérer ce secteur et de mettre fin à nu contrat qui n’est à l’avantage des ICS ni du Sénégal. A ce titre la préservation du parc matériel ICS est impérative car à défaut d’un investissement conséquent, l’entreprise se doit de réhabiliter sa logistique
Bubu
En Janvier, 2013 (20:34 PM)Depuis quelques mois, le terme "islamiste" est utilise pour nommer les rebelles ou terroristes qui occupent le nord du Mali. Ce ne serait point etonnant si cette appellation etait tout simplement l'apanage des medias occidentaux. Malheuresement les medias africains ne font que reprendre ce terme, au lieu de designer les combattants par le non qu'on doit leur attribue: rebelles, terroristes, separistes.
En utilisant le terme "islamiste" l'occident perpetue l'homophobie islamiste contre les musulmans du monde entier et c'est d'ailleurs leur but sur le long terme. Donc, chers journalistes, intellectuels ou commentateurs poussez un peu votre reflection, creez vous meme vos opinons et vos appellations. C'est mieux pour nous et c'est mieux que faire du copie-coller.
A bon entendeur
Goumbla
En Janvier, 2013 (21:08 PM)Ics
En Janvier, 2013 (21:23 PM)Nous éviterions ainsi de laisser à merci d’hommes sans scrupules un bien commun acquis au prix d’énormes sacrifices financiers et humains ; des hommes qui ont le savoir et le savoir faire mais qui ignorent souvent l’essentiel : LE SAVOIR ETRE.
Qui disait que « LE POISSON POURRIT PAR LA TETE » ?
Gnagna
En Janvier, 2013 (21:41 PM)Je voudrais également affirmer que Habré est un tyran, un tortionnaire et un monstre qui a tué des dizaines de milliers de Tchadiens innocents... et que tous ceux qui veulent le soutenir au nom soit-disant de l'Afrique, feraient d'oser ouvrir les yeux... et reconnaître les méfaits de ce dictateur... et qu'ils feraient mieux de se renseigner et d'apprendre l'histoire de l'Afrique... et ne pas oublier que ce sont les parents de milliers de victimes de Hissène Habré qui ont porté plainte et demandé son jugement... avec des centaines de preuves à l'appui...
Pour que la vérité éclate, Hissène Habré doit être jugé et conndamné !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Kaldé
En Janvier, 2013 (21:43 PM)Afrique ! Mère Afrique ! Mère de l’humanité,
Toi dont l’éclat des civilisations inspira le monde entier,
Toi qui la première, inventas les hiéroglyphes,
Toi qui érigeas les majestueuses pyramides d’Egypte,
Toi qui ,des siècles et des siècles durant,
Acceptas de partager tes richesses avec tes frères
De toutes les couleurs,
Tes feux aujourd’hui, se sont éteints.
Dans l’obscurité, tes enfants affamés se déchirent et s’éparpillent
Pareils à des fourmis désorientées ;
Afrique ! Ah Afrique ! Quelle malédiction s’est donc abattue sur toi ?
Pourquoi ton nom rime –t-il avec tous les malheurs du monde ?
Apartheid, Génocide, Xénophobie, Séparatisme, Jihadisme,
Sida, famine, pauvreté, mendicité, indignité et je ne sais quoi d’autre.
Afrique ! Ouvre les yeux et vois !
La Chine sillonne le monde et prospère,
L’Europe interroge les abysses,
L’Amérique prospecte l’espace,
Mais toi, Rivée à la terre par le fardeau de la dette
Qui écrase tes fils et arrières petits fils,
Tu les contemples, ingénue, en chantant et en dansant
Comme si l’insouciance était une panacée.
Afrique ! Maman Afrique, Réveille-toi dis non !
Non à l’ignorance et à la barbarie !
Non à la corruption et à la mal gouvernance !
Afrique ! Maman Africa ! Je t’en supplie, sonne le cor du rassemblement ;
Que du nord au sud, de l’est à l’ouest,
Tes enfants, fraternellement se tiennent la main,
Pour aller dans le firmament, apprivoiser le soleil,
Pour éclairer nos sombres masures,
Pour calmer nos cœurs meurtris,
Et bâtir la Cité Démocratie,
Où la justice, la paix, l’abondance et la joie seront les seules reines
Auxquelles les peuples se soumettront
Sékou CAMARA(Boldaire)
Jb
En Janvier, 2013 (23:59 PM)Chômeur
En Janvier, 2013 (00:19 AM)Chomeur
En Janvier, 2013 (00:50 AM)Tera
En Janvier, 2013 (09:51 AM)Kaldé
En Janvier, 2013 (10:17 AM)mais grand sa poéme bi niikhna . bilaahi bimako lirér dama réétaane ba dokhote. lol je te jure aa aay
mais gaaiyi loumay laathieté est ce que les banques sénégalaises ça paient bien. je suis analste financier sur Paris et bien jai envie de laisser tout derriére pour rentrer au bercail . par contre mon probléme est que est ce que au senegal les salaires sont bons ou pas. car ici je touche au minimum 3500 euros par mois.
Kilo
En Janvier, 2013 (10:50 AM)Il y a des gens qui sont encore dans la période des racontards. J'espère en tout cas que d'autres presses vont surgir et remplacer cet espèce de journal en ligne.
Talibe Khadim
En Janvier, 2013 (11:05 AM)yallana yala defe thirewmi diame
Pour Mon Pays
En Janvier, 2013 (11:21 AM)MERCI
Pace
En Janvier, 2013 (12:44 PM)Senegalais allez travailler et cessez de critiquer les gens qui cherchent à faire avancer ce pays de branleurs.
Pace Pace
En Janvier, 2013 (13:46 PM)Les malintentionnés vont périr.
Les constipés vont pâlir.
Macky et Abdoul vont réussir.
Tant pis pour les gueulards et autres connards
Participer à la Discussion