A la suite de votre contribution publiée dans la presse en ligne, sur la radiation des policiers par le président Diouf, je tiens à apporter quelques précisions, non pas pour polémiquer, mais plutôt pour rétablir les faits pour que les plus jeunes puissent former leur opinion sur le président Diouf de manière objective.
Situation du pays
Ayant adopté d’une très mauvaise économie, le président Diouf faisait de son mieux pour stabiliser l’économie du pays avant de parler de décollage économique. Les mesures prises en 1985 n’ont pas eu les effets escomptés, le privé national a répondu absent face aux initiatives du président Diouf. La dette du Sénégal était de près de 800 milliards, représentant près de 70 % de notre PIB. La moitié de nos recettes budgétaires servaient à payer le service de la dette. L’Etat ne disposait pas d’argent, il y avait une tension budgétaire au Sénégal et certains se demandaient même s’il ne fallait pas faire défaut de paiement.
Tout commença en 1987, quand les étudiants, n’ayant pas reçu leur bourse, sont descendus dans les rues de Dakar pour réclamer leur bourse. C’est ainsi que le ministre de l'Intérieur, Mr. Wone, décida de faire rentrer les policiers dans le campus universitaire. Le bilan est lourd avec près de 30 blessés du côté des étudiants. Le président Diouf a fait fermer l’université pendant que le ministre de l'Éducation nationale, Iba Der Thiam, en voyage durant les heurts, négociait avec les syndicats.
La fronde policière
Des policiers ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour avoir torturé à mort un détenu. Ils en ont profité pour manifester, décrier leur condition de travail et les retards de salaire. Mon commissaire, avec la situation économique du pays, nous pouvons comprendre que des étudiants réclament leur bourse, mais pas que nos policiers mettent le désordre dans le pays. La manifestation des policiers a pris place dans plusieurs régions et les gendarmes et les policiers ont failli commettre l’irréparable en voulant s’affronter.
Une sanction peut être très sévère dans le but de dissuader. C’est ainsi que plus de 6 000 policiers seront radiés et temporairement remplacés par les gendarmes. Dans la même semaine, une loi est votée pour la réintégration des policiers radiés après avoir étude de leur dossier. C’est ainsi que Jean Collin remplace temporairement le ministre de l'Intérieur.
Sur 6028 dossiers, seuls 1246 sont recalés, non pas à cause de leur implication à la marche, mais plutôt pour d’autres faits qui leur étaient reprochés. Mon commissaire, vous devez vous rappeler du scandale concernant le concours de recrutement des commissaires de police sous l’ancien ministre de l'Intérieur, M. Wone. Mon commissaire, et le détenu torturé à mort ? Le président Diouf a su prendre ses responsabilités, tandis que sous le président Wade aucun procès ni condamnation n’ont vu le jour alors que 12 Sénégalais ont été tués de manière ignoble. L’impunité continue toujours Mon commissaire.
Les faits, rien que les faits
Le Sénégal était en crise économique et la banque Mondiale disait au président Diouf que «le prix du riz est trop bas, le prix du sucre est trop bas, vous subventionnez, ce n’est pas normal, il faut faire la vérité des prix». «J’étais obligé de le faire, sinon je n’avais pas les crédits dont j’avais besoin pour faire fonctionner mon Etat, pour financer mes projets», justifiait l’ancien chef de l’État.
Le président Diouf avait les mains ligotées, car devant respecter les recommandations de la Banque Mondiale et en même temps éviter le soulèvement d’un peuple affamé, au pouvoir d’achat très faible. C’est ainsi que la Banque Mondiale lui dit : «Nous avions tort, vous êtes allé trop loin sur nos recommandations, vous devriez réduire maintenant le prix du riz, réduire le prix de l’huile, réduire le prix du sucre.» Ce fut fait.
La dévaluation fut inévitable et le Président Diouf qui hérita d’une économie à terre, a su léguer au Président Wade une économie où tous les clignotants étaient au vert. La croissance avait accru de 2,2 % en 1993 à 5,1 % en 2000 et l’inflation elle avait décru de 32,1 % à 0,8 % durant le septennat du Président Diouf. Il faut noter que le Sénégal était sous le contrôle de la Banque Mondiale et du FMI durant la fin du règne de Senghor avec un plan de réajustement structurel.
On dit souvent que «malheureusement, il y a des moments où la violence est la seule façon dont on puisse assurer la justice sociale».
Mes respects Mon commissaire.
Mouhamed DIA
30 Commentaires
Oscar S
En Avril, 2019 (05:48 AM)Boubacar
En Avril, 2019 (05:54 AM)Syop car vous etes rntrain d'enfoncer lhomme.( le president diouf)
Qui doit payer le pot cassé si le pays se lance ds le gouffre.? Est ce que c'est 6000 policiers qui manifestaient?avez vous pensez a leur famille?des bebes qui venaient de naitre ,des jeunes qui ont rate leurs etudes?des familles eclatees?avez vous bien pensé ?
Sache que si le president diouf a regrete cest parce quilbsait qu'il a fauté.
Mets toi à la place dun policier radie ou à la place dun fils de policier radié pour des raisons bidons.
Mouhamed dia vous etes limité !
Cherté des denrées alimentaires de 1ères nécessité
Radiation des policiers pour le moins d'état
Classe double flux
D'évaluation etc etc
Diouf c'est lamentable.
Moustapha Diop
En Avril, 2019 (07:10 AM)Ne vous inquietiez pas monsieur la jeunesse a déjà formé son opinion sur Mr Abdou Diouf.
Tobor
En Avril, 2019 (07:56 AM)N'est-ce pas que c'est cette affirmation mensongère suivie de condamnations gratuite que la Police a voulu dénoncé.
Arrêtez SVP ET PENSEZ AUX FAMILLES QUI A CE JOUR SONT TOUJOURS AFFECTÉES par la suite des événements.
CA A ETE UNE HISTOIRE SANS PRECEDENT DANS LE GLOBE TERRESTRE: UNE NATION SANS POLICE, ET C'EST A JAMAIS MARQUE DANS L'HISTOIRE MONDIALE.
VOUS AVEZ LE DROIT D'APPORTER UNE JUSTIFICATION, MAIS DE GRACE SOYEZ CLAIR NET PRECIS ET PARLEZ DU SUJET AULIEU DE COLMATER UNE JUSTIFICATION.
Ngagne__
En Avril, 2019 (08:16 AM)Le Sénégal a connu la sécheresse, une situation économique très difficile entre 1981 et 1994.
L'Etat a dû procéder à :
- 1988 : l'assainissement du secteur bancaire. Des banques en difficultés ont été liquidées ou restructurées.
- les départs volontaires dans l'administration pour réduire le nombre de fonctionnaires et les charges de l'État mais aussi réorganiser.
- 1984 : les opérations de financement des maitrisards pour qu'ils entreprennent créent des PME, des business car tous les diplômés d'enseignement supérieur ne pouvaient pas entrer dans l'administration et il n'y avait pas assez d'entreprises privées pour les recruter. Pourtant, 10 ans seulement plus tôt, les entreprises allaient recruter les jeunes à l'IUT de Dakar (ENSUT).
Tout cela avec un exode rural massif à cause de la sécheresse. Les banlieues dakaroises ont commencé à surgir.
En 1987, il y'avait aussi une crise de confiance entre les populations et les policiers. Les relations étaient conflictuelles. Les policiers ont commis l'erreur d'en rajouter. Le président Diouf a pris la décision d'assainir la Police. Quand les forces de l'ordre sèment le désordre, il n'y a pas d'autres solutions. S'il avait laissé faire, la prochaine fois ces policiers seraient allés le trouver au Palais.
Après le 1er sommet de l'OCI en 1989 et la dévaluation en 1994, l'économie sénégalaise allait mieux.
Le problème du chômage subsiste car aucun pays ne peut le résoudre avec une croissance démographique si élevée. AUCUN.
En 2000, arrivé au pouvoir, le président WADE a dit 2 choses :
1 - il a trouvé de l'argent dans les caisses de l 'État.
2 - nos ennuis d'argent sont terminés.
.... Le peuple lui n'est pas sorti du tunnel.
Anonyme
En Avril, 2019 (08:49 AM)Le président DIOUF ne devait pas accepter tout ce que les occidentaux lui demandait.
Le Fou
En Avril, 2019 (09:53 AM)Ex Brigadier à La Retraite.
En Avril, 2019 (10:31 AM)L'histoire retiendra que Abdou Diouf avait commis une forfaiture car une faute est personnelle et non collective. La police ne peut être aimée et cela est compréhensible quand on mesure les missions qu'elle est chargée d'accomplir au sein de la société. Elle est partout et intervient à chaque fois que l'ordre public est menacé et cela les populations jalouses de leur "liberté " ne peuvent le tolérer. Les braves et vertueux citoyens ne jetteront jamais la pierre sur ces policiers , mais ceux qui les attaquent toujours sont souvent ceux qui les sollicitent quotidiennement.
Pour revenir sur la contribution de Mr Dia , Abdou Diouf avait pris cette mesure inique contre des pères de famille qui étaient en congé, à l'hôpital, hors du pays et même dans leur lifu de travail et cette décision avait l'aval de votre acabit et consort qui ne peuvent sentir le policier , le voir éduquer et entretenir sa famille. Vous rêviez de les voir miséreux en haillons tendant leur obole pour quémander, le dos voûté par la misère. Non vous vous êtes gourés car malgré cette ingratitude des autorités et les cris de joie de certains de nos compatriotes comme vous , nous avons cherché et trouvé autre chose dans la dignité et le courage. Vous n#avez pas soutenu l'orphelin ou la veuve mais Dieu veillait. Continuez de haïr , la police continuera de faire son boulot et vous les rencontrerez partout où des fauteurs de troubles siégeront. Nul n'est parfait , nous savons cette vérité car de toutes les corporations dans tous les pays du monde , la police est mal perçue mais n'est pas la plus pire. Calmez vous Mr Dia.
Anonymous
En Avril, 2019 (10:56 AM)Paco
En Avril, 2019 (10:56 AM)une année invalide
plan d'ajustement structurel
plan d'austérité budgétaire
dévaluation du francs cfa
radiation des policiers
aujourd'hui manipule Maky pour le compte de la France.
Et le gros mensonge débité par les simplets qui me tué: Diouf a crée l’Etat ! Alors qu’au contraire, il a fragilisé l’Etat néo colonial hérité de Senghor et des colons en radiant la police et en démantelant les services publics avec les programmes d’ajustement qu’il faisant appliquer sans état d’âme sous la dictée de nos créanciers ( internats supprimés, le système sanitaire saboté, administration clochardisée etc..).
Toutes les avancées démocratiques acquises durant son long règne comme un jour sans pain, c’est le peuple qui les a arrachées malgré une terrible répression et au prix de sacrifice énormes (opposants torturés et emprisonnés, étudiants et élèves durement réprimés, etc..).
Et le comble, le gus s’est totalement aplati devant Ablaye Wade dès qu’il a perdu le pouvoir pour continuer à bénéficier des avantages !
Rappelez, il n’a pas hésité à lâcher ses partisans dans leur traversée du désert pour avoir un poste de choix et bénéficier des faveurs que lui accordait Wade, grand Seigneur !
Et pour justifier ce comportement indigne, ses derniers partisans ne cessaient de nous débiter la connerie suprême : « Diouf est un républicain » !! Comme il lèche présentement Macky en suçant le sang du peuple, en se posant comme son conseiller de l’ombre !!
Décidément, Diouf le roi fainéant est un véritable sangsue pour le peuple sénégalais!!
Zéro réalisation !! Il n’a laissé aucune trace sinon des familles détruites !!
Ngagne__
En Avril, 2019 (11:52 AM)Pareil pour les comptes des ministres en Suisse. Dans les années 80'' tous ces ragots ont été inventés par l'opposition. C'est de bonne guerre.
En 2000, à l'arrivée de WADE au pouvoir, aucun ancien ministre n'a fui ou quitté le pays.
WADE lui même ministre sous DIOUF a trouvé le traitement des ministres insuffisant.
Des ministres avaient du mal à payer leur facture d'électricité. Certains étaient en contentieux avec les banques. ... Tout était réglé ou arrangé discrètement.
Les brigands ont accédé au pouvoir en 2000.
Questions : pourquoi en 1987, les autres corps de l'État y compris la Gendarmerie, la douane et l'armée non pas soutenus les policiers ?
El H
En Avril, 2019 (16:08 PM)Le Fou
En Avril, 2019 (11:07 AM)Anonyme
En Avril, 2019 (09:04 AM)Participer à la Discussion