Une polémique s’est, récemment, installée concernant le Monument de
En effet il s’agit, tout simplement, d’une méprise et comme c’est très souvent le cas chez nous, d’une méconnaissance de la langue arabe elle-même et du texte Coranique que l’on lit souvent sans en connaître le contenu.Les personnes que j’ai citées se sont simplement méprises sur le mot arabe Sanam .Dont le pluriel est Asnam et qui signifie exclusivement les idoles
Le mot asnam se dit spécialement pour désigner les idoles ayant un visage humain. Lesquelles ipso facto sont adorées. Des noms d’idoles sont même cités telles que LATA, OUZZA, MANATA. Ainsi que des pierres naturelles et quelques fois des stèles (Chap. 17) dont la spécificité d’être amorphe. C'est-à-dire sans visage.
Dieu cite, Chap. 14, verset 34, une prière du prophète Ibrahima dans laquelle il dit : « Dieu préserve moi ainsi que ma descendance de l’adoration des asnam (idoles) ». La sourate Nouh liste différentes personnes saintes dont les Statues ont été transformées en idoles dont elle cite : WADE, YAHUDA , YAHOUQUA, NASRAN. Statue s’appelle en arabe TIMSAL dont le pluriel est Tamasil. Ce mot découle de la racine mathal d’où le wolof a tiré le mot missal. Qui signifie réplique.
Le CORAN dans le chapitre Saba ch. 32 verset 11 et 12 (texte arabe) parlant des djinns ouvriers travaillant pour le Prophète Souleymane (Salomon) dit expressément : « Et à Salomon Nous avons assujetti le Vent dont le parcours du matin équivaut à un mois de marche et le parcours du soir à un mois de marche. Et pour lui Nous avons fait couler la source de cuivre. Et parmi les djinns il y’en avait qui travaillaient sous ses ordres, par permission de son Seigneur. Quiconque d’entre eux, cependant, déviait de Notre ordre Nous lui faisions goûter à la fournaise. Ils exécutaient pour lui ce qu’il voulait : sanctuaires, statues, plateaux, comme des bassins et marmites bien ancrées. « Oh famille de David, oeuvrez par gratitude » alors qu’il y a peu de mes serviteurs qui sont reconnaissants ».
Le dernier verset cité magnifie plusieurs objets de l’art et de l’artisanat dont les statues. Et sans équivoque. L’amour des hommes pour des objets d’art provenant de l’héritage est cité dans les Chap.54, verset 48.
Certains pourront, certes, répliquer que les législations des prophètes ayant précédé les nôtres elles s’appliquent à nous sauf abrogeant coranique. Même, au pire des cas, si la prétendue prohibition était admise, cette prohibition ne saurait s’appliquer lorsqu’il s’agit d’un Etat.
En effet le 2e Khalife du Prophète, Omar, fut interpellé par le célèbre Sahaba, Billal, à propos des prélèvements opérés par ses services fiscaux sur les porcins et les spiritueux appartenant aux chrétiens citoyens de l’Etat. Par des musulmans travaillant pour les services fiscaux (Kharaj et Jizya). Omar écrivit alors à ses gouverneurs pour ordonner la création d’une brigade spéciale composée de non musulmans afin d’effectuer ces prélèvements pour le compte du trésor Islamique. Parce que les individus musulmans n’ont pas le droit de commercialiser les produits prohibés tels que les vins.
Par analogie le Monument, appartenant au trésor qui en tire profit, peut bénéficier de la règle Ommarienne.
Voilà ce que l’on peut dire, aujourd’hui, comme étant une déclaration de sortie de cette polémique qui ne s’est jamais hissée au niveau d’un débat. Faute de combattants. Etant donné le faible niveau arabe de nos concitoyens. Et surtout de leur méconnaissance des textes coraniques dont souvent on se contente de brefs chapitres permettant de diriger une prière, d’être cités dans un prêche destiné à des profanes et autres non connaisseurs de la chose islamique
Par Monsieur Ahmed Khalifa NIASSE
Chef Religieux, Ancien Ministre
Président du Présidium du Front Des Alliances Patriotiques (F.A.P) CAP21
0 Commentaires
Participer à la Discussion