
Aussi, les Sénégalais
devront être réalistes et admettre que le combat ne fait que commencer, que
seul le premier round est gagné haut la main. Le Président a beau être un
« messie » mais ne saurait malgré toute sa bonne volonté régler tout
seul les problèmes du pays. Le mal est très profond et il faudra « amputer », «
charcuter », « cautériser », « greffer » et peut-être « transfuser »
afin de reconvertir les mentalités et refaire l’éducation morale d’une bonne
partie des Sénégalais. Même la plupart des adultes ont perdu leurs repères à
fortiori les jeunes. Que la société civile, le M23 , la coalition Macky
2012, une partie de Benno Bok Yakaar et l’honnête citoyen sénégalais patriote même ancien
membre du PDS se tiennent debout pour
accompagner le Président dans cette bataille sans merci.
« L’Immeuble » écroulé est à reconstruire et ce sur un site à débroussailler.
Nous ne pouvons demander au Président que de jouer sa partition et tout le
monde est tenu de l’aider à aider le pays, aussi bien ses parents, ses partisans que ses
concitoyens. La majorité l’ayant élu devra réaliser que le travail est loin d’être
fini. Quand on fait un enfant, il faut s’en occuper , l’accompagner au moins
jusqu’à sa majorité.
Ce changement de régime acquis de haute lutte doit être
effectif et pour se faire les principaux acteurs doivent sceller les « garde-fous »
nécessaires de façon à ne libérer qu’une seule piste d’évolution. Seule une
abnégation doublée d’une détermination sans faille dans la défense des acquis
pourront « aider » le Président à prendre certaines mesures dites « impopulaires»
mais justes et freiner l’ardeur des opportunistes. Ses parents et amis
l’aideraient beaucoup en ne réclamant pas des postes surtout pour lesquels ils
n’ont pas la compétence, ses partisans éviteront de vouloir être nommés chacun
à un poste « lucratif » coûte que coûte, le citoyen lui, devra
s’interdire toute sorte de travers comportemental, sinon s’ériger en policier
pour dénoncer toute entrave à la loi, en soldat pour défendre la République et
enfin en éducateur pour restaurer le civisme (nos premiers dirigeants ne
disaient-ils pas que le civisme c’est le patriotisme agissant ?).
Le Président a
suffisamment donné la preuve de sa loyauté et de sa bonne foi. Son objectif
premier devra être : débroussailler le site, effectuer les fouilles et
ériger les fondations, en somme commencer à rebâtir une nation pour laquelle
les hommes apprendront à bannir le gain facile, à avoir honte de vouloir
accaparer ce qui est censé appartenir à tout le monde, en un mot à
entreprendre. Qu’importe les critiques d’un parent, d’un ami, ou d’un partisan
incompétent, mécontent parce qu’écarté du
pouvoir. Le Président a dit : « La patrie avant le
parti » quelle sage parole qui ne laisse personne indifférent, aussi ,que
ses partisans soient les premiers à l’adopter à assurer la rupture et à gérer
le pays autrement.
L’homme sénégalais ne
deviendra un véritable citoyen que lorsque le politicien ne se fera plus élire
pour s’enrichir ou pour chercher la notoriété. Le commerçant ne cherchera plus
à gagner plus qu’il ne devrait .Le marchand dit « ambulant »
n’occupera plus le trottoir voire la chaussée sous prétexte qu’il doit
entretenir sa famille. Le piéton ne jettera plus son gobelet à café ou son
sachet de boisson vide par terre. L’ouvrier
assurera un temps de travail correspondant à sa juste rétribution. Le patron
affichera plus de considération pour ses employés. Le transporteur n’augmentera
plus son tarif la veille du gamou ,du magal de la korité ou de la tabaski . Le
voyageur n’acceptera plus d’être pris en surcharge.
Le ministre ou le
fonctionnaire aura honte de s’octroyer des faveurs non méritées ou de commettre
le plus petit détournement fût- il l’utilisation abusive du véhicule
administratif hors des heures de travail. Le député sera mal à l’aise pour
réclamer des avantages au-delà de son mérite, et défendra vaille que vaille les
intérêts du peuple. L’agent de l’administration scrupuleux et honnête ne sera
plus perçu comme un martien. Le magistrat ou le juge intègre ne sera plus considéré
comme un marginal. L’enseignant saura
sacrifier même certains de ses avantages au profit de ceux qu’il enseigne. Le docteur,
l’infirmier ou la sage-femme mettra toujours les intérêts du patient en avant.
Les syndicalistes ne se serviront plus des travailleurs comme tremplin ;
ne serait-ce que cela .
Le président doit être
accompagné et aidé à diminuer de manière drastique les salaires et avantages exorbitants
des directeurs de certaines sociétés nationales ou mixtes ou des agences et
surtout des PCA.
Ma logique voudrait que dans une société qu’aucun dirigeant ne
prétende gagner treize voire vingt fois plus que le plus petit salarié ;
la décence même devrait heurter nos consciences et nous l’interdire.
Le Président doit être accompagné et bien accompagné dans ce combat ardu de
récupération des biens mal acquis. La tâche est difficile et complexe d’autant
plus que les pourfendeurs de cette action sont nombreux (des leaders africains,
des hommes d’affaires mouillés dans les malversations, des politiciens véreux…).
Si la bande des voleurs de la République toute honte bue, se met « à
marcher » en essayant de berner le sénégalais lambda, alors les défenseurs
de la République doivent donner la réplique en édifiant le peuple sur
l’inexistence de lien entre la marche pour libérer un voleur et celle de la
cherté des denrées de première nécessité.
Ne nous narguent-ils pas ? Qui a
créé cette situation ?Qui a noyé plus de huit cent milliards dans cette
SENELEC sans la moindre amélioration ?
On peut voler le peuple mais s’il
doit récupérer son bien il n’acceptera pas d’être nargué par des sans cœur ni
conscience. Nous devons léguer un héritage plus honorable à nos enfants, nous n’accepterons
pas que l’éthique, l’honnêteté, la dignité, le patriotisme soient assassinés
dans notre Sénégal .Pour « la patrie avant le parti » j’ose
interpréter : « ceux qui veulent servir le pays gouvernent avec
moi, ceux qui veulent s’enrichir courent après le business ». Que les
proches et partisans du Président ajoutent et affichent « La patrie avant
le portefeuille » et tous ensemble nous lancerons : « A
nous le dur labeur, à nos enfants les profits futurs ».
Aujourd’hui, nous sommes
embarqués avec nos baluchons dans une pirogue percée avec une voile déchirée voguant
au large d’une mer houleuse sous la
poussée du vent . Avec un Président imperturbable, tenant fermement le
gouvernail , mettons-nous à l’œuvre et joignant l’acte à la parole, entonnons
tous ensemble à une cadence effrénée : « Ecopons ! Ecopons !
Ecopons !Nous voulons vivre » afin de mener à bon port la pirogue « Sunugal »
et nos baluchons avec…
Qu’ALLAH protège le
Sénégal
Amidou BARY Expert consultant
Cabinet ABA international consulting
[email protected]
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