Etats Unis d’Afrique oui mais de grâce ne mettons pas les charrues avant les bœufs.United States of Africa ! C’est très beau c’est réalisable mais pardon ce n’est pas pour demain 2011.De grâce ne mettons pas les charrues avant les bœufs. Cher Président Wade permettez moide vous dire que même si votre initiative est bonne, le projet des Etats-Unis d’Afrique ne se réalisera pas par un simple décret d’un group de Présidents pour la plupart impopulaires dans leurs propres pays en particulier et en Afrique en général. Autrement dit s’il y a des pays africains qualifiés de ‘’traîtres’’ et de ‘’bandits’ pour avoir signé le document sur les Etats-Unis d’Afrique ‘’mais n’y croient pas’’ il ya aussi des leaders qui font semblant d’y croire mais en réalité ils veulent rentrer dans l’Histoire par leur propre agenda en revendiquant la paternitéde l’initiative et ces derniers vous les connaissez très bien.Les États-Unis d’Afrique, comment voulez-vous réaliser ce projet avec les facteurs suivant :- l’augmentation de la fuite des cerveaux ,- l’émergence de la monarchie camouflée dans certaines républiques Africaines,- quand de grands operateurs économiques et investisseurs nationaux sont obligés de quitterl’Afrique pour l’Occident à cause de leurs divergences politiques avec les régimes de leurs pays respectifs.-l’absence de monnaie commune.- l’électoralisme dans sa forme de liberté d’expression avec comme corollaire, la critique ad hominem et la haine ethnique et les velléités d’hégémonie ethno-tribale dans certains pays.La question essentielle c’est : pourquoi et pour qui les États-Unis d’Afrique ?A mon avis la réponse du pourquoi réside dans l’histoire. C’est Henry-Sylvester Williams (1869-1911), avocat inscrit au barreau anglais, afro-descendant de Trinidad, qui aura tracé la voie sur laquelle beaucoup d’autres militants devaient suivre. Conseillé juridique sur des questions agraires auprès des chefs coutumiers de l’Afrique australe avec lesquels il avait nouédes liens très étroits, Henry-Sylvester Williams va profiter du contexte de l’Exposition Universelle de Paris pour convoquer en 1900 à Londres la première Conférence Panafricaine afin d’attirer l’attention de la Communauté internationale sur les doubles convoitises des émigrants Boers et de la Compagnie à Charte de Cecil Rhodes.Tout le monde se souvient que la non résolution de cette situation dénoncée très tôt par cepanafricain conduira aux deux régimes coloniaux et ségrégationnistes les plus longs et les plus féroces sur le continent africain à savoir : l’Apartheid en Afrique du Sud et au Zimbabwe, ancienne Rhodésie.Pour être tout à fait complet, parmi les précurseurs de la première Conférence Panafricaine, au côté de Henry-Sylvester Williams, il faut citer aussi Anténor Firmin (1850-1911) hommepolitique et intellectuel haïtien, auteur de l’ouvrage : « De l’Egalité des Races Humaines -Anthropologie positive » publié en 1885 en réponse aux thèses racistes de Gobineau et Benito Sylvain (1868-1916), haïtien aussi, journaliste, diplomate et avocat.
Après cette première Conférence historique, d’autres personnages vont marquer le mouvement panafricain, entre autres : l’Afro-américain d’origine haïtienne W. E. Burghardt du Bois (1868-1963) et le jamaïcain Marcus Mosiah Garvey (1887-1940) pour ne citer que ces deux cas. Si lepremier s’attelle à faire du Panafricanisme une vraie doctrine politique, un guide et une armepour lutter contre l’oppression des Noirs partout dans le monde en solidarité avec ceux qui sont en Afrique, le deuxième, se bat pour une organisation autonome des Noirs et leur retour en Afrique afin de créer les Etats-Unis d’Afrique. Ses partisans l’éliront à l’unanimité « Président provisoire de l’Afrique ». Sans oublier bien a entendu les plus connus Dr Kwame Nkrumah (1909-1972) et de George Padmore (1903-1959), considéré comme théoricien du Panafricanisme, du nationalisme africain émergent comme Jomo Kenyatta (1893-1978) du Kenya et Nnamdi Azikwé (1904-1996) du Nigeria.Pour qui les États-Unis d’Afrique ? A mon avis pour les peuples Africains et non pour leurs leaders qui, pour la plupart pensent à se servir une fois au pouvoir au lieu de servir leurs peuples.Je pense que les peuples africains doivent fonder à travers ce projet un mouvement de résistancebasé sur la solidarité fraternelle, l’intégration culturelle et économique, l’échange, la promotion du bien-être, l’unité des Peuples Africains, l’assurance de l’égalité des droits civiques auxPeuples Africains et l’abolition totale de toutes formes de discrimination ; par conséquent, comme nous l’avons connu dans les contextes historiques précédentes, à mon avis ce projet United States of Africa est d’abord et avant tout un mouvement d’émancipation des peuples africains. Les Africains doivent croire en eux-mêmes et accepter de competir dans tous les domaines avec les partenaires occidentaux.Oui Monsieur le Président pour ’une Afrique debout’’, qui mène la résistance contre la colonisation mais comment cela peut se réaliser avec les facteurs suivants :- la corruption au plus haut sommet de l’Etat.– la mal gouvernance, le blanchiment d’argent accru – la non transparence dans les gestions des deniers de l’Etat-la violation des droits de l’Homme – l’impunité– la difficulté d’organiser des élections libres et transparentes de bon nombre de pays Africains– le partenariat à double vitesse avec l’ancien colonisateurC’est à travers une prise de conscience de la nouvelle génération basée sur le potentiel de nos ressources, sur l’éducation, l’éthique, les valeurs morales et spirituelles, la compétence et letravail ; l’amour et le respect de l’autre que ce projet va voir le jour.Et cette même génération devrait en s’inspirant des pères fondateurs du panafricanisme définir le profile des leaders qui doivent porter ce projet tout en encourageant de démarrer ce mouvement d’émancipation et d’intégration des peuples à travers des pôles régionaux.Ce projet des États-Unis d’Afrique n’est pas l’affaire des politiques seulement mais l’affaire des toutes les filles et fils d’Afrique (femmes, jeunes, ONGs, OCB, société civile, hommes politiques). Cher Président loin d’être pessimiste cela m’étonnerait que toutes ces conditions puissent se réunir avant 2011.« Vive une Afrique émergente, unie, démocratique, forte et développée !»
Denis Ndour from AIUSA: [email protected]
6 Commentaires
Jean Paul Sart---
En Décembre, 2010 (09:02 AM)usa c'est ds la tête et une longue battail
Diam's
En Décembre, 2010 (09:33 AM)Gageons que les générations à venir pourront réaliser un tel projet afin que toutes les frontières et barrières soient enleveés et que le vocable Africain ne soit pas un vain mot
Vivie l'Afrique
Koch Barma Noir
En Décembre, 2010 (09:47 AM)Mxa
En Décembre, 2010 (09:53 AM)Thiaat1
En Décembre, 2010 (12:17 PM)Africamaat
En Décembre, 2010 (21:14 PM)Participer à la Discussion