On dirait que nos deux anciens ministres de l'intérieur ont un destin bizarrement commun. Leur passage respectif à la Place Washington a marque l'histoire du Sénégal par des manifestations politiques suivies de mort d'hommes.
Devenus tristement célèbres à causes de leurs multiples coups de Jarnac politiques, Ousmane Ngom et Djibo Ka pensent noyer l'affaire Aliou Sall avec les deux affaires qu'ils agitent: La tentative de hold-up électoral prêtée à Me Wade et le couplage de toutes les élections en 2019.
A cette fin, ils s'inspirent de leur mentor français réputé stratège dans la diversion, Charles Pasqua qui enseigne que:
"Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne rien."
C'est peine perdue. L'affaire Petro-Tim continuera à faire l'actualité aussi longtemps que les citoyens ne découvriront pas la vraie identité des bénéficiaires économiques de toutes ces sociétés immatriculées dans les paradis fiscaux. Qui plus est, la marche de Mankoo Wàttu Sénégal programmée pour le 14 octobre, début d'un long processus de lutte autour des questions de gouvernance politique et démocratique, se tiendra en dépit de la diversion orchestrée par nos illustrés tortueux.
Mais comme le disait aussi Pasqua: "Ce n’est pas en rassemblant un borgne et un paralytique qu’on fait un champion de cross".
Rendez-vous la semaine prochaine pour une "autre affaire" inédite dans "l'affaire" Petro-Tim. Mais cette fois-ci, on y comprendra quelque chose et mieux.
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