Il était une fois ‘un Africain’ que Dieu avait gratifié de beaucoup de talent endormi; jusqu’à l’âge de vingt six ans, il n’avait aucune formation solide et vivait de petits métiers à Paris.
Aujourd’hui sans aucun doute, abreuvé à l’étable du continent, il est devenu une icône mondialement connue dans le monde de l’art.
L’Africain a déclaré récemment parlant du Troisième Festival mondial des Arts Nègres:
"Non, je ne vais pas y participer car c’est quelque chose qui n’a pas sa raison d’être, vous savez quand Senghor l’a fait, on ne se connaissait pas, les artistes ne se voyaient pas. J’avais fait une petite exposition au palais de justice, le premier prix qui a été à un ivoirien, je ne le connaissais pas c’est là qu’on s’est connu. Les gens ont commencé à bouger’’
‘’Les jeunes artistes sénégalais commençaient à sortir c’était vraiment un événement. Je croix que les jeunes comme Dadilou, sodi Cisse et tant d’autres parcourent le monde avec leur œuvres donc je ne voix pas la nécessité de dépenser de l’argent et de perdre son temps’’
Quand ils m’ont contacté j’ai dit je n’étais pas intéressé"
De tels propos laissent entrevoir un certain égoïsme et une certaine ignorance de la part de ‘l’Africain’; en effet, comment comprendre qu’on puisse dire n’organisez pas un événement culturel car moi et ma bande, nous sommes maintenant connus et parcourons le monde? Et les autres alors? Et les talents nouveaux ? Alors donc l’art doit épouser l’immobilisme?
Organiser un troisième Festival mondial des Arts Nègres, c’est présenter une diversité culturelle de l’Afrique et une certaine identité dont les industries culturelles ont besoin pour vivre car la monotonie, le disque rayé, tuent: C’est le reggae de Bob Marley qui a sauvé à l’époque le marché du showbiz agonisant et dominé par le rock; Michael Jackson a puisé dans le makossa Camerounais pour séduire l’Amérique, et Paul Simon a été en Afrique du Sud pour faire son ‘Graceland’ se donner une peau neuve et dominer les Hit parades.
Si ‘l’Africain’ lui même a eu plus de trois millions de visiteurs pour son exposition sur le Pont des Arts à Paris, c’est essentiellement du au fait que la rétrospective s’appelait Nouba, Massaî et Zoulou : des noms bien Africains.
L’art Africain, la culture africaine intéresse donc le monde.
‘L’Africain’ ignore ou oublie que le troisiéme festival mondial des arts Nègres peut placer les produits culturels africains sur le marché mondial des industries culturelles, et ce n’est pas rien…..Combien d’emplois créés et combien d’argent à gagner.
En dehors des considérations commerciales du troisième festival mondial des arts Nègres, il faut noter que du fait de l’échec de beaucoup de politiques économiques en Afrique, des enfants d’Afrique ont émigré en Occident et si on ne veut pas que leurs enfants soient mangés à la sauce de la civilisation occidentale ‘standard’ ,il faut bien au moment de la célébration du cinquantenaire des indépendances de l’Afrique, 44 ans après 1966, appeler à une nouvelle messe.
44 ans après 1966, dans cette Afrique de beaucoup de manques et océan en furie, il y’a des balbutiements heureux qui méritent d’être encouragés; le troisième festival mondial des arts négres n’est pas une duplication du premier qui était celui de l’affirmation de l’identité de l’homme noir, il est placé sous le thème de la Renaissance africaine, c'est-à-dire de l’Afrique consciente, qui dit non, plus jamais comme avant.
L’Afrique aujourd’hui a son symbole, le Monument de la Renaissance Africaine; le troisième festival mondial des arts négres est le festival du lancement de cette Renaissance.
Pour bâtir un avenir plus radieux pour l’Afrique, il nous faudra les Etats-Unis d’Afrique; ne dites surtout pas comme certains ‘Un rêve fou’: quand les pays Européens avaient commencé il y’a plus d’un siècle à construire l’Union Européenne, non seulement personne n’a dit un rêve fou (pour paraphraser mon Professeur), mais aujourd’hui que l’Europe veut même extirper la méditerranée de l’Afrique et la rajouter à son espace économique, tout l’occident semble trouver ça normal.
A l’heure de la mondialisation, si les projets Européens avancent à pas de géants, le moins qu’on puisse dire est que la construction des Etats-Unis d’Afrique par l’unité des états piétine; et c’est là que le Festival mondial des Arts Nègres, rassemblement culturel, peut aider à bâtir les Etats-Unis d’Afrique par l’union des populations, et des peuples.
En effet, les acteurs culturels qui participeront au troisième festival seront de nationalités, de coutumes et de langues différentes; leurs seuls liens communs seront leur art et leur appartenance au monde noir, mais cela est suffisant pour créer une sorte de zone de confort qui fera qu’à force de se rencontrer et de parler de l’avenir de leur art, ils se verront comme appartenant à une seule race, la race des artistes. Vu que les artistes ont cette capacité de rassembler et de faire vibrer des populations d’origines différentes et d’opinions politiques diverses, incontestablement, convoquer un troisième festival mondial des arts nègres à l’heure du cinquantenaire des indépendances de l’Afrique et du lancement de la Renaissance africaine, a du sens.
Pour porter très haut le flambeau de la Renaissance africaine, l’implication des artistes sera donc déterminante.
Parler par contre comme ‘l’Africain’ du troisième festival mondial des arts nègres, en invitant à refuser de participer à la construction de l’union des peuples noirs, non seulement n’a pas de sens, mais participe à l’appel pour la mort de l’Afrique.
Des Africains qui veulent la disparition de l’Afrique! Cela existe; qui l’eût cru!
Samba Soumaré
Consultant
Directeur de Sasoura Communications
& Consulting
Email : [email protected]
3 Commentaires
Lenoir
En Novembre, 2010 (22:09 PM)Ouzin.ba
En Novembre, 2010 (22:39 PM)Famakan Dembele
En Novembre, 2010 (00:08 AM)les cultures de fongolimby ,salémata, Bandafassi, saraya , pour ne citer que ceux là peuvent donner une dimension particuliére a cet événement du siécle
en ma qualité de président du réseau des centres multimédia communautaire du sénégalais allons si on nous le permet participer a la vulgarisation et a la couverture médiatique de ce festival afin que les sénégalais des pronfondeurs vivent ce grand rendez vous de la culture
car nous sommes determiner a apporter un soutien sans faille aux initiative du président de la république
et pour ce faire nous demandons au chef de l'état me wade de nous soutenir afin que les cmc participent pour une large couverture de cet événement mondial afin que personne ne soit en reste
ceci dit les cmc ont depuis leurs implantation dans le pays ne cessent de faire la promotion de la culture au niveau des communautés et dans les cions les plus reculés du sénégal
merci me wade
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