Les «immenses efforts» visant à débarrasser le monde de ses fléaux ne devraient pas être attendus des seuls Africains, a soutenu, mardi 6 juillet, le secrétaire général de l’Organisation internationale Francophonie (OIF) Abdou Diouf.
«Les immenses efforts que nous devons encore déployer pour éradiquer partout l’extrême pauvreté, les pandémies, l’illettrisme, la fracture numérique, les crises et les conflits, pour surmonter les effets de la crise alimentaire, hydrique, environnementale, énergétique, mais aussi le fardeau de la dette, ne constituent donc pas un défi pour les seuls Africains, ils constituent un défi pour tous, même et surtout, en période de crise économique et financière planétaire », a déclaré le secrétaire général de l’OIF.
«Sans croissance au Sud, il n’y aura pas d’équilibre durable au Nord», a prévenu M. Diouf, devant les parlementaires du monde francophone qui tiennent leur 36e Assemblée générale (4- 8 juillet 2010) sous le thème « 50 ans après les indépendances et 10 ans après Bamako : la situation de la démocratie parlementaire dans l’espace francophone.»
«Vous avez un rôle essentiel à jouer pour que se concrétisent ces exigences », a lancé le secrétaire général de l’OIF à l’endroit des parlementaires francophones. A l’échelle nationale, bien sûr, en adoptant des lois et en exerçant un contrôle exigeant de l’action gouvernementale menée pour relever ces grands défis.»
A l’échelle internationale, « ensuite, à travers une diplomatie active, à un moment où se fait sentir un besoin urgent de régulation, de normes nouvelles, à un moment où les lois du marché et des groupes de pression tendent à se substituer aux institutions représentatives dans la définition des orientations politiques», a-t-il ajouté.
Pour le patron de l’OIF, cette rencontre des parlementaires francophones est motivée par la nécessité de « lire le présent à la lumière des grandes dates de notre histoire partagée pour mieux inventer et organiser notre devenir commun».
« Un devenir commun, dans lequel, l’Afrique, berceau de l’humanité, retrouvera sa place légitime dans le nécessaire rééquilibrage politique, économique et culturel du monde», a-t-il insisté. Il a sur cette base salué notamment « le rôle remarquable de vigile de la démocratie » et « de sauvegarde des valeurs communes» des parlementaires au sein de l’APF, « en vue d’un règlement pacifique des crises et des conflits, dans un souci constant de prévention».
«Je tiens, a-t-il poursuivi, à saluer les mesures courageuses que vous prenez, en cas de rupture de la démocratie, et la veille constante que vous entendez exercer, aussi bien en phase de consolidation de la paix, qu’aux premiers signes annonciateurs de tensions ».
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