Abidjan - Trois nouveaux corps ont été découverts dans l’ouest ivoirien, portant à huit le nombre de morts dus à des affrontements locaux ces derniers jours, a-t-on appris hier de sources concordantes.
« Un corps a été trouvé dans un puits et deux autres dans un cimetière » a indiqué à l’Afp le porte-parole militaire de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le colonel marocain Mustapha Dafir, joint au téléphone à Duékoué (450 km à l’ouest du pays) depuis Abidjan.
Le gouverneur militaire ivoirien de la région, le colonel Guié Globo, a confirmé ce chiffre à l’Afp au téléphone, soulignant que les cadavres sont liés aux affrontements de la semaine dernière.
Un précédent bilan de ces affrontements, qui ont opposé des villageois de Blodi et de Dibobly (ouest), proches de Duékoué, faisait état de cinq morts et au moins deux blessés. « La situation est calme » à Duékoué et dans ses villages environnants, a ajouté le colonel Dafir. « Un jeune Guéré (autochtone) et, dans un acte de vengeance, un malinké (originaire du nord) ont été tués », a précisé le colonel Globo.
Le troisième « corps, suffisamment décomposé, a été tiré d’une fosse qui était destinée à la clôture du cimetière de Duékoué », a-t-il ajouté. Les incidents meurtriers de ce type ont été de plus en plus fréquents dans l’ouest du pays, où les milices règnent en maîtres, ces derniers mois.
Blodi est située à six kilomètres de Duékoué, en « zone de confiance », large bande de territoire démilitarisée séparant le nord, contrôlé depuis septembre 2002 par la rébellion des Forces nouvelles (Fn), et le sud gouvernemental.
Cette zone, qui coupe le pays en deux d’Est en Ouest, est surveillée par les « forces impartiales », composées de 7.000 Casques bleus, appuyés par 4.000 soldats français de l’opération Licorne.
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