Un total de 706 dossiers de candidatures a été reçu pour l'exposition internationale de la 11-ème édition de la biennale d'art contemporain (Dak'Art), prévue du 9 mai au 8 juin 2014, a révélé à l'APS le secrétaire général de la manifestation, Mbaye Babacar Diop, annonçant que la sélection définitive sera connue fin novembre."Pour la biennale 2014, on a reçu 706 dossiers, de partout dans le monde. C'est la première fois qu'on en reçoit autant : des Africains, des Américains, des Asiatiques, des Européens…", a-t-il dit dans un entretien réalisé en marge du vernissage d'une exposition sur la sculpture africaine.
Le Symposium international sur la sculpture africaine s'est déroulé du 23 octobre au 6 novembre. Il a enregistré la participation de 18 sculpteurs : neuf Sénégalais et neuf autres venus du Burkina Faso, du Bénin, de la Cote D'Ivoire, du Mali et du Ghana. "A partir du 15 novembre, trois commissaires travailleront pendant cinq jours pour faire la sélection. Donc, normalement, à la fin du mois de novembre, nous aurons la liste des artistes retenus pour la biennale 2014", a précisé M. Diop, en poste depuis mars dernier. Le ''Off'' va prendre, comme d'habitude, une grande place dans cette édition de la biennale. En 2012, on a eu plus de 200 expositions dans la partie "Off". Le but c'est qu'en 2014, on ait plus de 200 expositions dans cette section qui fait partie intégrante de la biennale de Dakar. Prié de parler des "innovations" qui vont marquer sa première biennale au poste de secrétaire général du Dak'Art, Mbaye Babacar Diop a assuré qu'il y aura "une nouvelle couleur" à la manifestation. La première des nouveautés concerne une exposition dédiée à la diversité culturelle avec des artistes africains et non-africains.
"Nous avons des dossiers de la Hongrie, de la Palestine, de la Colombie, des pays dont la présence m'a surpris. On disait à des candidatures de ce genre que la biennale était réservée aux artistes africains. A partir de 2014, on va essayer de monter, en plus de l'exposition officielle réservée aux artistes africains, une autre exposition dédiée à la diversité culturelle, dans laquelle il y aura des Africains et des non-Africains", a-t-il précisé à ce sujet. La deuxième nouveauté, a-t-il poursuivi, consistera en un salon sur la sculpture africaine, où seront exposés les œuvres produites par les participants au symposium de Dakar (23 octobre-6 novembre). "Pour cela, nous avons envie de sortir des galeries et des salles d'expositions", a indiqué le secrétaire général de la biennale, ajoutant qu'il pense au Parc de Hann. "Je pense au Parc de Hann parce que le public qui visite cet endroit est complètement différent du public qui va au musée ou à la galerie, les cadres habituels des expositions.
C'est un autre public qui va découvrir et apprécier", a-t-il précisé. Mbaye Babacar Diop a aussi annoncé le concept "Dak' Art au campus". "Je n'ai jamais compris pourquoi la biennale n'a pas investi le campus universitaire. L'Université de Dakar a 75.000 étudiants, c'est presque une ville. La biennale a maintenant 23 ans, c'est le moment pour elle d'aller vers les populations", a-t-il dit. A l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le but est d'aller au jardin botanique de la faculté des sciences et techniques dont huit artistes (six étrangers et deux Sénégalais) vont occuper l'espace et vont utiliser le matériau présent sur place pour faire des œuvres éphémères. Ils y seront en résidence pendant 15 jours, et le résultat de leur travail sera exposé pendant la biennale.
En réponse à une question sur le soutien politique des autorités sénégalaises, Mbaye Babacar Diop a rappelé que "le Dak'Art appartient à l'Etat sénégalais", et qu'à ce titre, celui-ci prend en charge la moitié du budget de l'édition 2014 estimé à 671 millions de francs CFA. Il a ajouté que d'autres partenaires soutiennent la biennale d'art contemporain. Il s'agit, entre autres, de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui s'occupe des artistes de cet espace communautaire, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), orientée vers les artistes francophones, des entreprises, etc.
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